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Biographie

L'Esprit Du Clan

Depuis 1995, en Seine Saint-Denis des jeunes ont pris le micro pour gueuler leur rage. Tout cela pourrait ressembler au début d'un groupe de rap mais il n'en est rien, L'Esprit Du Clan a, en plus d'avoir pris un micro, également décidé de prendre guitare, basse et batterie pour nous en foutre plein la gueule. La musique du groupe a, à ses débuts, indéniablement un coté Hip-Hop mais sa puissance est à imputer au Hardcore. Le groupe sort en 2002 son premier album, sous la houlette de Big Red (ex Raggasonic) qui est lui aussi tombé sous le coup de force de ce Chapitre I. Le deuxième opus, Révérence, arrive en 2005. En 2007, leur troisième album, Chapitre III : Corpus Delicti, arrive dans les bacs, produit par Stephane Buriez (Loudblast) suivi deux ans plus tard par Chapitre IV : L'Enfer, C'Est Le Nôtre. Après pas mal de concerts en Europe, le combo s'enferme en studio pour son cinquième chapitre : Drama. Il faudra attendre cinq ans pour voir L'Esprit du Clan revenir plus fort et déterminé que jamais. Leur tout nouvel album s'intitule Chapitre VI, violent et très stylé urbain, fait sa sortie en avril 2016. 

16 / 20
7 commentaires (15.21/20).

Chapitre VI ( 2016 )

« Première bonne nouvelle, nous ne serons plus là pour assister au spectacle. Le soleil n’explosera que dans 5 milliards d’années. Deuxième bonne nouvelle, la mort du soleil sera à l’origine d’une autre génération d’étoiles… » 

Nous les croyons éteints, ils étaient seulement en sommeil. Après plus de 3 ans de silence, L’Esprit du Clan revient plus fort et déterminé que jamais avec un nouvel album, sobrement intitulé : Chapitre VI. Ce genre de retour suscite énormément d’attentes, on se pose un tas de questions, la principale étant : leur musique sonne-t-elle toujours de la même manière ? Voici de quoi y répondre. 

La réponse est presque. Rassurez-vous, ce presque ne signifie pas que L’Esprit du Clan ne fait plus de Metal Hardcore, ou qu’il s’est lancé dans de folles expérimentations. Pas du tout. On constate simplement que le groupe maîtrise aujourd’hui plus que jamais son style. C’est toujours à coups de grands riffs bien saturés que s’exprime son Hardcore, la fougue est présente (Testa Dura) et la colère canalisée (Céleste, Or Astral). Les rythmes sont soutenus, souvent entrecoupés de passages pesant, très lourds comme sur Hymne au Silence ou Zenon qui dégagent une énergie toute particulière, à la fois dure et positive. Très homogène dans son contenu, Chapitre VI propose des titres qui seront très prochainement des hits sur scène, Rat des Villes a tout pour s’imposer comme l’une des grandes réussites de l’album. Rapide et rentre-dedans, agrémenté d’un break on ne peut plus HxC, son refrain crie tout l’amour que possède L’Esprit du Clan pour sa ville, même le plus Phocéen des Marseillais (ou inversement) n’hésitera pas à le hurler : « Paname Paname, Paname City ! ». Simple mais ultra efficace, de quoi secouer bien des cervicales pendant les concerts. Dans un registre un peu différent, Le Dernier Homme a également de quoi prétendre à devenir une référence live, plus sombre et violent, les paroles sont (malheureusement) fortes et pleine de sens : « On se tuera jusqu’au dernier, Pour un Dieu imaginé, Pour une modique somme, On se tuera jusqu’au dernier homme ». Pour autant, le message de Chapitre VI n’est absolument pas négatif, bien au contraire. Il suffit de jeter une oreille sur L’Art est Grand pour en être convaincu, si les guitares sont toujours agressives, des leads plein de lumières se glissent pour faire briller des mots que l’on ne peut qu’acquiescer : « A travers eux je ressens, Et m’émerveille de voir comment, L’art est vital, l’art est grand ».  

Pour ce retour, L’EDC a choisi de renouer avec des méthodes de travail Old School. Le son s’en ressent grandement, il est direct, ne s’embarrasse pas de superflu, il permet une grande fluidité dans l’enchainement des morceaux. Notons également que les Parisiens ont fait appel à Chris Harris pour le mixage et le mastering, l’Américain qui a bossé avec des pointures comme Hatebreed, Whitechapel ou encore Madball, a parfaitement cerné le caractère de cet album, lui amenant un côté véloce sans lui ôter son âme urbaine. 

Chapitre VI, c’est de L’Esprit du Clan pur et dur, du Hardcore de qualité made in France, taillé pour la scène. Ce break de presque quatre ans ne les a pas affaibli, bien au contraire, il les a bonifié, rendu plus imposant que jamais. Préparez-vous, ça va faire mal. 

« Revenir de loin, Revenir du pire, Libérer les chiens, Les poussières d’avenir, Air bestial, Art spatial, Sème or astral, Amour sans faille, Subliminal »

A écouter : Tout et très fort
15 / 20
9 commentaires (15.5/20).
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Chapitre III : Corpus Delicti ( 2007 )

Plus de dix ans que L'Esprit Du Clan a fait ses débuts à St Denis, en banlieue parisienne, cantonné trop longtemps derrière l'étiquette de "Groupe de hardcore du 9-3". Plus de dix ans pour s'imposer comme l'une des toutes meilleures formations française dans un style naviguant en fait entre metal "power-thrash" et hardcore.

Corpus Delicti, "le corps du délit" en langage judiciaire, fait référence à une scène de crime. Drôle de nom pour un album au caractère pourtant très positif, dont les textes mettent en avant une certaine mélancolie nostalgique, le partage, la solidarité, l'amitié et le bonheur de vivre. Remarquez, c'est peut-être ça la subversion. Être capable de prôner de pareilles valeurs dans une société qui met en exergue les valeurs contraires : la compétition sans foi ni loi, la course aux profits, l'individualisme et l'égoïsme.
Il faut dire que les premiers albums de L'Esprit Du Clan pêchaient un peu au niveau des textes, trop simplistes, trop caricaturaux. Changement de cap donc pour le combo qui, déjà, dans son précédant album, beaucoup plus structuré, délivrait un message sombre et pessimiste, mais beaucoup plus intelligemment emmené.
N'allez pas croire que L'Esprit Du Clan soit pour autant tombé dans la philosophie béate à deux balles. Non, Corpus Delicti est un album furieux, révolté, virulent et hargneux, toujours aussi revendicatif et en colère contre les absurdités de notre petite société. Mais bien que l'on retrouve la noirceur du précédent album sur quelques titres, l'ensemble est cependant beaucoup plus lumineux.
Corpus Delicti est également un album musicalement beaucoup plus ouvert que ses prédécesseurs. Un album dans lequel on discerne, mieux que par le passé, les influences thrash du groupe. Aussi bien dans les beats de batterie ravageurs, que par l'apparition de solos de guitare. Exit l'image de violence extrême pour le groupe, qui ralenti un peu ses rythmes pour caser de bons passages mélodiques, le tout dans des compos plus down-tempo, plus pesantes que par le passé.
Niveau chant, grosse évolution. Hurler un chant hardcore en français impose quelques obligations, il faut une prononciation impeccable pour que les mots claquent comme des balles et soient compréhensibles, seule manière pour qu'ils aient un véritable impact. Les deux chanteurs l'on bien intégré et ont consenti un effort réel sous l'impulsion de leur producteur technique et artistique, l'ami Stéphane Buriez (guitariste et chanteur de Loudblast) qui délivre une prod puissante.

Au final, Corpus Delicti est certainement l'album le plus abouti du groupe. Ralentir la cadence rythmique des morceaux apporte à la musique de L'Esprit Du Clan une force tranquille, une violence canalisée, qui n'existait pas dans les précédents opus. Mais ce nouveau chapitre plus mélodique n'a absolument rien perdu en férocité.

A écouter :
14 / 20
9 commentaires (13.06/20).
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Chapitre II : Reverence ( 2005 )

Trois ans après avoir écumé les salles de France et d'Europe, fort d'une plus grande expérience musicale, L'Esprit Du Clan revient en force avec un nouveau chapitre : Révérence. Cet album est marqué par la patte de Stéphane Buriez (Loudblast) à la production et Jean-Pierre Bouquet au mastering. Le temps passé aura-t-il été bénéfique pour le groupe ? Une seule façon de le savoir…

La première chose qui frappe à l'écoute de ce nouvel opus est la production léchée et puissante. Les guitares sont plus lourdes qu'auparavant (accordage en si oblige), la double-pédale martèle nos pauvres oreilles et la voix n'est pas en reste. Le deuxième fait marquant de ce Révérence concerne le virage qu'a pris le groupe par rapport à son style. En effet, sur l'album précédent (Chapitre 1) le combo jouait un hardcore très brut et teinté d'une forte influence hip-hop. Pour ce chapitre 2, L'Esprit Du Clan se rapproche plus d'un métal lent et lourd en abandonnant quelque peu le côté hip-hop. Certains y verront d’ailleurs une analogie avec des groupes comme Gojira ou encore Machine Head. Quoi qu'il en soit, les six compères du 93 ont gardé un style bien propre à ce qu’ils faisaient auparavant et ce changement provient sûrement du temps qui sépare les deux albums. Si le groupe a peut-être perdu en agressivité et en vitesse, il n'a rien perdu de son énergie folle, chaque chanson étant une claque infligée à son auditeur.

Globalement, Révérence reste plus sombre que son prédécesseur, tout en gardant la même ligne directrice quant aux sujets abordés. On y retrouvera des thèmes tels que la société actuelle (Indivisible), les vices de l'homme (Babylon, Opium), etc. Le disque nous renvoie une vision décadente de l'humain sans pour autant s'engouffrer dans une impasse. Le groupe n'hésite pas à utiliser sa force première : la solidarité (Et caetera). La chanson Phenix par exemple invite l'auditeur à adopter un comportement de battant. Tous ces thèmes sont d'ailleurs toujours abordés dans la langue de Molière et si l’on peut relever le fait que le français n'enlève en rien la puissance que le groupe dégage, les textes frôlent parfois le vulgaire. On ne pourra pas leur reprocher de ne pas être engagés mais cette vulgarité frappe plus lorsqu'on l'entend dans notre langue maternelle. Un autre point négatif que l'on peut relever  vient du cruel manque de différence entre les deux chanteurs. Même si la deuxième voix sert plus à accentuer certains passages, on aurait sûrement pu être en droit d’attendre du groupe plus de variations dans le chant en mettant plus en exergue les jeux de question-réponse par exemple. Un défaut qui en engendre un autre, puisque la répétitivité entache du même coup Révérence. Aucun titre n'est mauvais en soi, mais la logique du disque s’enchaîne sans réels rebondissements.

Au final, après une écoute répétée de ce Révérence, il reste que c’est un album agréable à l’écoute, sans pour autant l'être assez pour effacer ses défaut. Si l’on doit d’ailleurs n’en retenir qu'un, il s’agit de cette linéarité au fil des titres. L’esprit du Clan a su évoluer au fil des années pour améliorer ses compositions mais le tout manque un peu d'originalité et de folie. Il faudra quand même relever que la puissance du groupe prend toute son ampleur sur son terrain de prédilection : la scène. Donc si un jour vous les croisez sur votre route et que vous êtes amateurs du genre, n'hésitez pas…

A écouter : Reverence, Babylon, Et Caetera
14.5 / 20
14 commentaires (15.57/20).

Chapitre I ( 2000 )

Chapitre 1 va faire mal, très mal ; dés les première notes on sent que le groupe ne fait pas dans la demi mesure, double pédale, grosses grattes, son lourd, chant divinement hurlé, tout est dans le titre de la piste : Compact.
Venu de la banlieue Parisienne le groupe en a gardé la dureté du béton (armé ?) et transpire la hargne. La volonté de chambouler les règles préétablies pour un monde enfin égalitaire sont la base des textes tantôt scandés tantôt rapés.
L'esprit du Clan donne dans le hardcore métal mais ne reste pas enfermé dans ce style et arrive à donner un peu de souffle à un style qui en manque le plus souvent. La zic reste finalement assez classique pour du hardcore métal, le chant bien plus personnel, entre Hip-Hop et HxC, apporte la petite dose d'originalité qui fait que ce Chapitre 1 va vite devenir une référence.
Par contre, comme souvent dans le HxC-Métal on regrettera une trop grande uniformité des titres malgré quelques apports raga (On Rase Pas Les Murs feat Big Red), mais nul doute que les amateurs du style vont se régaler avec cet album, et ceux ouvert à la dureté HxC ne devrais pas rester de marbre face à ces 13 titres explosifs.
A noter que sur la version promo n'apparaît pas un des deux duos avec Big Red. L'histoire de EDC devrait comporter de nombreux chapitres, affaire à suivre donc…

A écouter : Compact - Ecole de France - On Rase Pas Les Murs