Manquait plus que les norvégiens se mettent au tough guy. Casquette en travers ou encapuchonné, Last To Remain débarque sur la scène européenne avec la ferme intention de s'imposer dans un secteur déjà bien encombré et qui éprouve déjà toutes les peines du monde à se renouveler.
Last To Remain ne va pas apporter le bol d'air frais tant attendu, loin de là. Les norvégiens ne sont là que pour perpétuer la tradition et, accessoirement, s'offrir un support pour les concerts. Judicieusement baptisé Operation Beatdown, ce premier album accumule clichés et poncifs à une fréquence phénoménale, choeurs fraternels guerriers à la pelle succédant de manière ultra prévisible aux parties semi rapides pour les adeptes du two step, dans la lignée des brutes Shattered Realm, CDC, ou Sworn Enemy, avec plus ou moins de succès il faut l'avouer.
Car, même si l'ensemble tient à peu près bien la route, offrant par moment quelques pointes sympathiques ("Seen Through These Eyes"), difficile de se laisser happer par la bande à Justice. Une batterie sous produite, un brin quincaille, des growls exagérés, confinant parfois au grotesque ("No Justice Without Retribution"), ne font que plomber un ensemble déjà poussif et peu inspiré, sans puissance compensatrice.

Au final, une première production honorable mais sur laquelle les amateurs du style auront quelque peu de mal à s'attarder plus que de manière distraite. Copie à revoir.