Light The Torch

Metalcore

États-Unis

Revival

2018
Type : Album (LP)
Tracklist
01. Die Alone
02. The God I Deserve
03. Calm Before The Storm
04. Raise The Dead
05. The Safety Of Disbelief
06. Virus
07. The Great Divide
08. The Bitter End
09. Lost In The Fire
10. The Sound Of Violence
11. Pull My Heart Out
12. Judas Convention

Chronique

par V.N.A.

Des noms qu'affiche Light The Torch, le plus parlant est sans doute celui d'Howard Jones, ex-chanteur de Killswitch Engage, tout particulièrement sur l'album The End Of Heartache. Pourtant, après son départ et le retour de Jesse Leach, on a pu négliger de suivre ses pérégrinations pour ne rester attaché qu'à son désormais ex-groupe... à tort, car là où KsE patinait sans parvenir à retrouver l'efficacité des premiers efforts, Jones co-fondait un Devil You Know autrement plus convaincant en compagnie d'un ex-All Shall Perish et rejoints par un ex-Bleeding Through (soit pas tout à fait des néophytes dans le milieu Metalcore). Après deux albums, des soucis légaux quant aux droits du nom Devil You Know cumulés à des problèmes personnels, et un changement de batteur, ils ont choisi l'option de tourner la page afin de repartir d'un bon pied.

Si le titre Revival est parfaitement représentatif de cette volonté de renouveau, l'appellation Light The Torch n'a rien d'anodin non plus. Adieu les thèmes obscurs du Diable Que Tu Connais, La Beauté de la Destruction ou Ils Saignent Rouge, ce que nous propose ici le combo est désormais bien plus lumineux et optimiste que par le passé. Cela est en grande partie dû au chant majoritairement clair et chaleureux, loin du carcan couplet hurlé / refrain chanté. Hormis la bien nommée The Sound Of Violence où Jones fait étalage de tout son talent dans le registre agressif, l'usage des cris est globalement très parcimonieux, permettant par exemple une brève montée en puissance avant un refrain (Die Alone, Calm Before The Storm, The Safety Of Disbelief), ou bien mettant l'emphase sur un pont (Die Alone, The Bitter End) ou une conclusion (Die Alone (encore), Calm Before The Storm, Lost In The Fire).
Musicalement, si le constat est le même, la lourdeur n'a pas non plus complètement disparu. On la retrouve évidemment dans la susnommée The Sound Of Violence, mais également sur d'autres titres en chant clair comme The God I Deserve ou Pull My Heart Out. La base Metalcore est toujours présente, mais elle s'est transformée, abâtardie, tirant autant vers le Groove Metal que vers le Rock énervé, pour un résultat à la fois mélodique et accrocheur. L'ensemble se révèle cohérent sans être redondant, les titres s'enchaînent agréablement tout en se distinguant les uns des autres par un changement de rythme (le très doux The Great Divide laisse place au beaucoup plus dynamique The Bitter End), une ambiance prenante (Virus), ou encore une intro un peu chiadée (quelques secondes de gratte sèche sur Lost In The Fire, le début assez planant de Judas Convention).

En fait, il est assez difficile de déceler de vrais défauts sur Revival. On peut toujours regretter que le groupe ne joue pas davantage sur les structures des morceaux, ou ne prenne pas plus de temps quand il s'agit de monter en puissance (difficile de tenir en haleine en seulement cinq secondes de pré-refrain), tout comme on peut se lasser du format radiophonique (neuf titres sur douze tournent autour des 3 minutes 30 réglementaires, deux dépassent à peine les 4 minutes ; seul The Sound Of Violence, condensé en 2 minutes 30, détonne de ce point de vue). Mais au fond, il manque juste ce petit truc en plus, celui qui sépare le bon de l'excellent, cette touche de personnalité qui rendrait Light The Torch vraiment unique.

14

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