Lo!

Noise-Hardcore

Australie

The Gleaners

2023
Type : Album (LP)
Labels : Pelagic Records
Tracklist
01. Our Fouling Larder
02. Salting The Earth
03. Deafening Bleats Of Apathy
04. Rat King
05. The Gleaners
06. Pareidolia
07. Kleptoparasite
08. Cannibal Culture
09. Mannons Horn

Chronique

par Maxwell

Parmi les albums qui se bonifient avec le temps, on trouve Vestigial sorti en 2017 et plus les années passent, plus il prend une dimension importante. Si vous êtes passés à coté, foncez ! C’est donc avec beaucoup d’attente qu’arrive six ans plus tard, The Gleaners, nouvel opus des quatre compères de Sydney.

L’album s’ouvre par le riff de fin de Vestigial, les liant ainsi d’emblée et commençant de la meilleure des manières possibles. On reste grosso modo sur le même mix, un peu comme si le temps n’avait pas eu d’emprise ni sur les musiciens ni sur les instruments et que les réglages du studio n’avaient pas bougés six années durant, attendant patiemment leur heure. Il s’en est pourtant passé des choses entre 2017 et 2023. Et bien que de prime abord, il y ait beaucoup de similitudes, ces deux albums sont très différents l’un de l’autre.

The Gleaners est plus Post qu’Hardcore par rapport à son prédécesseur dans l’idée. On y trouve des chants à la limite du shamanisme et des mélodies, principalement portées par la guitare, envoutantes et répétitives qui vont produire un effet de transe à l’écoute. En témoigne le titre qui donne son nom à l’album qui dure plus de huit minutes et qui va vous plonger bien loin dans les nuages. Ce ne sera pas le seul qui jouera la montre, Kleptoparasite dure près de six minutes, Mannons Horn quant à lui approche les sept minutes trente et ils sont, avec Pareidolia, ceux qui transmettent le plus cette atmosphère éthérée surréelle et intimiste.

Les titres plus Hardcore ne sont pas en reste, Salting The Earth est l’un des meilleurs morceaux de The Gleaners et illustre bien l’album par sa fureur assumée et ce riff Doom qui vient appesantir toute la fin de la piste sur sa seconde moitié. Rat King et Cannibal Culture reprennent eux également ce modèle qui sera donc la marque de fabrique : un début brutal suivi d’une partie lourde, longue et immersive.

C’est l’intensité qu’on trouve sur chaque morceau qui vient vous tenir en haleine tout du long, car oui les titres sont essentiellement longs et le tempo y est lent. Pendant quarante minutes vous vous trouvez dans une tente de sudation et c’est une expérience suffocante, purgative et bénéfique de laquelle vous sortirez grandis. Lo! a clairement un impact sur votre santé psychologique et devrait être remboursé par la sécu !

13

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