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Biographie

Les Cameleons

Mike : trombone / choeurs
Sam : trompette / choeurs
Jeff : trombone
Anthony : batterie
Vévé : basse
Fred :  guitare
Vincent : guitare / chant
Jean Jean : chant

C’est en 1991 que 5 potes de la région nantaise décident de monter un groupe de rock. La base des Caméléons est jetée, et prendra concrètement forme en 1993 en adoptant le nom actuel. En octobre 1995, sortie du premier cd autoproduit-autodistribué, Viva La Fiesta (10 000 exemplaires écoulés tout de même). En juillet 1997, sort Hay La frita, les cuivres débarquent et le line-up se stabilise. En 1999, ils produisent leur troisième effort Chaleur, le côté latino et chaloupé prenant clairement position. Todos sort en 2001 et se vend à plus de 25 000 exemplaires. Les baroudeurs commencent à s’exporter (Francofolies de Spa, tournée en Allemagne, coup de cœur francophone à Québec). Intarissables, Les Caméléons sortent fin 2003 Joyeux Bordel et un an plus tard le Live, enregistré au VIP à Saint-Nazaire. Après plus de 100 000 albums vendus et 15 ans d'existence, Pas de Concessions sort le 11 septembre 2006.

Chronique

12.5 / 20
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Pas de concessions ( 2006 )

Les Caméléons ne baissent pas la garde, après plus de 700 concerts et 13 ans de vie commune, voici le sixième album studio, composé de 13 titres enregistrés comme à la 'maison' avec Nikotep (The Libertines, Zabriskie Point) et mixés par Lézart (Noah, Goldman, De Palmas). Une production extrêmement soignée, résolument rock, sans oublier ses racines ska et latino ("Le Soleil d’Italie" ou l’intro de "Mexicain") ; un virage "rock " qui fait un peu penser au tournant engagé, il y a quelques années, par la Ruda (ex-Ruda Salska), dans une musique qui gagnerait supposément en maturité parce qu’oubliant son côté ska/festif. Pas si simple comme équation, mais c’est un choix revendiqué.

Une des plus belles réussites de l’album est le titre éponyme, "Pas de Concession", avec des faux airs de Babylon Circus, une guitare qui a enfin le son dur et rugueux qu’on lui connaît en live, des cuivres (trompette/trombone) toujours aussi voltigeurs et talentueux dont la ligne mélodique entre instantanément dans l’encéphale, le tout appuyé par un texte intelligent. "Bouge pas" rappelle irrémédiablement un refrain typiquement Marcelien (et son orchestre) alors que "Indépendance" s’en va flirter avec la scène rock française.

La plupart des textes est en français, le reste, en espagnol ou en anglais, majoritairement positionné politiquement, ou au moins socialement, même si on reste parfois pantois sur l’intérêt de certaines paroles un peu formatées Rock One (que penser de "Very Nice Girl" ?), alors que la musique (les cuivres encore !),  la mélodie et les backing sont si bien inspirés.
En cadeau bonux (au fond de la boîte, cherche bien), pas moins de 5 remixes qui évoquent, eux, des expérimentations sonores des feu-Spook and the Guay (flagrant sur le remix de "Soleil d’Italie"). Ces 5 remixes sont néanmoins de vraies réussites et ne sont pas là que pour rajouter des minutes (Félindra, tête de tigre !) sur la galette des rois.

Au final, on découvre un nouveau visage des Caméléons, tout en conservant la trame de base. Les Caméléons sortent l’album le plus audacieux de leur carrière, et comme à l’habitude, l’album prendra toute son ampleur en 'live'. Parce que rien ne vaut le live pour ce type de groupe. C’est leur force.

A écouter : "Pas de concessions"