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Biographie

Kahora

Kahora voit le jour en Juin 2004 après le split du groupe Loky. Désireux de mettre une formation qui colle davantage à leurs nouveaux penchants musicaux, les 3 compères (Flo, Div et Damien) montent une nouvelle formation à laquelle va se joindre Morgan. Il faudra seulement 5 mois de répétition au quatuor pour monter sur les planches. L’histoire est alors lancée. Octobre 2005, la première démo, 263, voit le jour, composée de 8 titres. Mais le résultat escompté n’est pas atteint. Les Manceaux se remettent donc au travail et voit au bout d’un an la parution de A l’arrache, une démo qui n’avait à l’origine pour but que de promouvoir le futur album, mais qui suite à la grosse demande fet aux difficultés de mettre en place l'album, init par être mise en vente avec un prix réduit (2 euros) et  avec "une pochette à l’affiche du titre". Influencés par des monuments de la scène comme Converge, Dillinger Escape Plan mais aussi Neurosis ou Mike Patton auxquels on aurait injecté une piqûre de punk, Kahora est désormais à l’assaut des villes.

Chronique

13.5 / 20
1 commentaire (18/20).

A l'arrache ( 2006 )

Du Bruit et de la Fureur disait Faulkner en paraphrasant Shakespeare. A moins qu’il ne s’agissait d'une annonce prophétique de Kahora.


Lancé comme un missile, Kahora déboule, écorché au possible et martyrise l’ampli à grand coup de cris abrasifs qui balayent tout au passage. Riffs ensanglantés, batterie visqueuse pour figer l’atmosphère, puis déferlante agitée, Kahora va chercher sa musicalité au cœur d’une colère ivre. "Art.H" premier titre livre ainsi neuf minutes de bravoure composées d’éruptions volcaniques pour ses six premières minutes et d’une douche de lave froide pour ses trois dernières.
La marque influente de Converge ou Comity est bien distincte en attestent les rafales inaugurales de "PoneyClub", mais les originaires du Mans s’évertuent à ne pas se cantonner au seul schéma de violence sonore et jouent la carte de l’hybridité en intégrant des breaks postcore, rock, hardcore, des intros fragiles ("LoveAbout") ou des tempo/chœurs punks habiles ("RobotSex"). Cette exploration allant jusqu’au rock groovy ou aux vocalises gutturales, une impression d’éparpillement peut se faire sentir aux premières écoutes, mais c'est celle là même qui constitue aussi son originalité. Par ailleurs, autre fait distinctif, là où les groupes du genre composent d'ordinaire des morceaux courts et percutants, Kahora s’étend au delà des six minutes pour chacun de ses titres, ce qui nécessite, autant prévenir, d’avoir les reins solides vu la décharge des 5 attaques.

Avec ce maxi aux moyens réduits revendiqués (pochette faite avec des packs de bière et des pochoirs), Kahora s’en sort plus qu’avec les honneurs, en trouvant par ce biais l’essence du hardcore déglingué et sauvage. Au delà de cette réussite, Kahora se singularise par la réunion de deux états d’esprit d’ordinaire assez éloignés avec d’un côté la noirceur du hardcore épileptique et de l’autre le à "l’arrache mind" propre à une certaine filière du mouvement punk, une réunion qui bien que louable dans l’idée peut parfois déranger lorsque le groupe part dans des pitreries (phrases de fin de "LoveAbout", titre caché...) qui rompent avec l'ambiance névrotique que le reste des pistes cherchaient à mettre en place.

En écoute sur myspace.

A écouter : "Art.H", "RobotSex"
Kahora

Style : Metalcore Barré
Origine : France
Site Officiel : kahora.com
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