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Biographie

Limp Bizkit

Limp Bizkit, groupe lancé par KoRn est certainement le groupe qui a fait exploser le rap-metal outre atlantique. Avec 14 millions de copies vendues de Significant other, Limp Bizkit s'impose dans le showbiz américain. Après ce succès fulgurant, qui vaudra au biscuit mou bon nombre de critiques le groupe sort The chocolate strarfish and the hot dog flavoured water, le ton est légérement différents, de bons morceaux mélés à des morceaux fades et sentant bon le dollar. Wes Borland (guitariste) quitte le groupe, Fred Durst décide tout de même de continuer et prépare un album qu'il jettera à la poubelle a l'arrivé d'un nouveau guitariste (ex guitariste de tournée de Snot). Le nouvel album enregistré en un temps record (Result May Vary) porte bien son nom et l'album est, mis a part quelques titres, bon à jeter, seul peut être la reprise de The Smiths sort du lot (ce qui confirme le talent de Limp Bizkit pour les reprises comme celle de Faith (George Michael) ou encore celle live de Sanitarium (Metallica). En 2005 Wes Borland annonce son retour au sein de Limp Bizkit, le groupe sort alors un mini album (The Unquestionable Truth, Pt. 1) qui jure avec leurs précedentes productions et ma foi tant mieux; l'absence de promo, 7 titres, un début de concept album on sent que Wes Borland à imposé sa volonté, la suite sera alors peut être intéressante pour ce groupe que l'on pensait enterré.
Courant 2010, le combo annonce la sortie prochaine de son futur album, Gold Cobra. Il faut néanmoins attendre mi-2011 pour pouvoir trouver l'album dans les bacs.

13 / 20
11 commentaires (13.45/20).
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Still Sucks ( 2021 )

J’ai toujours une petite lueur de nostalgie à l’écoute d’un album de Limp Bizkit. Le truc qui te rappelle des souvenirs de lycée, le petit frisson qui te parcourt l’échine ou l’envie de ressortir un sweat XXL. Plus de vingt ans depuis Three Dollar Bill, Yall$ et un line-up qui se retrouve le même sur quasiment tous les albums pour un style qui n’a quasiment pas changé. De quoi redonner envie de sourire avant un hypothétique Stampede of the Disco Elephants.

« DJ Lethal ». Meilleur moyen de commencer ce Still Sucks. J’y vois le moi de quinze ans en train de redécouvrir The Chocolate Starfish et tout le bagage musical qui arrive à pleine vitesse. Et puis à peine le premier couplet de Durst déballé, on sait que le combo sera toujours aussi fin dans ses paroles :

« It's time to rock this motherfucker 'cause I'm always out of style
Never change my style 'cause my style is kinda fresh
You bitches askin' for a sound check, check, one, two, bitch
You barely touch the ground, yeah
»

Alors pas besoin de refaire une diatribe sur Limp Bizkit. Du Rap Metal, ou du Néo, selon l’appelation qu’on veut donner. Avec son lot de mauvais gout (« Dad Vibes », malaisant à souhait), de clichés ambulants (« Turn It Up Bitch ») et de ballades dégueulasses (« Don’t Change », niaise à souhait). Et pourtant, le groupe semble motivé pour faire de l’autodérision en puissance : du nom de l’album à celui de certains titres, de l’accoutrement de Fred Durst sur « Dad Issues » aux paroles, ce Still Sucks semble dans la lignée de ce qu’avaient pu sortir parfois les Américains, même lorsque le surprenant « Goodbye », très R’n’B, arrive (et bon sang, les paroles !).
On appréciera facilement les deux premiers titres, les brûlots « Barnacle » et « Pill Popper ». Ce moment ou Wes Borland&Sam River semblent se lâcher un peu et Fred Durst avoir envie de sauter tandis qu’on retrouve les grosses effluves hip hop sur « Snacky Poo ». C’est d’ailleurs ce qui sauve la peau de Still Sucks, puisque le reste donne souvent envie de s’enfoncer dans son canapé de dépit.

De fait, Limp Bizkit reprend parfois allègrement sa discographie (le riff de « Dirty Rotten Bizkit », qui me semble volontaire au vu du nom du titre), se moque de lui-même (« Turn it Up Bitch ») et plus d’une fois (« Snacky Poo »). Auto-dérision ? Sans doute oui ! Comme indiqué plus haut, tout semble être poussé dans à l’extreme, dans le bon comme le mauvais. Au final, il n’y a que peu de choses à dire après plusieurs écoutes : classique si on connait un peu les albums précédents, du Néo / Rap Metal sans grosse surprise - et c’est presque cela qui sauve l’album.

« Chocolate on the star choc-chocolate on the starfish
Chocolate on the starfish, everybody kiss it
Your style is a pancake, time for me to flip it
 »

Bon, même si Stampede of the Disco Elephants semble être le Chinese Democracy de Limp Bizkit, ce Still Sucks pourra raviver la flamme qui se faisait fébrile depuis quelques années. Dans la lignée d’un Gold Cobra sur le principe, avec un groupe qui ne change pas son fusil d’épaule, ce nouvel album n’est ni très mauvais, ni très bon. Du Limp Bizkit, avec quelques ballades en plus.

14.5 / 20
44 commentaires (13.94/20).
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Gold Cobra ( 2011 )

La sortie de Gold Cobra est une sorte de second départ pour Limp Bizkit. On oubliera volontairement le passage Results May Vary et Greatest Hitz, petites erreurs de parcours dont on a déjà suffisamment parlé et The Unquestionnable Truth Part 1 qui se révélait un simple EP. Servi par le clip de Gold Cobra, où l'on retrouve un Fred Durst sautillant, entouré de danseuses et du reste du combo comme à la bonne époque (avec tous les clichés possibles : grosse voiture, seins qui tressautent, casquette de base-ball, skate, ...), ce nouvel opus aura fait couler de l'encre : quelques retards, un retour de Wes Borland au meilleur de sa forme et Fred Durst lâchant lui-même l'album sur le net avant sa sortie.
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, Gold Cobra se hisse dans le trio de tête de la discographie du Cerveau Mou : les musiciens frappent droit au but, à grand coups de refrains plutôt faciles à mémoriser, de riffs accrocheurs et de cet esprit toujours un peu borderline (Shotgun) qui a fait connaitre le combo. Limp Bizkit a eu l'intelligence d'aller à l'essentiel, que ce soit sur le (très) classique Gold Cobra, le déchainé Get A Life, l'hymne Autotunage ou Shotgun (aux lyrics se faisant hymne des fusils à pompes : "Everybody jumps from the sound of a Shotgun, In my neighbourhood, everybody got one").
Vous n'y croyez pas ? Bizarrement, pas de véritable faux pas auquel on aurait pu s'attendre, à croire que la tentative de retour en arrière à bien fonctionné, même si on peut émettre quelques réserves pour le futur. La patte Borland est bien reconnaissable (en dehors de ses accoutrements) et permet d'apporter, en sus des parties rythmiques, un gros renfort d'efficacité au chant du frontman.
Cependant, Durst s'est un soupçon enkilosé depuis Three Dollar Bill, Yall$, le combo a perdu en folie, mais on retrouve un peu tout ce qui à fait la recette des Américains il y a une paire d'années. On n'en demande pas plus au combo, le style ayant bien été alourdi de clones depuis des années maintenant ; C'est aussi suffisamment efficace pour le faire passer dans la platine, mais depuis 2003, pas mal de gens se seront désintéressés du combo ou se seront lassés des frasques du groupe.

Malheureusement, en dehors du haut du panier, on devra aussi faire front à des titres comme Loser, aux sonorités trop faciles ou à l'éternel égocentrisme du frontman (Autotunage) lorsqu'il n'use pas de ses éternelles gimmicks (sonores&visuelles). Il y a également moins d'expérimentations comme sur Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water, que l'on peut regretter ou non, et surtout un qualité bien supérieure au plus récent Results May Vary. Dommage que Limp Bizkit n'aie pas proposé quelques titres dans la lignée de The Unquestionnable Truth Part 1.
Niveau bonus tracks, on passe du risible (Angels) au mièvre (My Own Cobain) en remplissant la partie plus classique (Los Angeles, Back Porch) : Pas de quoi justifier l'achat d'une version deluxe qualitativement parlant.

Gold Cobra ne sera pas le meilleur de Limp Bizkit, mais derrière certains titres très convenus se trouvent quelques morceaux beaucoup plus intéressants ou qui rappellent simplement la "bonne" époque. On pouvait s'attendre à moins enthousiasmant, mais quand un combo commence à sortir la tête de l'eau, on ne va pas cracher dessus.

A écouter : Si le Rap-Metal vous intéresse encore.
15 / 20
66 commentaires (14.79/20).
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The Unquestionable Truth (Part 1) ( 2005 )

Ceci est un paquet piégé, vous venez de reçevoir un cd de Limp Bizkit, vos commentaires exploseront dans les prochains jours. Limp Bizkit est vraiment de ceux qui n'apportent plus rien à la musique depuis sa mort née. Qui peut réellement s'intéresser à ce genre de groupes passablement mauvais et de surcroît fort gangrénés par le "show business". On entend plus parler des aventures du sieur Durst que de ses répétitions musicales inexistantes d'ailleurs à la vue de la sortie d'un best of.

C'est ce qu'il aurait fallu écrire pour satisfaire le métalleux de base de plus de seize ans qui écoute beaucoup mieux que de la fusion. Malheureusement, ce n'est pas ce qui sera écrit, car métalorgie n'a pas pour habitude de mentir. Aprés les déboires du groupe niveau guitare et la qualité plus que criticable de Results May Vary  on nous apprend que Wes Borland revient (guitares à la main) et que ce n'est pas moins que Ross Robinson qui s'occupe de la production. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cela s'entend. Ross Robinson n'a jamais trempé ses mains dans une eau qui sentait la vase, en l'ocurrence dans un cd qui sentirait...la vase. Ayant donné leur son a de grands noms (Korn, Glassjaw, ATDI et Limp Bizkit) on renoue içi avec le son du biscuit mou.

Trèves d'aseptisations successives, ces gens sont là pour jouer du rock n roll. Même si les parties batteries ne sont plus assurées par John Otto, elles sont succintes et efficaces, rehaussées par un Sam Rivers plus groovy que jamais. Wes Borland, riffe aussi efficacement que dans Chocolate Starfish (simple mais efficace) avec un son unique droit sorti du Three Dollar (merci Ross). Entendez par là un son massif et agressif intimiste. Limp Bizkit innove (et oui) en servant plus de consistance dans certains morceaux (The Truth) mais renoue aussi avec son passé. Les exemples sont multiples : Le refrain de The Channel aussi intense que Stalemate (de Three Dollar), The Key rappé sur un sample ressemblant  à la guitare de Counterfeit (Three Dollar aussi). Durst lui ne retrouve pas la rage originelle mais se fraye une brèche dans un registre qui lui sied bien : Une sorte de rap semi crié sans surajout, avec une retenu par moment fort rageuse (The Priest et sa folie finale). On pourrait presque la comparer à un Zack de la Rocha (RATM), donc le chant est très classe. le format est surement le plus étrange jamais vu dans le monde du néo : un ep de 30 minutes presque DIY (enfin, quand même...).

Note pour les détracteurs: Oubliez tout ça, Limp Bizkit restera égal à lui mème, c'est-à-dire ridicule(cf The Surrender putassière tel Behind Blue Eyes), il n'y a qu'à jeter un oeil aux paroles, quand est ce que Durst paye un négre?

A écouter : Tout sauf The Surrender
9 / 20
51 commentaires (9.33/20).
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Results May Vary ( 2003 )

Branle bas de combat! Les rats quittent le navire, le bateau coule. Wes Borland s'en est allé avec une envie de renouveau. Après la recherche d'un guitariste, Limp Bizkit ( Durst) s'était résigné à composer sans guitariste et à inviter leur carnet d'adresse sur scéne. Pourtant, selon les dires de Durst, un album a été refondu avec l'arrivée de Mike smith (ex Snot). Il faut avouer que beaucoup attendaient de ce changement de line up: les live en présence de Head (ex korn) étaient péchus et sympathiques. Pourtant la galette arrive dans une pochette horrible (que ce soit devant, derrière, dedans) et un contenu fortement criticable.

Certes Limp Bizkit ne jouera jamais quelque chose de désagréable au plus haut point car ils possédent un sixiéme sens du tube. Le cd passe, les écoutes se succédent et l'on entend rien. Riffs moyens, un peu fades (Eat you alive, l'intro), fausse rage exécrable (Gimme the mic), chansons pseudos "réfléchies" de rocker surdoués (Under the gun), ballades lancinantes (build a bridge), soi disant retour aux sources (la reprise de la formule "And I bring that bit back" emprunté à la chanson Pollution de three dollar). Le cd ennuie, passe sous les ponts sans laisser de souvenirs, le tout ponctué par la fort mauvaise voix de Durst: mise en valeur par la prod, elle se contente de chanter sans grande conviction, sans émotions, le tout fortement truqué et robotisé. Que peut leur apporter le déballage miévre de mélodies sans interêts, rébarbatives et revues? Behind blue eyes, reprise des who n'apporte rien, si ce n'est la dénaturation d'une chanson culte. Même John Otto reste l'ombre de lui même: il martéle ses futs sans grande envie palpable, tel une formalité.

A part Durst qui réalise une mauvaise performance, aucun ne tombe dans le mauvais non nuancé. Chacun assure, car ils ont du talent. En fait, ils sont tous malades mais leur instinct de survie ressort. Ainsi, le cd n'est pas mauvais sans aucunes nuances. On peut signaler le duo avec Snoop dog (red light green light) qui se révele interessant surtout par le fait que l'on retrouve un Durst en forme. Head for the barricades, quant à elle s'impose comme la meilleure chanson de l'album, la seule qui posséde une âme et un interêt : péchue, variée, rageuse, elle permet de se remémorer le passé du biscuit. Mais ça ne reste que le temps d'un morceau. Le cd est comparable au Significant other mais sans les riffs incisifs de Borland qui réhaussaient le tout. Il est donc de la même envergure: froid, miévre, lancinant, faussement efficace, itératif. On souhaite mieux comme prochaine reconversion au pourtant talentueux Mike smith.

A écouter : Head for the barricades
13 / 20
64 commentaires (15.95/20).

The Chocolate Strarfish And The Hot Dog Flavoured Water ( 2000 )

"This is not a test, this is reality": un alien scande ces mots dans une intro à la pure lethal style, en soi plutôt bonne. Pourtant, si c'est un test: Limp bizkit est tombé assez bas lors de Significant other et cet album pourrait signer la mort d'un groupe pourtant si prometteur à ses débuts. Les craintes principales sont tout de même dissipées: basiquement parlant, c'est énergique, ça crie, ça rappe et les riffs sont de très bonne facture. L'album bénéficie d'une prod qui change le style Limp Bizkit: propre, elle met en valeur une guitare métronome et précise, une batterie limpide et ferme s'apparentant à des beats hip hop. Exit donc les éléments complétement froids de Significant other et la rage incontrolée de Three dollar.

L'album est clinique, d'une efficacité massive et lourde. Utiliser ces mots pour qualifier un album de néo rap métal peut paraitre volé et pourtant c'est cette impression qui ressort. Elle est peut etre appuyée par le fait que Borland livre surement ses meilleurs accords: simples et incisifs. Otto martéle trés fort à l'image de My generation, break et intro. Et c'est justement dans ce côté simple, mais très pédant que le cd est agréable : les morceaux ont tout de basique mais sont d'une efficacité à faire palir énormément de groupes. C'est un appel à la rage et au mouvement masqué par un aspect simpliste. Le ton supérieur de l'album est marqué dans le fait qu'il n'est pas sérieux, voire parfois idiot. C'est justement içi qu'il dérange. Limp Bizkit prouve qu'en ayant une vie de prince, on peut offrir une machine de guerre directement prête au combat. C'est l'exemple Full Nelson, une des chansons les plus violentes de Limp Bizkit.

Mais l'album prouve que le biscuit a aussi évolué : l'album n'est pas un three dollar aseptisé mais explore les propres limites de sa musique. On va d'expérimentations en expérimentations et ceci confére une grande classe au chocolate starfish: Lethal joue un rôle accru dans la mise d'ambiances, dans le choix des mélodies mais aussi dans du scratch au milieu des morceaux (Livin' it up, My generation). L'expérimentation se trouve aussi dans la base rythmique : Sam rivers met plus de funk, de groovy dans son jeu ce qui donne plus d'impact au cd. Quant à Otto, il livre tout bonnement ses meilleures parties ( Take a look around en est un exemple tonitruant). Parfois,Limp bizkit va tout de meme trop loin (normal en testant des limites) et retombe dans des morceaux fades époque significant other : My way, rollin, The one sont purement dispensables. Pourtant on a droit à une ballade pas tout à fait miévre : I'll be ok révele un aspect mélodique plutot agréable. Enfin, la derniére surprise du cd s'apelle Boiler. Limp bizkit livre un morceau intimiste, construit, et d'une puissance qui contraste avec le côté pédant de simplicité du reste de l'album. Il laisse transparaitre une émotion folle, sans rien de clinique. Même Durst se laisse aller à une rage incontrolée en parlant, criant, chuchotant (qui a dit Korn). Le gros point faible de l'album reste bien evidemment les paroles qui ne présentent aucun interêt mais ca n'est pas l'objectif d'un album du genre.

Ainsi, Limp bizkit se réconcilie avec son public en livrant une galette d'une très forte personnalité. Le groupe acquiére un côté classe et pédant qui donne une aura à quelque chose de normalement fébrile: un album de néo couplet refrain rappé. le groupe reste pourtant très controversé à partir de cet album pour certains. ce qu'il faut noter c'est qu'ils étaient pourris dès three dollar avec leur passage sur MTV pour faith. Si l'on s'interessait juste au contenu, et non pas à la forme, pour se laisser berner par des artistes qui le méritent surement, mine de rien.

A écouter : Boiler, My generation, full nelson, It'll be ok
10 / 20
50 commentaires (15.26/20).
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Significant Other ( 1999 )

  Un jour, une fameuse reprise de George Michael avait propulsé quelques jeunes brulôts au sommet des ventes MTV. Depuis ce jour, Limp Bizkit est devenu le canard boiteux du métal, un parce qu'il fait du néo rap métal et deux parce que de surcroît, il vent son néo rap métal. Tréve de plaisanteries, le significant other est la suite de la bombe qu'était le Three dollar bill'.

  Concrètement, l'album incarne une coupure avec le précédent. D'entrée, la production est propre et léchée, avec une intro inutile (nombre de plages?). Pourtant, les chansons se succèdent et convainquent toutes. Toutes sont sincèrement des bombes péchues, groovy et entrainantes. De "Just Like this" à "Break stuff" incluse, le format est conservé, nouveau plan de bataille des biscuits mous, le tube en puissance. Durst adoucit son chant précédemment si rageur et rape toujours, mais avec une production le mettant en valeur.

Et dès "Rearranged", l'évolution se fait réellement sentir : le côté rageur n'existe plus du tout, on se lance dans la pop métal, étrangement proche de Incubus parfois (je vous le dis de suite, Durst n'a pas la voix de Brandon Boyd). Le cd joue en fait sur une apparence intimiste, d'un groupe mûr et adouci, car plus réfléchi. Peut-être est ce vrai, le problème n'est pas de remettre en question la démarche mais d'en apprécier le résultat : un enchaînement de chansons bien fades, toutes ressemblantes et perdant rapidement de son entrain et de de sa capacité a nous motiver.

  En cela le pari est perdu, Limp Bikzit faisant du rock mièvre montre énormément de lacunes. Primo, cette voix, mise en avant est souvent horippilante lorsqu'elle part dans les aigus. Ca n'est pas l'apparition de Jon Davis sur "Nobody like you" qui changera quelque chose à la sauce. On sent que Limp Bizkit cherche à montrer qu'ils sont tristes, que tout comme Korn, le désespoir est aussi leur quotidien. Mais ceci est tant surjoué, que çà en devient exécrable (cf "No sex").

  Mais l'album présente des points forts indéniables, qui l'ont transformé en album marquant de toute une génération mine de rien. Tout d'abord, la base musicale est basique, mais somme toute très solide. John Otto est affreusement talentueux. Il a toujours le rythme hallucinant, entrecoupé de cymbales discretes mais définitivement hip-hop. Sam Rivers appuie ce son groovy avec une basse lourde, certes gachée par cette production mais servant à l'ensemble. Lethal est égal à lui meme, un peu plus utilisé dans cet album mais toujours en retrait et surtout parfois ennuyant avec ses scratchs déplacés. Enfin, la pièce maitresse se situe en la personne de Wes Borland, le guitariste qui à lui tout seul résume Limp Bikzit : des riffs répétitifs (ça n'est pas forcément une tare, regardez WIll Haven), puissants, efficaces et toujours bienvenus.

  L'album n'est donc pas bon dans l'ensemble mais ne peut pas être catastrophique, car pas du tout énervant, juste un peu passager et facilement laissé en musique d'ambiance. Puis, il est notable qu'il présente des surprises comme "Don't go off wandering" cette fois ci réussie. Enfin, l'album présente une homogénéité impeccable, ponctuée par des interludes ma foi assez agréables. A écouter donc, mais il faut avouer qu'en soi c'est un échec, un album de pop de plus avec, saupoudré par dessus, une classe indéniable.

A écouter : Don't go off wandering, Nobody like you
17 / 20
66 commentaires (16.1/20).
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Three Dollar Bill, Yall$ ( 1997 )

Premier album qui va lancer le "Limp Bizkit style" et également beaucoup de groupes qui vont tenter d'approcher la qualité et la fraicheur de cet album. Car quoi que l'on puisse penser de Limp Bizkit maintenant, force est de constater que cet album est certainement l'étincelle qui va embraser le métal et faire du néo ce qu'il est.

Les guitares sont lourdes, le chant râpé/chanté est ici réellement exploité (d'où ce nom stupide de hopcore...), rien à voir avec ce que peuvent faire maintenant Fred Dur$t et sa bande. Violent, rapide, hargneux, puissant sont les quelques adjectifs avec lesquels on peut qualifier cet album.

Chaque piste est une tuerie qui va petit à petit nous rentrer dans le crâne pour ne plus qu'on l'oublie. Les hurlements de Fred Durst donnent envie de bouger et de tout péter. La guitare, la basse, la batterie, les samples et la voix nous explosent pleine face.

Album majeur pour le néo actuel, il reste pour moi le meilleur de Limp Bizkit et l'un des mes albums préférés. Innovant (pour l'époque), violent, calme, rythmé, tant de qualités et de titres exceptionels. La reprise de Faith de George Michael exeptionel, Nobody love me terrible, Counterfeit, Pollution,...... tant de morceaux incroyables.

Oubliez ce que vous savez sur Limp Bizkit, cet album tue, ce n'est pas pour rien que maintenant Limp Bizkit vendent tant d'albums... Même si par la suite sir Fred et sa bande ont un peu chié dans la colle...

A écouter : Faith - Nobody Love me - Pollution