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Biographie

Killing The Dream

Christopher Chase - basse
Isaac Fratini - batterie
Patrick Guild - guitare
Elijah Horner - chant
DJ Rogers - guitare

Originaire de Sacramento, Killing The Dream fait ses premières armes dans le roster de Rivalry Records en 2004. Un an plus tard, on les retrouve au catalogue de Deathwish pour la sortie du I Rewrote it ep. Produit par Kurt Ballou, le premier album In Place Apart est encensée par la presse mondiale et reçoit même le titre de meilleur album de l'année chez Alternative Press. Le groupe tourne aux States et au Japon.
En 2008 le deuxième album Fractures voit le jour.

Chroniques

Lucky Me Fractures
14 / 20
2 commentaires (5.5/20).
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Lucky Me ( 2010 )

Entre Bridge 9 et Deathwish, les (futurs) ténors se partagent : Verse, Defeater ou Ruiner pour l'un et Blacklisted, The Carrier, Converge, ou Killing The Dream pour l'autre (la liste n'est bien entendu pas exhaustive). Chacun avec un ou plusieurs albums à se retourner les tripes, des shows toujours renversants et une unique passion : le Hardcore.
Killing The Dream, puisqu'au final il est ici question des Californiens, revient avec sa musique toujours douloureuse, rentre-dedans en lorgnant néanmoins vers une base mélancolique (notamment via quelques cordes sur "Blame The Architects") et avec suffisamment de tripes pour ajouter un grain de poésie à leur côté brut. L'enchevêtrement des compos offre cependant de nombreux instants de frénésie qui, à l'instar des groupes précités, allie ces passages de violence pure à ces envolées mélodiques ("Blame The Architects", "Walking, Diseased"), notamment grâce à ce timbre toujours larmoyant, un zeste de nostalgie au fond de la voix. Killing The Dream mitonne la même recette que sur les opus précédents, en plus condensé, avec ce soupçon d'amertume amplifié ("Hell Can Wait", "Testimony") qui, au bout du compte, a parfois du mal à rivaliser avec les précédents opus (la transition "Part IV (Sinner's Future)" / "Hell Can Wait") : La flamme qui animait le combo est toujours présente, même si elle s'est légèrement affaiblie sur cette dernière sortie.

C'est au final le seul gros reproche que l'on pourra faire à Killing The Dream sur ce nouvel opus : diminuer d'intensité alors que le combo explosait avec In A Place Apart ou Fractures. Encore plus court que ce dernier, puisque l'on frôle ici de peu les 20 minutes pour 8 titres, Lucky Me pousse pourtant jusqu'au bout avec l'ultime "Black", rageur au possible, sans baisser les bras, luttant jusqu'à la dernière seconde. Envoûtant à défaut d'être renversant.

A écouter : Blame The Architects en guise de préambule, Black en guise de conclusion
15.5 / 20
3 commentaires (15.67/20).

Fractures ( 2008 )

S'il est une scène qui se porte à merveille ces dernières années, c'est bien celle de ce qu'on appelle désormais le 'modern old school'. D'American Nightmare (Give up the Ghost) à Have Heart, en passant par Comeback Kid, difficile d'être complètement passé à côté de la vague si l'on s'intéresse un tant soit peu au hardcore en général.
Killing the Dream en est un digne représentant, et sans conteste parmi les plus intéressants actuellement, même si la concurrence ne manque pas. Se démarquant par un côté très brut couplé à un sens mélodique certain, les Californiens reviennent cette année plus que jamais décidés à confirmer les excellentes prédispositions démontrées il y a deux ans, avec In Place, Apart.

Et c'est d'abord à coups de marteau-piqueur que le groupe décide d'approfondir le sillon entamé auparavant. Bien aidés par une production dantesque et abrasive ainsi que par une section rythmique parmi les meilleures du genre, leur musique n'a sans doute jamais semblé aussi intense, agressive, percutante, à la limite du chaotique, prête à vous remettre une droite à la moindre baisse d'attention. Impression qui se voit d'ailleurs renforcée par les parties vocales d'Elijah Horner toujours déchirées, à la limite de la rupture, comme si chaque mot, chaque phrase éructés pouvait le soulager un peu plus du fardeau de douleur et de désespoir que le monde, le fait de vieillir et une femme semblent avoir contribué à former sur ses épaules.
Car c'est là aussi que réside la force de ce groupe : sa capacité à baisser les bras, à oublier sa rage et à se laisser emporter lors d'envolées mélodiques poignantes, très réussies, jamais trop évidentes et qui rassurent donc sur les aptitudes à la composition des deux nouveaux guitaristes du combo (Patrick Guild et DJ Rogers). Il n’y avait cette fois rien à craindre pour Killing the Dream, ses nouveaux membres semblent s’être intégrés très naturellement au processus d’écriture, rafraîchissant sans la bouleverser, l’identité du groupe et de sa musique.
Rien ou presque. Car après quelques temps, certains morceaux finissent par sembler un peu courts ("Thirteen Steps", "We Were", "You’re all Welcome"). On en resterait presque sur notre faim si cela n’était pas quelque peu inhérent au genre, et on pourra seulement espérer que cette sensation ne soit pas le premier signe d’un futur manque d’inspiration.

Toujours est-il que ce Fractures vient discrètement se poser parmi les meilleures sorties de l’année 2008 dans un genre qui en a pourtant connu beaucoup et pas des moindres. Killing the Dream possède malgré cela suffisamment d'atouts et de personnalité et il serait dès lors dommage de passer à côté, surtout que l’objet s’accompagne d’un classique, mais très bel artwork, signé Jacob Bannon (Converge).

1. (Re)Acquaintance ; 2. Part II (Motel Art) ; 3. Fractures ; 4. Thirty Four Seconds ; 5. Consequence (What Comes Next) ; 6. Everything but Everything ; 7. Hang the Jury ; 8. We Were ; 9. You're all Welcome (feat. Rob de Ruiner) ; 10. Thirteen Steps ; 11. Holding the Claws ; 12. Resolution

A écouter : Fractures, Resolution, You're all Welcome
Killing The Dream

Style : Hardcore Metal
Tags : -
Origine : USA
Site Officiel : killingthedream.com
Site Officiel : deathwishinc.com
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