2001 voit l'arrivée du phénomène Linkin Park, un groupe qui vient synthétiser le néo métal alors que celui ci s'embourbe dans une multitude de groupes de plus en plus semblables.
Linkin Park se démarque par la présence de 2 chanteurs, l’un assurant les parties hip-hop, le second les parties plus metal. Cette complémentarité prend toute sa magnificence dans la fin de Papercut, où les 2 voix s’entremêlent jusqu'à la fin brutale de la chanson. Chester arrive à moduler sa voix entre les parties mélodiques (In The End) et les parties hurlées (le refrain sur By Myself, sans doute le plus violent de l’album).
Le reste des musiciens n’est pas en reste. Entre les samples supportant les chants discrètement mais efficacement (By Myself ou With You) et la batterie ayant le punch nécessaire pour assurer le rythme… Les cordes, quant à elles, savent trouver le juste milieu. Lourdes, agressives (les premières notes de By Myself ou la fin de Forgotten) ou à l’opposé discrètes (les couplets de Pushing Me Away), voir absentes (In The End). Les mélodies se veulent simples, mais efficaces, encourageant à bouger la tête grâce à leur punch. On peut cependant reproche aux chansons leur format radio, aucune n’excédant 4 minutes.
Certaines pistes se démarquent de l’album notamment Pushing Me Away et sa montée en puissance dans sa dernière moitié (le chant clair de Chester répétant inlassablement « Pushing Me Away », soutenu par le flow de Mike Shinoda pour conclure en apothéose le disque) ou le passage hurlé sur One Step Closer (« Shut Up « accompagné par les platines, un des moments les plus intenses lors des prestations live du sextet).
Petit ONVI de l’album, Cure For The Itch, instrumentale entièrement réalisée par Mr Hahn (DJ), rappelle le coté rap du groupe. Elle se veut aérienne, cassant la structure de l’album pour préparer l’ultime chanson du disque : Pushing Me Away.
Au final, Hybrid Theory est un album qui vieillit bien, à l’inverse du groupe. Il reste clairement un pavé du mouvement néo, ayant influencé une multitude de copies souvent sans âme (Alpha Project, Three Days Grace, …) , sans avoir été égalé. Il représente une synthèse de toute une période de néo métal, avec un coté accrocheur, ayant sans doute aidé au succès. On peut sans honte le ranger au côté des classiques S/t de Korn et Around The Fur de Deftones et le réécouter avec plaisir.
A écouter : En souvenir....