Avec un album comme ça, on ne peut pas passer à côté des liens évidents qui unissent Mad Sin, The Clash et Johnny Cash. Le rock, oui, le rock dans tous ses états. A commencer par le titre de l’album, clin d’œil au mythique album du Clash, London Calling sorti en 1979, idem pour la pochette (réalisée par Crissie du groupe Shark Soup ) réutilisant le code couleur de l’album du Clash (rose et vert, réalisée par Ray Lowry) qui lui-même déjà s’inscrivait dans une filiation, puisque la pochette faisait elle-même référence au premier album de rock (blanc) de tous les temps, celui d’Elvis pour RCA (la chanson "TCS" sur l’album de Mad Sin étant un clin d’œil sarcastique au King, et la boucle est bouclée). On voit sur la pochette desMad Sin, les '5 terroristes' sur fond de drapeau américain détourné dans un univers guerrier. Les Clash sont là partout dans la musique, drogués aux amphétamines, dans la diversité des genres qui les caractérisait.
La référence à Johnny Cash est plus séminale, le maître absolu de la country nous a quittés en 2003, et tout au long de l’album, on sent les influences country digérées par les Allemands (ce qui revient à dire que Mad Sin, c’est du Johnny Cash sous speed) et la chanson qui conclut l’album, "Gone Forever", est un dernier hommage bien mérité.
L’album est composé de 18 morceaux pour un peu moins de 3/4 d’heure de Psycho punkabilly déjanté (vous avez déjà écouté The Meteors?) et plutôt énervé (vous avez déjà écouté Turbonegro?). La réputation des Allemands sur scène (et au bar) n’est plus à faire, on raconte même que ces gars-là coûtent plus cher en bière qu’en cachet. Allez savoir Charles...
Cette nouvelle galette n’est évidemment pas dépourvue d’humour, notamment avec "Not Invited" ou la 'love song' "Generation 69" ainsi que leur "Intro" digne de l’autre grand groupe allemand, Rammstein. "Houdinis Pool" semble tout droit sortie d’une BO de film alors que Lars Frederiksen (Rancid), Patricia (HorrorPops) et le king Hellvis (sur "T.C.S.") viennent pousser la chansonnette en guest de luxe. Il y a fort à parier que cet album va devenir une référence en la matière. In Sin We Trust too!
A écouter : Gone Forever; T.C.S.; Generation 69