Pas avare en bonnes sorties, Klonopshère surprend régulièrement avec la diversité de ses productions. L’une des dernières en date est celle d’un groupe français nommé Kaets, qui vient tout juste de lâcher son premier opus : Human Machine. Focus sur un groupe ambitieux qui propose un Metal à la croisée du moderne et de la bonne vielle école.
Pour ce premier full-length, les Français ont décidé de réaliser un album basé sur un concept, celui d’un homme étant devenu une entité hybride pris au piège de ses propres hallucinations et sombrant peu à peu dans la perversité et la décadence. Audacieux projet pourrait-on penser pour une première réalisation, et c’est effectivement le cas, avoir un concept c’est bien, lui donner vie aux travers des paroles et de la musique est autre chose. Human Machine est lui aussi une espèce d’hybride puisque Kaets brouille les pistes en étant inspiré par différents courants et groupes (Pantera, Sepultura, Fear Factory), les influences sont multiples le Thrash, le Death, le Groove Metal viennent se mélanger sur des rythmes tantôt soutenus par de gros riffs (Full Destruction of Time et Over That Game) tantôt plus lents (The Last Dance). Tout ceci étant exprimé avec cohérence puisque Kaets ne se disperse pas et suit le fil conducteur de son concept et nous narre une histoire a priori complexe mais qui colle parfaitement à sa musique.
L'autre élément très intéressant sur Human Machine est ce dosage entre le son moderne et le Old School. L’illustration se fait à merveille sur l’un des titres phare de l’album qui a servi à sa promotion : My Creation. Des rythmiques proches du vieux Thrash se mêlent à des leads guitares discrets mais qui donnent une profondeur toute spécifique et un aspect pour le moins futuriste. Death apportera également sa touche avec des guitares plus saccadées ainsi que des vocaux plus profonds nettement orientés vers le Death Metal.
Le petit défaut que l’on peut trouver à ce premier effort est une production un peu faible. Si effectivement Kaets se trouve sur le bon chemin, cette dernière est un peu tendre, plus de puissance dans le son n’aurait pas été superflue, essentiellement dans les passages plus modernes qui font perdent un peu d’intensité. Petit détail qui sera corrigé dans l’avenir à n’en pas douter.
À l’instar de leurs compatriotes et amis de Livhzuena, Kaets négocie bien ce premier virage si important d’une carrière. Les influences sont bien digérées dans l’ensemble et le contenu est de très bonne facture. Le plus dur commence désormais, il va falloir tourner pour défendre Human Machine et le promouvoir un maximum. Bon courage les gars !
Human Machine est en écoute intégral sur notre site, juste ici.
Du Metal moderne, propre, léché, avec une production qui ne démérite pas et même quelques passages qui font mouche comme les morceaux Over That Game ou The Last Dance. Le reste se ressemble un peu trop, le chant est monotone, mais c'est toujours moins chiant qu'écouter le dernier Dagoba en entier.