La Quiete fait parti de ces groupes spontanés, un brin épileptiques, et inspirés par les défuntes références du screamo hardcore telles que Orchid, Jerome's Dream et toute la bande. Toutefois, les Italiens ont su sur ce premier album rajouter la touche personnelle qui fera persister leur oeuvre en surface des prolifiques vagues du hardcore moderne au même titre que leurs compatriotes de feu Raein.
La Quiete c'est la force de l'immédiateté et de l'intensité du moment présent captée en plein vol. Les italiens ne demandent aucune patience ni science de la retenue, leurs morceaux sont des modèles de brièveté vindicative et incisive. Ca claque sec comme un baton de dynamite à la mèche trop courte. On ne s'y prépare pas, pas le temps d'aller se calfeutrer dans un trou, La Quiete nous explose en pleine face. Malgré cette fougue juvénile amoureuse du plaisir instantané, La Quiete parvient à installer une atmosphère prenante et personnelle, notamment grâce au chant, en italien, très attachant, et à ces mélodies fuselées qui se font écho sans pour autant emprunter les mêmes portes.
La Fine Non E La Fine est un cataclysme d'emo violence, un sprint sur un terrain brûlant miné d'éruptions mélodiques dont l'Etna, "Ciò Che Siamo, Ciò Che Non Vogliamo", nous fige dans ses giclées de lave incandescente. La Quiete emprunte des sentiers déjà bien battus, mais les italiens jouent avec l'Art et la Manière, un screamo chaleureux aux guitares vrombissantes et grésillantes, qui n'a pas son pareil pour électriser sur le tas. "Super Omega", "La Fine Non è La Fine" portent nos neurones à ébullition tout en nous tirant au dessus des nuages, difficile de ne pas se laisser toucher par la personnalité sauvage des transalpins. Pour ma part, je suis atteint en plein coeur.
A écouter : Oui