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Biographie

Louise Cyphre

Louise Cyphre se forme durant les derniers mois de 1999 en Allemagne et oriente immédiatement son hardcore vers une mixture empruntant aussi bien au screamo d'Orchid qu'à la scène grindcore. Aux côtés d'une discographie principalement composée de splits (La Quiete, Shikari, The Apoplexy Twist Orchestra), Louise Cyphre participe à de nombreuses compilations regroupant les pointures emo hardcore européennes. Depuis l'été 2007, Louise Cyphre est une histoire en pause...

17.5 / 20
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Discography ( 2005 )

Leur carrière fut presque trop brève, même si parsemée de splits avec divers groupes issus de la même scène. Pourtant, les 35 titres de ce Discography s’avalent difficilement. Non pas pour un défaut de qualité, mais parce qu’en véritable biographie sonore, l’expérience est éprouvante. Recueil d’emoviolence / screamo dont le lien avec Orchid est indéniable (« Poor Little Boy Stuffed in Dra »), ce disque s’amuse à déconstruire la moindre stabilité apparente, jusque dans ses dernières secondes.
Cette fragilité éphémère mais intense éparpillée au sein de leur vie se retrouve regroupée en un ensemble ainsi plus dur à appréhender. Du côté brut et encore maladroit des débuts, « Ganz Recht Nicht Schlecht » représentera la naissance, la violence difficilement contenue qui explosera au détour de « Johnnie Wayne Complex ». A l’inverse, les dernières notes de « The Negative Energy Spectrum » ou « Laut, Langsam : Schmierig Abgan », sous couvert de la même énergie, feront ressortir un aspect plus maîtrisé des compos : intro qui amorce le déluge de notes, des riffs moins fouillis et une variation au sein d’un même titre qui ne casse toutefois pas le rythme imposé.

Sur la chronique de Wenn Wir Menschen … était abordé ce désir d’apporter une technique rodée et une approche travaillée : cet aspect se ressent de plus en plus au fil des titres, et même sur les 25 secondes de « Seelenhalma », rien n’est laissé au hasard. Les riffs sont ultra-carrés et ne débordent pas des quelques instants auxquels ils ont droit, explosant littéralement sur les dix dernières compos de ce Discography (« In the End… Everyone Dies Alone » ou « Your Punkrock, Our Friendship »).
Entre les Danse Macabre et Shikari, Louise Cyphre a su s’inscrire dans une scène alors en pleine explosion. Pour autant, les nuances sont présentes (jeu de batterie par exemple, déconstruction de certains morceaux) ont permis aux Allemands d’exploser littéralement. Pour autant, cette violence reste pleine de groove, assez proche de la destruction maladive de Tristan Tzara, tout en intégrant quelques samples éparpillés.

Quelle empreinte aura laissé Louise Cyphre ? Au-delà des rapprochements avec Tristan Tzara et Danse Macabre, ce groupe reste l’un des acteurs majeurs de la scène emoviolence Européenne. Alors que du côté de la France, Mihai Edrisch et Anomie s’engouffraient dans une orientation plus screamo, que l’Italie laisse faire le charme de La Quiete et Raein, l’Allemagne brillait en initiant une tradition armée de violence et d’extrémisme que l’on pourra retrouver dans June Paik ou Resurrectionists.
Véritable fragment d’un ensemble de vies, Discography retrace ainsi le parcours de Louise Cyphre dans ses moindres détails. Même si les premiers titres ne seront pas aussi marquants que la fin de la carrière, il n’en demeure que Louise Cyphre a laissé une empreinte indéniable au travers de « Your Punkrock, Our Friendship » ou « Me and You and the CPU ». Impossible de passer à côté pour les amateurs de screamo / emoviolence.

A écouter : Vous hésitez encore ?
14.5 / 20
1 commentaire (18.5/20).
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Wenn Wir Menschen... ( 2001 )

Dans la plus pure tradition allemande des groupes touchés par la grâce des biens nommés Orchid (Tristan Tzara, The Apoplexy Twist Orchestra etcetera), Louise Cyphre a su assurément imposer une énergie toute particulière. Moins solidement ancré dans le moule américain emo violence, davantage tourné vers une déstructuration misant sur les rythmes plombés et foudroyants, Louise Cyphre est l'expression maladive, violente et sincère d'un exutoire et d'une rage inassouvie.

A l'image des deux acolytes cités quelques lignes au dessus, Louise Cyphre se brule les lèvres l'espace de quelques minutes (7 et des poussières) avant de rendre l'âme. Toutefois, on ne distinguera pas la moindre trace de flemme ou de paresse au sein de Wenn Wir Menschen, mais seulement 6 titres comme autant de poignées de sable jetées au visage. Forcés d'ouvrir les yeux et d'esquiver en permanence, Louise Cyphre ne nous concède que quelques précieuses secondes pour reprendre pied lors d'excellentes accalmies parsemées de mélodies et de larsens ("Alles Ist Gut"). A part cela, le chaos est sans équivoque possible le maitre à bord.
Si ce premier sept pouces fait la part belle aux riffs écorchés et aux guitares stridentes témoins d'influences bien présentes sans pour autant se révéler grossières, on ressent fortement chez les allemands le désir de se démarquer par une technique rodée et une approche travaillée. Très carré dans son interprétation, le jeu de Louise Cyphre est terriblement classieux et attire inexorablement de part son côté inattendu marqué par des explosions rythmiques viscérales.

Jusqu'à la pause entreprise par le groupe qui devrait nous mener vers la fin l'année 2007, Louise Cyphre s'est efforcé de cultiver sa différence et sa personnalité à travers un screamo tirant sa teneur dans un groove toujours plus pesant non étranger à la scène metal extrême. Il va de soit que l'on espère retrouver "Louise" sans faute après ses vacances méritées, reposée mais toujours avec la même rage au ventre.

Télécharger : Entzückt/Entrückt.

A écouter : Entzuckt/Entruckt - Viva La Danza, Viva La Rosa