Voici donc venir Maruja, groupe Anglais de Manchester qui avec juste un ep sorti en mars dernier connaît une ascension fulgurante (toutes proportions gardées), sans doute grâce à son style et line-up original, à savoir un saxophoniste, en plus du trio habituel (batteur, guitariste / chanteur et bassiste).
Comme d’autres groupes singuliers qui ont réussi à percer la censure du nombre, les anglais mélangent ici plusieurs styles différents, leur donnant une singularité et une patte reconnaissable, rendant l’écoute de cet ep enrichissante et surprenante. Alors, à ceux qui sont fatigués des compositions de quinze minutes des groupes de Post Metal / suffixe que vous voulez, avec ses structures classiques de montées / descentes et qui cherchent un peu d’originalité, jetez-vous sur ce Knocknarea. Tout d’abord parce que c’est court, cinq minutes par titre ça vaut le coup de prendre le risque de perdre du temps à les écouter. Et ce format leur va bien, tant le sentiment d’urgence et de tension se fait parfois ressentir, sachant alterner entre violence et ambiances jazzy, menée par le saxophoniste donc, et portées par cette batterie virtuose et précise, le tout accompagné du son de la basse que ne renierait pas un groupe de Sludge par moments et de la voix tantôt parlée, scandée ou même hurlée.
Mais Maruja ce n’est pas qu’un mélange jazzy / noise, ce sont aussi de belles montées mélodiques qui ne feraient pas tache dans un groupe de Screamo, faisant exploser cette tension par de belles et courtes envolées émotionnelles. C’est peut-être ce que l’on recherche aujourd’hui, cette musique condensée et efficace. Je vous conseille de leur donner une chance avec leur première piste, Thunder, qui, comme le tonnerre (celui des bombes en l’occurrence) nous tombe dessus comme une masse sans prévenir au bout de 28 secondes. Avis donc aux amateurs de musique dense, Post-Punk, Psyché, noisy, jazzy etc.., ça serait dommage de passer à côté d’un groupe qui nous prouve de plus que la fameuse "de toute façon tout a déjà été fait en musique" est fausse.