Llorah
Post Hardcore / Metal

Llorah
Chronique
Il y de cela quelques mois, une sombre histoire de "bassiste en prison" m'avait empêché de voir Llorah se produire aux côtés de Celeste. Depuis cet "incident", les lyonnais ont trouvé le temps d'enregistrer un 4 titres tout récemment sorti sur Atropine Records (Year of no Light, 7 Bowls of Wrath). Séance de rattrapage.
Si de prime le Post-hardcore métallique du quintet peut laisser de marbre, la faute à une originalité pas forcement des plus discernables au début, force est de constater que Llorah possède des arguments pour convaincre. Servi par une production très brute laissant ressortir tout le côté rugueux de leur son, Llorah démontre maîtrise et artifice dans les riffs métal dévastateurs autant que dans la construction d'atmosphères sombres et désespérées. L'aspect redondant des compositions, aidé par une orchestration très noisy, confère un aspect très percutant, surtout lorsque le rythme s'accélère (Echos, Nos ombres jalouses). Pour aérer un peu le tout et ainsi empêcher un étouffement précoce, Llorah s'autorise quelques enivrantes poussées Post-Rock pour conclure (Nos ombres jalouses) ou au contraire introduire (Relique) les morceaux. C'est d'ailleurs sur cet ultime et long titre (plus de 10 minutes), Relique, que l'on peut entrevoir tout le potentiel des lyonnais qui n'hésitent pas à tisser des liens et construire des ponts entre de multiples styles (metal, screamo, hardcore …) tout en restant bigrement cohérent. Dans les passages limite down-tempo, on pense même à un Overmars en moins heavy et plus aérien. En espérant que Llorah poursuive sur cette voie, à la croisée de tout et suscitant de nombreuses émotions vives.
Bref, une pochette cartonnée sérigraphiée renfermant 4 titres sombres et puissants entre post-hardcore et metal à la production soignée pour 5€ mano-a-mano. Pourquoi pas ?
Télécharger : Echos.