Ca fait huit ans que Kill For Peace roule sa bosse avec un Hardcore rapide et furieux. Logjam est leur second album qui fait suite à Wipe Out sorti en 2011.
Sortir coup sur coup un album espacés d'une petite année à quelque chose de risqué, mais en même temps, vu le genre proposé, pas besoin de réfléchir 107 ans sur la composition d'un tel album. Un premier constat général nous permet de deviner que chez Kill For Peace, ça ne rigole pas : 17 minutes pour 11 morceaux. Pas besoin d'être ingénieur Bac + 7 pour comprendre que les valenciens sont très très loin de nous la faire rock progressif. Logjam donc, ça va souvent très vite en mode Hardcore perfusé à la caféine. Le but est hyper simple, jouer à fond la carte de l'énergie, s'inspirant des bases Madball / Terror. Straight to the point : chant burné, basse catapulté, tempo dans les 200km/h et décélérations Beatdown, tu vois le genre. Et chez Kill For Peace ça fonctionne plutôt bien, faut juste ne pas en attendre beaucoup plus.
Kill For Peace joue donc des parties Fastcore à te faire décoller le slip et les ralentissement Beatdown pour te le revisser sur le crâne. Oui la métaphore n'est pas fine, mais la musique non plus. Eux, ils ne s'embarrassent pas du superflus, mais en 11 titres, le groupe a quand même le temps d'introduire des éléments qui vont retenir notre attention. On pense par exemple à Brave New World qui rentre en tête immédiatement, parfait pour répéter ses pas de danse tout comme les parties beatdown bien fat de Wrong Way ou Pissed Off. Shipwreck est une ode au Crossover Thrash alors que Break The Machine possède ses refrains à reprendre après un dîner en famille. Kill For Peace se permet même d'instaurer un petit climat tendu sur 3 Handed Snake grâce à ces guitares tordues.
Une longue dissertation serait hors de propos, il suffit d'écouter ce Logjam pour se rendre compte, comme on dit dans le jargon, que ce disque bastonne, ni plus ni moins. Ce n'est pas avec Logjam que les valenciens vont réinventer le genre, mais ce n'était bien sûr pas leur objectif. On sent qu'ils se sont fait plaisir et nous aussi, ce qui est déjà pas mal.