Cykklop : Egalement pour l'Allemagne. Il faudrait confirmer auprès du groupe. Et pour Peter & Test ..., je ne connaissais pas.
Tu as pu écouter l'album ? :)
Un discret "Bonjour" et ça démarre. Justin(e) rentre dans le ton, "Treillères Uber Alles", en référence à peine voilée aux Dead Kennedys et "California Uber Alles". Pourtant, Justin(e) se la joue 100% frenchy avec un artwork en pur hommage aux albums Panini des années 80, allant jusqu'à fournir de magnifiques vignettes à collectionner avec ce 3ème jet. On l'avait déjà deviné, le foot est un élément important pour le quatuor, mais pas que. Vient aussi le sexe ("Quelque chose entre", avec une approche beaucoup plus sérieuse que celle à laquelle on pourrait s'attendre), une simple chanson sur la Seine et Marne ("BB 77", rien à voir avec Brigitte) et la société actuelle.
En effet, Justin(e) sait aussi aller vers de choses plus profondes comme ils l'avaient déjà montrés sur Accident n°7 : "Tosquelles 1912-1994" (du nom du psychiatre Catalan), "Kronstadt" (ville du nord de la Russie liée à une révolution de 1921), "La chanson du lait" qui conte le quotidien des producteurs de Lait ou l'époustouflant "A.A", dont une seule phrase peut résumer la pensée ("Quelle joie de tous vous détruire / De réduire à néant tout ce qui me sépare de vous"). Justin(e) n'est donc pas qu'un groupe qui sait jouer sur la passion ou le léger, mais aussi sur des choses plus terre-à-terre.
On pourrait voir Justin(e) comme un simple groupe de Punk Rock qui s'oublie rapidement une fois l'écoute terminée mais il n'en est rien. En sont coupables des titres qui restent facilement en mémoire, avec quelques refrains marquants et rarement plus de 2"30 par morceau. "AA", "Une Ode à la Mort", "Rome", "Les Momes Tristes", … C'est bête mais à chaque fois, on se dit "Celui-ci est énorme !", et les mots reviennent au morceau suivant. Si toutefois je ne devais en garder qu'un, "Rome" mettrait un beau K.O. au reste de Treillères Uber Alles, autant par la profondeur des paroles que la partie instrumentale.
Justin(e), punk intelligent ? Et ouais ! C'était déjà le cas sur Du Pareil au Même et Accident N°7, même si on s'attend en l'apparence à des textes plus potaches (parce que bon, il y a quand même un bout de Poésie Zéro et un de Ultra Vomit). C'est idiot de partir sur ce sentiment là, surtout qu'au final les musiciens ne se limitent - heureusement - pas au trio maintes fois béni bière/foot/party.
Accident n°7 montrait que Justin(e) était devenu grand et beau. Treillères Uber Alles a fait disparaitre les quelques boutons d'acné qui restaient discrètement dissimulés pour un disque qui sonne beaucoup plus adulte. Mais au fait, je vous ai dit d'écouter "Une Ode à la Mort" ? Vous devriez, cela vous irai à ravir.
Ça me rappel plutôt un sticker Panini