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BiographieTrio de San Francisco, Loma Prieta doit sa création à la réunion d’ex-membres de Sailboats, Go Go Go et Acheopteryx. Décidé à perdurer l’héritage de l’Emoviolence de la fin des années 90, Loma Prieta (du nom du tremblement de terre américain de 1989) emboîte le pas des formations défuntes de l’époque dans un condensé de style entre Neil Perry, Funeral Diner et Honeywell. Suivi et supporté par Ape Must Not Kill Ape et Discoshuelga, Valeriano Saucedo III (Batterie), David Fung (Guitare / Chant) et Derrick Chao (Basse / Guitare) sortent deux eps en 2006 et 2007. Sean Leary (Guitare / Chant) remplace David Fung avant l'enregistrement de Last City où ils dévoilent pleinement leur capacité d'un Screamo rageur, intense et douloureux. Peu après, Brian Kanagaki (Basse / Guitare / Chant) remplace Derrick et Loma Prieta sort un album plus sombre avec Dark Mountain en 2009. Doucement, le groupe originaire de San Francisco opère une mue vers le Hardcore avec Life /Less en 2010, puis I.V. en 2012 et leur nouvelle signature chez Deathwish. Ils tournent alors avec Birds In Row, Converge et Raein avec qui ils sortent un split en 2013. En 2015, Loma Prieta devient officiellement un quatuor avec l'arrivée de James Siboni (Basse) et sort Self Portrait, nourri de nouvelles influences Indie Rock / Noise / Hardcore toujours chez Deathwish. Continuum / Fate ( 2020 )Quelques semaines avec Gouge Away, c’est Loma Prieta qui s’illustre via un 7’’ comprenant deux titres. Point de reprise ici, mais bien de nouvelles compositions, « Continuum » et « Fate », dont on aura attendu la genèse pendant cinq ans, tandis que certains membres faisaient des excursions au sein de Elle ou Stormlight. Self Portrait ( 2015 )Je me souviens encore de ce concert de Loma Prieta en 2008 pour la sortie de Last City, une véritable baffe pleine de sueur et de fougue. Depuis, les années ont passé et le combo a parcouru pas mal de chemin en rejoignant Deathwish et s’orientant vers un Hardcore facilement reconnaissable. Même si le résultat s’est parfois révélé assez incertain, il était aisé de retrouver certains aspects du combo qui faisaient toujours rêver. I.V. ( 2012 )I.V. ou Loma Prieta version 2011, après un passage chez Deathwish et Kurt Ballou. I.V. ou la quatrième sortie de Loma Prieta version LP. I.V. ou la tendance à se plier aux normes pour un combo qui remuait ciel et terre sur Last City. I.V. ou l'apparente déception. Life/Less ( 2010 )Fera-t'on le même reproche à Life/Less qu'à Dark Moutain ? Cet opus arrivé trop tôt, qui laisse une légère trace d'amertume après le très bon Last City, mais dont la rage se faisait force. Là ou Last City montrait une forêt marécageuse mais où la lumière traversait encore les troncs faméliques, Life/Less en noircit la vue, n'y laissant que quelques silhouettes à la végétation éparse. Point d'accalmie, pas d'orchestration comme la fameuse "Trilogy", mais plutôt 10 compositions sans temps mort aux allures maladives ("Closenessless", "Dark Mtn"). Dark Mountain ( 2009 )Dark Mountain. Ou le versant sombre de Loma Prieta. Dark Mountain. La voix des précipices. Ici la rage. Les hématomes sur le sol. Les cordes étranglées. 8 titres pour moins de 15 minutes, donc certains largement (trop ?) dans la lignée du dernier full length (Même voix écorchée, même rupture dans le rythme, même son dissonant). L’impression d’une nouvelle sortie venue trop tôt. La sensation de ne pas être aussi surpris qu’avec Last City. Ceci expliquera l’accueil mitigé fait par certain à Dark Mountain. Et pourtant. Loma Prieta donne encore une convulsion sonore qui fait honneur au screamo. Raw and real, Loma Prieta forge son identité. En écoute sur myspace. Last City ( 2008 )Sourcils froncés, plaie au cœur, tanguant comme un bateau ivre, à la recherche du temps perdu. Loma Prieta, au milieu de la ville ; la dernière. Les artères remplies d’acide, le teint chaotique et les articulations furieuses, Loma Prieta déploie avec ce premier album tant attendu, tout l’arsenal hystérico-screamo qu’il brûlait de dire depuis ses commencements. Fidèle à sa filiation d’enfant du désordre, LP continue ainsi de refuser le vaccin contre le rage, avançant bave aux lèvres et guitares révulsées dans une épopée hardcore qui semble d’ors et déjà avoir pris rendez-vous avec l’Histoire. Sans renier son emo-violence d’origine, le groupe de San Francisco garde ainsi la hargne de ses jeunes années, tout en laissant parler la désillusion de la maturité, renforçant par là l’intensité de son propos. Le hurlement se fait plus maladif, plus douloureux ("Trilogy 1 (Sick Cities)"), emportant l’adhésion d’une orchestration qui n’attendait que l’assaut verbal pour se mettre au diapason. La chute prend alors des allures d’élévation, suspendue aux distensions des cordes, basculant dans un foisonnement impétueux, travaillant ses mélodies pour un résultat déroutant fait de grincements métalliques suraiguë ("Trilogy 3, (Fall Days)"), de failles rythmiques/narratives ultra soudaines ("Armor") et de colères hardcore aux allures de sacrifices ("David Fung"). On savait que Loma Prieta était un des groupes screamo les plus prometteurs de la côté ouest, ce qu’on ignorait, c’est la déferlante émotionnel et l’intelligence créative qu’ils pouvaient offrir sur tout un album. Couplant décharges de violence et accalmies/parties mathy (piano, épilogue chanté, innovation dans la production, avancées destructurées), Last City laisse à découvrir un incroyable panorama où les riffs font autant valser ("Worn Path") que gémir. Dance tonight, Revolution tomorrow ? En écoute sur myspace. Matrimony ( 2007 )Octobre 1989, à 17H04 heure locale, le tremblement de terre Loma Prieta dévaste la baie de San Francisco. Octobre 2007, 18 ans après la catastrophe, Loma Prieta - le groupe - renouvelle l’expérience. Second Earthsquake. Loma Prieta attise notre intérêt depuis quelques temps déjà. Entre sa démo et son Our EP Is Your EP (impossible d’oublier le finish de "Welcome To Spring Break 1989"), les californiens ont su en à peine deux années attirer l’attention de bien des amateurs du genre. Solidement installé dans la mouvance emoviolence, le trio aime à travailler la brièveté de ses compositions pour en faire jaillir une plus grande explosivité. Bénéficiant pour ce Matrimony du support de qualité du label Ape Must Not Kill Ape, Loma Prieta se livre en deux temps (mais plus de trois mouvements). En effet, si le combo soulève bien la poussière de par son jeu ultra remuant (en mode La Quiete), il sait aussi faire preuve de cassure soudaine, permettant ainsi une variation dans ses avancées pour un résultat plus épileptique le rapprochant des bouillonnants L’Antietam (vif break acoustique, ajout de back vocal sans micro, de cris suraigus dans "We’re Wedded Wrong All Along"). Se permettant même d’esquisser un potentiel plus mélancolique avec "Wilmer Valderrama" (du nom de l'acteur d’origine sud américaine rendu célébre par son rôle de Fez dans la série That’s 70’s Show), Loma Prieta confirme avec cette brève prise de parole (2 titres) son énorme niveau et ses capacités déconstructionnelles. Séismique. En écoute sur myspace. |
Loma Prieta
Style : Screamo Tags : Emocore - Hardcore - Post-Hardcore - Screamo Origine : USA Tumblr : Facebook : Amateurs : 34 amateurs Facebook : |