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Biographie

Le Singe Blanc

Vincent (Chant, Guitare)
Thomas (Chant, Guitare)
Kévin (Batterie)

Originaire de Metz et créé en 2000, Le Singe Blanc (LSB) est un trio singulier basse/basse/batterie au service d'un rock décalé, primitif au sens littéral du terme et surtout avide d'énergie et de spontanéité.
Le groupe confirme définitivement son statut de groupe atypique et incontournable avec Baï Ho en 2008. Sorti sur Whosbrain Records (Ed Wood Jr.La Terre Tremble, Scul HazzardsShub), le disque est accompagné d'un DVD retraçant leur tournée en Chine. En 2010, Le Singe Blanc récidive avec Babylon, doublé de By, disque de reprises de leurs propres morceaux disponible en libre téléchargement.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (15/20).
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Babylon ( 2010 )

Babylon marque la 10ème année au compteur de l'animal le plus débilement et délicieusement tordu évoluant de par chez nous. 10 années au service du rythme instinctif et de la mélodie abrutissante et ahurissante. Baï Ho, disque honteusement tu dans ces pages, accompagné d'un excellent DVD retraçant l'aventure du primate dans les zoos chinois, marquait leur parcours d'une grosse banane jaune fluo. Babylon est en quelque sorte le parachèvement de leur groove primaire, pour ne pas dire mongoloïde, voire jouissivement régressif. Car c'est un fait, s'enquiller d'un trait les 9 pitreries frénétiquement aliénantes de Babylon revient à rétrograder avec un malin plaisir à notre condition ridiculeusement ridicule d'homo sapiens, voire d'australopithèque. De "Bombadilhom" et son tour de manivelle bardé de ricanements littéralement obsédant, jusqu'à "Mombossa" et son final pareil à une orgie animale, en passant par les tubes noise rock que sont "Tapadi" ou "Miozopor", Le Singe Blanc stimule les beats élémentaires directement imprimés dans nos gènes. Ceux qui une fois rappelés à un seul de nos neurones, s'éparpillent dans les moindres parcelles nerveuses jusqu'à donner l'irrésistible envie d'aller taper sur n'importe quoi ou n'importe qui avec 2 bouts de bois entre les pattes.

Deux basses, pas de guitare. Pas de chant au sens littéral du terme, mais des onomatopées et autres gargouillis psychotiques hurlés ou régurgités avec une spontanéité terrifiante. A partir de là, aucune comparaison n'est judicieusement applicable à l'initiative singulière de ce groupe qui l'est tout autant. J'ai tout de même envie de citer une partie des travaux de The Ex, qui d'une manière tout autre, cherche également à se rapprocher de ce qui relève du réflexe, du machinal et du rythme mécanique quasi-inné. Ainsi que les excellents Triclops!, ne serait ce que pour le feeling debilo-kitch avide de liberté ("Sblaf"). Le Singe Blanc est un groupe divinement insupportable dont le but semble être de léchouiller goulûment nos cerveaux plantés au bout d'un bâton, après nous avoir ouvert le crâne à coup de noix de coco. Miam ! Qui veut d'un bon kebab harissa-mayo ? 

En même temps que Babylon, Le Singe Blanc sort By, un LP regroupant des reprises de leurs morceaux par des groupes comme PneuDeath To Pigs ou encore Don Vito.

A écouter : Tapadi - Miozopor - Sblaf