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Biographie

Linkin Park

Avec 13 millions d'albums vendus avec Hybrid Theory Linkin Park s'est imposé comme fer de lance de la mouvance néo facile d'accès. Double chant, mélange de métal et de Hip-Hop, le groupe fait beaucoup parler de lui, les anti "commerciaux" d'un coté et ceux qui s'en foutent de l'autre. Après un album de remix sorti en 2002, Linkin Park revient avec Meteora; positionné dès sa sortie en tête des charts, ce 3ème CD impose le groupe dans sa position de groupe phare du néo sans pourtant que cela soit artistiquement justifié...

Après un Live In Texas en 2005, ils reviennent dans un registre plus rock en 2007 avec Minutes To Midnight, qui partage les fans.

6 / 20
93 commentaires (8.08/20).
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A Thousand Suns ( 2010 )

Peut-on arriver à faire pire qu'un disque de Pop-Rock aussi fade et sans intérêt que Minutes To Midnight? Peut-on encore faire plus dégueulasse et racoleur que le single The Catalyst inaugurant ce nouvel album? A ces questions, Linkin Park répond fièrement oui.

Dès le début on sent bien qu'il y a un truc qui cloche avec une intro qui donne suite à une seconde. Du jamais vu. Linkin Park vient d'inventer le concept de la double intro. Dommage que ça ne serve à rien. Et le pire c'est que sur quinze morceaux, six sont plus des interludes que de véritables titres. A la limite c'est peut-être pas plus mal, ça évite d'écouter trop de mauvais titres d'un coup, donnant une pause dans la médiocrité de l'œuvre.

Linkin Park a encore évolué, est passé du Pop-Rock de Minutes To Midnight à de l'Electro-Pop / Hip-Hop sur A Thousand Suns. Autant dire que pour avoir un retour aux sources à la Korn et se mettre un Hybrid Theory bis dans les esgourdes, c'est pas pour tout de suite. Les guitares ont été remplacées par des claviers, la batterie par une boite à rythme. Soit, on va pas reprocher à un groupe d'évoluer. Sauf que quand ils font de la bonne musique c'est mieux et là ce n'est pas du tout le cas.
Par où commencer? Par les refrains Pop mielleux dégoulinant (Robot Boy)? Les titres qui se veulent du Hip-Hop très très moyen (Waiting For The End)? Le tribal When They Come For Me qui tombe complètement à plat et dont le refrain a du demander des heures de boulot? Les sonorités Electro club que même David Guetta n'en ferait pas des remix? Les espèces de ballades sirupeuses pour teenager genre emo mtviesque (The Messenger)? Le côté mélancolique, on est trop sensible, mais on fait de la soupe (Iridescent)?
Pas grand chose de glorieux sur ce A Thousand Suns. Même au niveau de la composition c'est un désastre. Il faut parfois seulement trois notes de claviers qui se battent en duel, un beat classique et la voix Pop de Chester pour faire un morceau. Le mauvais goût est palpable sur le single The Catalyst avec son vocodeur horripilant et ses claviers à vomir. Et si vous comptiez avoir tout vu, tout entendu, jetez une oreille sur Blackout qui atteint une rare apogée de nullité avec du Crunkcore dans toute sa splendeur et son break foireux en milieu de titre. Si même Linkin Park s'inspire de Brokencyde, on est pas dans la merde.

Ça part dans tous les sens mais surtout dans le mauvais... sens. Et qu'on ne me parle pas de disque expérimental ou je ne sais quoi, faut pas déconner! Linkin Park n'est même pas innovant, ils récupèrent simplement les modes musicales pour être le plus aguicheur possible, pour toucher un maximum de monde. Tout est à jeter sur A Thousand Suns qui n'est juste bon qu'à diffuser ses daubes infâmes sur MTV aux côtés des mauvais clips de Pop et de R'n'B. Vite écouté, vite digéré, vite vomi, voilà le parcours inéluctable de ce type de disque.

A écouter : en silencieux
16 / 20
129 commentaires (15.01/20).
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Hybrid Theory ( 2001 )

2001 voit l'arrivée du phénomène Linkin Park, un groupe qui vient synthétiser le néo métal alors que celui ci s'embourbe dans une multitude de groupes de plus en plus semblables.

Linkin Park se démarque par la présence de 2 chanteurs, l’un assurant les parties hip-hop, le second les parties plus metal. Cette complémentarité prend toute sa magnificence dans la fin de Papercut, où les 2 voix s’entremêlent jusqu'à la fin brutale de la chanson. Chester arrive à moduler sa voix entre les parties mélodiques (In The End) et les parties hurlées (le refrain sur By Myself, sans doute le plus violent de l’album).
Le reste des musiciens n’est pas en reste. Entre les samples supportant les chants discrètement mais efficacement (By Myself ou With You) et la batterie ayant le punch nécessaire pour assurer le rythme… Les cordes, quant à elles, savent trouver le juste milieu. Lourdes, agressives (les premières notes de By Myself ou la fin de Forgotten) ou à l’opposé discrètes (les couplets de Pushing Me Away), voir absentes (In The End). Les mélodies se veulent simples, mais efficaces, encourageant à bouger la tête grâce à leur punch. On peut cependant reproche aux chansons leur format radio, aucune n’excédant 4 minutes.

Certaines pistes se démarquent de l’album notamment Pushing Me Away et sa montée en puissance dans sa dernière moitié (le chant clair de Chester répétant inlassablement « Pushing Me Away », soutenu par le flow de Mike Shinoda pour conclure en apothéose le disque) ou le passage hurlé sur One Step Closer (« Shut Up « accompagné par les platines, un des moments les plus intenses lors des prestations live du sextet).
Petit ONVI de l’album, Cure For The Itch, instrumentale entièrement réalisée par Mr Hahn (DJ), rappelle le coté rap du groupe. Elle se veut aérienne, cassant la structure de l’album pour préparer l’ultime chanson du disque : Pushing Me Away.

Au final, Hybrid Theory est un album qui vieillit bien, à l’inverse du groupe. Il reste clairement un pavé du mouvement néo, ayant influencé une multitude de copies souvent sans âme (Alpha ProjectThree Days Grace, …) , sans avoir été égalé. Il représente une synthèse de toute une période de néo métal, avec un coté accrocheur, ayant sans doute aidé au succès. On peut sans honte le ranger au côté des classiques S/t de Korn et Around The Fur de Deftones et le réécouter avec plaisir.

A écouter : En souvenir....