Make Do And Mend

Emo / Post Hardcore

États-Unis

End Measured Mile

2010

Chronique

par NO fun for a FX

Il y a quelques années encore, la bataille du clásico inter-majors aurait fait rage pour l'acquisition d'un Make Do And Mend. Dès la sortie de Bodies of Water, l'odeur du billet vert, de la poudre noire (et de la blanche) auraient envahi leur salle de répèt' d'Hartford. C'est bien simple, le quatuor possède tout ce dont rêvent les grosses écuries: une fanbase indé bâtie à coups de tournées marathon, un capital sympathie ancré dans les tripes et le sourire de ses membres, une hype conséquente, et surtout un talent qui transcende les scènes. MDAM détient ce précieux pouvoir de contagion qui se répand en deux couplets et un refrain. Un talisman pour la postérité, un pass pour un panthéon post-2000.

Les bougres et leur entourage ne s'y sont pas trompés en teasant End Measured Mile avec deux singles en puissance, "Transparent Seas" et "Thanks". Difficile de ne pas succomber à la fièvre mélodique du premier et à la mélancolie sémillante du second. Mais niveau tube, MDAM a de la ressource: l'entraînant "Keep This" avec sa basse rebondie et son rythme entêtant, "Oak Square", "Unknowingly Strong"... Plus lourd et terreux, "Stand Stagger" marque leurs racines punk et hardcore tout en conservant cette propension au refrain ravageur, plus que jamais le fil conducteur pour Make Do And Mend.

Et que dire des vagues incessantes, superposées, de James "rawky" Caroll, l'enfant du cœur qui fait passer Jordan Dreyer (La Dispute)  pour un enfant de chœur sur "Ghostal".
On le retrouve à la guitare, en duo avec Mike O'Toole pour un travail habile et subtil qui s'écarte largement des sentiers rythmiques conventionnels.
Ils auront la délicatesse d'attendre la pénultième "Firewater" pour sortir les chœurs féminins, les violons et les trompettes. Avant de plier le boulot sur un "Night's the Only Time of Day" (à lier à l'interlude "For A Dreamer") magistral ponctué de ces 'End measured miiile...' insistants pour les derniers frissons en concert.
Un sans faute de 33 minutes, compact à la première écoute avant que les morceaux ne se détachent d'eux-mêmes.

16

Les critiques des lecteurs

Moyenne 13.8
Avis 5
Ark Age June 20, 2012 12:54
Excellent album, un peu difficile d'y entrer au début, mais à force d'écoute, la Bête se révèle et devient la Belle. Bourré d'émotion, de tristesse, de mélancolie, de hargne.. et de tubes.

Très grosse réussite que 1er Make Do & Mend.
16 / 20
Rika January 1, 2011 23:35
Je le trouve plutôt super bien branlé ce disque, même si rien de nouveau à l'horizon, même si HWM restera 1000 fois plus classe à mes yeux. Les tubes pleuvent !
15 / 20
katana December 15, 2010 13:50
Un album plat, sans personnalité, un genre de sous plagiat de Polar bear club et Hotwatermusic.
6 / 20
Gauvain December 8, 2010 12:43
Bien dans la continuité de Bodies of water, le premier album (ben oui seulement) de Make do and mend ne décoit pas... au contraire, c'est toujours aussi bon :)
16 / 20
ALEX57380 December 8, 2010 12:14
Excellent album du début à la fin, bourré de tubes, pas un seul moment de répit. Reste qu'à concrétiser tout ça sur scène !
16 / 20