Nouvelle année, nouvel album pour Legion of the Damned, on peut dire que les ex-Occult n'ont pas chômés, moins d'un an après la sortie du très bon Malevolent Rapture. Si ce dernier reprenait le travail effectué pour Occult il est maintenant intéressant de voir si le groupe a pris un nouveau tournant avec Sons of the Jackal, véritable première sortie sous ce nouveau nom.
Histoire de casser le suspense tout de suite, il n'en est rien. Legion of the Damned continue sur la route d'un Thrash moderne dopé aux amphétamines se rapprochant du Death. La voix de Maurice Swinkels est toujours aussi spéciale, un peu à la Sadus ou à la Kreator mais en plus grave, à la frontière des deux genres précités en fait, ce qui risque de rebuter les détracteurs de Death.
L'entrée en matière sur Sons of the Jackal est d'une efficacité redoutable avec une rythmique typiquement Thrash jouée à toute berzingue. Et ça s'enchaîne, si bien et si vite même qu'après une écoute il apparaît que Sons of the Jackal est un album d'une agressivité rappelant celle de Reign in Blood (Slayer) de par la vitesse élevée et quasi-constante de ses titres mais aussi de par sa courte durée : trente-sept minutes seulement. Ça fait court certes mais ça rend également le disque plus facile à ingurgiter.
Le disque doit pour beaucoup cette agressivité à Erik Fleuren, qui ne lésine pas sur la double pédale à un tempo impressionnant, et ce même lorsque la guitare se pose un chouia. Là où ça coince un peu c'est que l'on a souvent l'impression de se retrouver face à un nouveau Lombardo tant certains plans semblent être repris de Slayer. Au final cela importe peu et on retiendra surtout l'efficacité de ryhtmiques pareilles.
Les passages en mid-tempo sont rares (Undead Stillborn, Ten Horns Arise) et ne durent jamais plus de trente secondes. Legion of the Damned est également timide sur les breaks mais les place de manière presque jouissive comme en témoigneront volontiers Sons of the Jackal et Diabolist. Tout ça pour en arriver à la conclusion que Sons of the Jackal ne laisse que peu de répit à son auditoire, si bien que la présence de la sombre et paisible instrumentale Seven Heads They Slumber surprend, sans déplaire pour autant.
Vous l'aurez compris Sons of the Jackal est un album court et intense qui servira volontiers d'exutoire le temps d'une petite pause. Le mélange Thrash/Death de Legion of the Damned reste une valeur sûre, même si certains y verront un manque de renouvellement de la part de la bande à Swinkels. Reste qu'avec une production de cet acabit, il serait dommage de ne pas en profiter.
A écouter : Sepulchral Ghoul et Diabolist sur MySpace.
A écouter : D'une traite