« Je crois bien que la dernière fois que j’ai réussi à sourire, il pleuvait ».
Délaissant les structures usitées et passées. Omettant les mots pour ne se concentrer que sur les maux. Avec pour seul horizon l’existence.
Certains se contentent de taper fort. D’autres témoignent des violences symboliques. Offrent une substance aux sentiments cloisonnés. Avec la poésie en lieu et place de l’insulte. LD. Kharst n’aime pas les adages. LD. Kharst compose ses propres définitions. Scellées par des notes sombres. Soudées par le désespoir. Avec quelques ruines et quelques épines en guise d’origine. Devant une méditation sourde. Où seul réside le bruit. Un bruit pas comme les autres. Que pour d’autres on nommerait postcore. Mais qu’ici on ne voudrait réduire. Car chacun des 6 titres sonnent si singulièrement qu’il rend vain le jeu des ressemblances et des classifications.
La mouture est connue pourtant. Le chemin balisé. De ces barbelés sonores qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu sans savoir où au juste. Mais ce n’est pourtant pas ça. C’est encore et à chaque fois dit autrement. Comme ces tristesses qui gisent au fond des yeux et qui métamorphosent les regards prétendument heureux. Toutes ces nuances, ces arpèges, ces rétablissements de rythme qui succèdent aux vertiges, ces explosions post-rock qui ne sont pas du post-rock. Dans le charivari des échos, des guitares doublées, des batteries essaimées et de ces appels muets. L’absence de chant ? Un parti pris. Le genre ? Minutieux. La définition ? Ce je-ne-sais-quoi qui continue de scintiller malgré la nuit qui l’engloutit.
En écoute sur le site du groupe qui écrit à propos de ce disque: "Creation is priceless, so you can download this EP for free (click on it), and share the link. Then, if you feel like to, you can support the band making a donation that will help recording the next one".
A écouter : D'un souffle