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Biographie

Mad Sin

Big 'Koefte' Deville: Chant/Guitare/Clavier
Valle: Basse/Chant
Tex Morton: Guitare
Stein aka 'Dr Solido:' Guitare
Hellvis: Chant
Andy: Batterie

Berlin, dans les années 80, possède la plus grosse scène Psychobilly : ses scènes underground délurées, ses fêtes sans fin, sexe drogue et coupes de cheveux et fringues délirantes, bagarres avec les autorités, gangs et sous-cultures, voici un peu le tableau qui voit naître Mad Sin. Koefte deVille (qui vient juste de se faire virer de son école) tape sur les fûts en chantant, Stein (au chômage) taquine de la six cordes et Holy, sa quatre cordes. Le Punkabilly vient de trouver ses maîtres. Ils finissent par étoffer leur jeu, Rockabilly, Country et Punk-rock. Leurs prestations scéniques hallucinantes les mènent sur les mêmes festivals que leurs idoles, Guana Batz, The Meteors et autres Toy Dolls…Premier album en 1988, Distorted Dimensions en 1990 ; Break The Rules en 1991, Ticket Into Underworld en 1993…God Save The Sin en 1996 (Koefte a cédé sa place à la batterie pour se concentrer sur le chant), tournées avec The Misfits, Gwar, Faith No More. En 1998, sortie sur une major (Poulydor) de Sweet and Innoncent, tournées (européenne, japonaise) avec Die Artze, Bad Religion, Rancid, Turbonegro, Die Toten Hosen. 2002, sortie de Survival of the Sickest (Poulydor oublié) avec l’arrivée d’un second guitariste. Ils donnent plus de 300 concerts entre 2002 et 2004, avec une tournée mémorable avec leur plus fidèles suiveurs The Sindicate… On continue la liste ?
Après un an de travail, c’est l’arrivée de Dead Moon’s Calling en 2005. Attention les cheveux !

Chronique

13 / 20
3 commentaires (18.17/20).

Dead Moon’s Calling ( 2005 )

Avec un album comme ça, on ne peut pas passer à côté des liens évidents qui unissent Mad Sin, The Clash et Johnny Cash. Le rock, oui, le rock dans tous ses états. A commencer par le titre de l’album, clin d’œil au mythique album du Clash, London Calling sorti en 1979, idem pour la pochette (réalisée par Crissie du groupe Shark Soup ) réutilisant le code couleur de l’album du Clash (rose et vert, réalisée par Ray Lowry) qui lui-même déjà s’inscrivait dans une filiation, puisque la pochette faisait elle-même référence au premier album de rock (blanc) de tous les temps, celui d’Elvis pour RCA (la chanson "TCS" sur l’album de Mad Sin étant un clin d’œil sarcastique au King, et la boucle est bouclée). On voit sur la pochette desMad Sin, les '5 terroristes' sur fond de drapeau américain détourné dans un univers guerrier. Les Clash sont là partout dans la musique, drogués aux amphétamines, dans la diversité des genres qui les caractérisait.

La référence à Johnny Cash est plus séminale, le maître absolu de la country nous a quittés en 2003, et tout au long de l’album, on sent les influences country digérées par les Allemands (ce qui revient à dire que Mad Sin, c’est du Johnny Cash sous speed) et la chanson qui conclut l’album, "Gone Forever", est un dernier hommage bien mérité.
L’album est composé de 18 morceaux  pour un peu moins de 3/4 d’heure de Psycho punkabilly déjanté (vous avez déjà écouté The Meteors?) et plutôt énervé (vous avez déjà écouté Turbonegro?). La réputation des Allemands sur scène (et au bar) n’est plus à faire, on raconte même que ces gars-là coûtent plus cher en bière qu’en cachet. Allez savoir Charles...

Cette nouvelle galette n’est évidemment pas dépourvue d’humour, notamment avec "Not Invited" ou la 'love song' "Generation 69" ainsi que leur "Intro" digne de l’autre grand groupe allemand, Rammstein. "Houdinis Pool" semble tout droit sortie d’une BO de film alors que Lars Frederiksen (Rancid), Patricia (HorrorPops) et le king Hellvis (sur "T.C.S.") viennent pousser la chansonnette en guest de luxe. Il y a fort à parier que cet album va devenir une référence en la matière. In Sin We Trust too!

Des titres en écoute .

A écouter : Gone Forever; T.C.S.; Generation 69