Junior Rodriguez And The Evil Things

Rock Psychédélique

France

Tryptyk Album Volume° 2...

2016
Type : Album (LP)
Labels : Autoproduction

Chronique

par Tortue Rouge

Ayant suivi avec intérêt le parcours de Junior Rodriguez de par ses différents projets depuis pas mal d’années maintenant (d'Inhatred à Sickbag en passant par Sublime Cadaveric Decomposition pour ne citer qu’eux), j’étais pour le moins curieux de découvrir ce qui s’apparentait comme son projet le plus éloigné de la sphère Metal à ce jour, si l’on met de côté sa contribution aux derniers albums de Dick Rivers.

Deux questions me sont alors apparues avant d’écouter cet album. Premièrement, aurait-il été le même si son compositeur n’avait pas joué du Metal pendant plus de quinze ans ? Probablement pas, en témoigne une batterie riche de relents Convergiens sur le morceau Turn On The Lights. Deuxièmement, le fait d’avoir composé un véritable album de Rock contraste t-il avec la rage émanant d’albums tels que 10 Secondes Before Sunrise ou Shade Among Shades ? Pas tant que ça au final car l’intensité est bien présente, plus que jamais même ! Mieux, elle se revêt ici d’une aura dont on apercevait déjà les prémices sur les derniers albums auxquels avait participé Junior.

Ainsi, la seconde partie d'Heavenlips, l’intro de Bite Me Now ou encore le pont de Dali Was A Liar sont autant de moments de grâce, nourris d’images et de couleurs, d’une profondeur franchement bluffante. En d’autres termes, c’est beau. C’est beau, et surtout cela s’harmonise à merveille avec la partie plus rentre dedans de l’album (Silverlake Drive ou Cactus Lake), qui n’en ressort que plus mordante et catchy. Encore une fois, si au niveau du style et des influences premières, c’est bien le Rock Psyché des années 70 qui se fait le plus sentir (d'autres chroniques ont parlé de Led Zeppelin et de Desert Rock à raison), les relents de musiques plus violentes (Converge pour la batterie et Neurosis pour certaines ambiances à la guitare) sont bien présents dans l’intensité et l’interprétation. On notera également le très beau travail sur la production : frissons dès l’apparition de la basse sur Turn On The Lights, variations vocales très bien intégrées au mix. Le traitement des effets de guitare confère une dimension impressionnante aux passages Psyché qui sont franchement un régal.

Vous l’aurez compris, cet album est une excellente surprise. Le deuxième volet d’un triptyque dont il nous tarde aujourd'hui de découvrir la consécration.

16

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