Biographie

Laughing In The Face Of

A l'été 2002, des membres de deux groupes différents de Birmingham (Royaume Uni) décident de former un groupe plus agressif en lui donnant le nom adéquat: Laughing in the Face of. Suite à quelques concerts punk rock, ils livrent leur première demo Apologetic à la de l'année.
Le groupe subira alors pendant plus d'un an les inévitables changements de line-up avec notamment 4 batteurs différents, dont Rich Murphy qui enregistre le EP Do Your Worst en Janvier '04. En Octobre, c'est finalement Andy qui s'installera derrière les fûts pour de bon. Le line-up reste inchangé depuis.
Avec une base solide, le quatuor peut se lancer dans les concerts un peu plus loin de leur Midwest d'origine, armé d'un nouvel EP: Angry Man With Frying Pan (2005). Pendant 3 ans, ils affinent leur son qui devient plus technique, agressif, avec des influences metal de plus en plus assumées... Jusqu'à la sortie du maxi Technically, It's Not Our Fault (2008) sur leur propre label 901dB Recordings. Ils s'octroient alors le soutien de quelques radios régionales et écument les salles de Grande Bretagne.
Fin 2009, ils enregistrent 5 démos qui leur ouvrent quelques mois plus tard les portes du label Lockjaw Records (AntillectualFights and FiresThe Human ProjectThe Departed, etc). Ils y sortent The Lubrication of Social Anxiety (premier album complet) en Février 2011 et tournent pour la première fois en Europe, après avoir ouvert pour Strung Out, This Is A StandoffNo Trigger, Guttermouth etc.
Pour 2012, l'idée d'un EP pour le printemps est lancée, prétexte à de nouvelles tournées chez eux et en Europe...

Chronique

The Lubrication Of Social Anxiety ( 2011 )

LITFO c'est un truc d'initiés; un peu comme le drone chez les chevelus. Sauf que musicalement parlant, c'est tout l'inverse. Centuplez le nombre de notes à la minute, multipliez les rythmes syncopés et contre-temps à l'infini, déstructurez le tout. Alors le manque de repères vous condamnera de nouveau à la confidentialité. 

Partant de ce constat, que les allergiques à la technique passent leur chemin sur-le-champ, ils s'ennuiraient ferme dès l'intro. Cette bête-là n'a ni queue ni tête et, sauf cas exceptionnels ("Green T", "Herds of Gullibulls"), elle s'affranchit des refrains ou de toute structure campée.
Pas de sing-alongs le point levé donc, LITFO est davantage adepte du tricot d'ascendance 'mitol' (l'outro en est un ultime hommage), quitte à s'emmêler les pinceaux à dessein. Dans la pure tradition du skatecore britannique, le riffing se fait brummie pluvieux, et le chant n'est guère plus ensoleillé. Pourtant, leur audace technico-mélodique éclaire l'opus d'un dynamisme ciselé.

Pas facile d'apprivoiser la singularité et l'éparpillement de ces ingénieurs artificiers, c'est sûr, mais ils méritent amplement la reconnaissance que leurs pairs leur accordent depuis maintenant des années au sein du microcosme skatecore.

A écouter : "Herds of Gullibulls", "Green T", "Never Tire"