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Biographie

Kataklysm

Kataklysm se forme en 1991 à Montréal au Canada grâce à Maurizio Iacono (Basse), Jean-François Dagenais (Guitare), Ariel Saied (Batterie), Stéphane Côté (Guitare) et Sylvain Houde (Chant). Les débuts de la formations sont bancals. En effet Kataklysm perd son second guitariste, Stéphane l'année suivante et change également de batteur deux fois en deux ans avec un bref passage de Mark Marino en 1992 et l'arrivée de Max Duhamel en 1993. A l'époque, le groupe est considéré comme un des groupe de Death Metal les plus rapides et les plus chaotiques existants et fait ses premières armes en enregistrant trois démos et deux eps jusqu'en 1994. Les canadiens se font remarquer par Nuclear Blast Records en 1993 qui sortent l'ep The Mystical Gate Of Reincarnation, mais aussi leur premier album Sorcery en 1995 qui leur permet d'acquérir une notoriété grandissante. Très rapidement Kataklysm enchaîne avec Temple Of Knowledge (Kataklysm Part III) avec cette fois-ci Nick Miller derrière les fûts.

Mais en 1998, Kataklysm opère le changement le plus important de sa carrière avec le départ du chanteur Sylvain Houde. C'est ainsi que Maurizio récupère le micro cédant sa place à la basse pour le nouveau venu Stéphane Barbe, alors que Max revient derrière les fûts. Le combo sort alors Victims Of This Fallen World, plutôt différent musicalement que leur style passé, mais The Prophecy (Stigmata Of The Immaculate)  revient à leurs racines Death Metal des débuts en incorporant des éléments Thrash Metal. Le suivant, Epic (The Poetry Of War) démontre une approche plus mélodique de leur Death Metal mais ne convainc pas tellement les fans. En 2003, ils livrent l'un Shadows&Dust qui par son approche à la fois mélodique, mais aussi brutale reste l'un des plus grands succès de Kataklysm.

Max, souffrant de blessures, se fait temporairement remplacer à la batterie par Martin Maurais, connu également pour son style très rapide de gravity blast et c'est ainsi que sort Serenity In Fire en 2004 dans la lignée du précédent album. Max revient en 2006 pour la composition de In The Arms Of Devastation avant de partir en tournée aux côtés de Unearth, Dimmu Borgir, Behemoth et Chimaira en 2007 et de livrer Prevail  en 2008. Leur dixième album studio arrive en 2010 intitulé Heaven's Venom, mais ne fait pas l'unanimité. Max quitte encore une fois Kataklysm avant l'enregistrement de Waiting For The End To Come en 2013 et c'est Olivier Beaudoin (Neuraxis) qui est crédité à la batterie. Ce dernier rejoint officiellement Kataklysm en 2014 alors qu'un douzième opus sort en 2015, toujours chez Nuclear Blast Records : Of Ghosts And Gods.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (14/20).
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Of Ghosts And Gods ( 2015 )

Rares sont les groupes aussi prolifiques que Kataklysm : parcourant le monde et les festivals pour distribuer riffs acérés et blasts dantesques, les québécois trouvent tout de même le temps de nous pondre une nouvelle galette. Depuis Victims of this Fallen World en 1998, le groupe a pris l’habitude de se remettre en question, et de prendre le virage mélodique. Alors quelle surprise pouvons-nous attendre cette fois ? 

C’est tout d’abord le travail de composition qui impressionne : les morceaux sont denses et ne se répètent pas, proposant des variations entre leur Brutal Death signature et des mélodies beaucoup plus marquées que dans les opus précédents. Il s’agit de véritable Death mélodique et non pas de Death qui intègre quelques jolies notes perdues au milieu des blasts, on prend le temps de développer chaque variation, tout est pensé dans les moindres détails. Point de remplissage ni de morceau en retrait, plusieurs écoutes sont nécessaires pour saisir tous les petits éléments qui contribuent à l’ambiance générale. Le mouvement commencé dans les albums précédents continue et s’amplifie donc, pour un résultat abouti et parfaitement équilibré.

D’autre part, de véritables choix ont été fait sur les passages mid tempo : les riffs tels que ceux de Serpent’s Tongue ou encore Shattered sont nombreux et dénotent une réelle volonté de développer une atmosphère plus lourde. Une certaine maturité se dégage de ces morceaux, rien n’a été laissé à la facilité. Loin de perdre son âme, c’est une facette supplémentaire que Kataklysm rajoute à sa personnalité, la faisant ressortir parmi les nombreuses formations actuelles.

Ce n’est pas une révolution dans la discographie de Kataklysm. Leur style est toujours reconnaissable entre mille, et pourtant faire des choix dans un milieu aussi fermé que celui du Death Metal, d’autant plus pour un groupe au sommet de sa notoriété est un risque qu’il faut oser prendre, mais surtout savoir assumer. Ici ce ne sont pas de petits arrangements mais un réel travail de remise en question que propose le quintet, le changement ne bouleversera pas le fan aigri et effrayé qui pourra toujours se rabattre sur un Soul Destroyer ou un Soul Spirit mais il est pourtant bien présent et c’est toujours positif. Porté par une production qui se veut à l’image du reste de l’album, le son est impeccable, tranchant et précis, permettant aux compositions de pleinement s’exprimer, entre blasts et mélodies, tout est parfaitement audible. 

Kataklysm montre encore une fois son savoir-faire et conforte sa position de leader du Death, non pas en restant engoncé dans leur style, mais en prenant des risques. Rares sont les groupes reconnus capables d’autant d’audace. Un très bon album d’un très bon groupe à côté duquel il serait dommage de passer. 

A écouter : Serpent's Tongue - Shattered - Soul Destroyer