Nouveaux venus sur la scène de New Brunswick, les bambinos servent sur leur premier effort 35 minutes de pop punk rock aussi vif et sincère que proprement jalonné. Let Me Run tient ses mid tempos en bride avec assurance et habileté, usant de sa propre recette déjà éprouvée.
Alors quand l'essoufflement guête, le quatuor emmené par un Travis Omilian convaincu relance l'intérêt d'un coup de choeurs bien pensés ("The Count of Monte Fisto", "Here's My Destroyer") et autres secondes voix dynamiques (finish accéléré de "I Don't Stomp, I Battle", avec une apparition de Brian Fallon - The Gaslight Anthem); histoire de montrer que le pop punk a encore quelques inspirations (en témoignent les mini-soli de Corey Perez) et n'est pas forcément qu'une affaire de mode plagiaire.
Car dans l'esprit, avec ses guitares léchées et ses mélodies ajustées, Meet Me At the Bottom tient davantage d'un Weston ou d'un Movielife moderne et actualisé ("Bastard Sons of Mayhem") que d'un énième ersatz de Set Your Goals. Chez les combos contemporains, les gars de la côte Est se sont attirés des comparaisons (parfois hâtives) à Dead To Me ou The Bouncing Souls.
Let Me Run ne révolutionnera donc pas son monde, mais leur concoction conserve néanmoins une bonne dose de franchise et de vivacité par lesquelles les moins réticents pourraient se laisser doucement entraîner à l'aube de l'été.
A écouter : "The Body and the Slow-burner" ; "Live Grenades" ; "Shane"