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Biographie
Fondé en 1971 à Birmingham par le guitariste Kenneth Keith Downing et le bassiste Ian Hill, Judas Priest est l'un des groupes de la fameuse NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal). Après de nombreux changements de batteurs et de chanteurs, le groupe trouve un certain équilibre en 1973 avec l'arrivée de John Hinch à la batterie, et de Rob Halford (beau-frère de Ian Hill) au chant. L'année suivante le groupe accueille un second guitariste en la personne de Glenn Tipton, et sort son premier album, Rocka Rolla, qui connu un succès plus que mitigé. En 1975 le batteur Alan Moore - qui avait déjà fait partie brièvement du groupe - remplace Hinch, et le groupe enregistre Sad Wings Of Destiny qui sort en 1976, gros flop encore une fois. Pour changer, le batteur Alan Moore quitte le groupe en 1977 et est remplacé par le batteur studio Simon Phillips (Jeff Beck, The Who, Joe Satriani...) le temps d'enregistrer le premier succès de Judas Priest, Sin After Sin. Produit par Roger Glover, bassiste de Deep Purple, ce disque reste l'un des meilleurs du groupe. Dès l'année suivante Les Binks arrive à la batterie et Priest enregistre Stained Class et Hell Bent For Leather (Killing Machine au Royaume Uni) la même année. Enchaînant les succès le groupe sort Unleashed In The East, son premier live, en 1979. Excellent en studio mais mal à l'aise en live, Les Binks finit par quitter Judas Priest et s'est vu remplacé par Dave Holland dès 1980. 1992 marque un tournant dans l'histoire du groupe puisque que Rob Halford quitte à son tour le groupe à cause de conflits internes. Halford remplace Dio de Black Sabbath le temps d'un concert puis fonde Fight en 1992 (dans lequel joue aussi Travis), et ensuite Two avant d'entamer une carrière solo. Quant à Judas Priest, le groupe reste en suspend jusqu'en 1996, et l'arrivée d'un autre jeune fan de Priest, Tim "The Ripper" Owens, au chant. Avec Owens le groupe enregistre Jugalator (1997), le live Meltdown (1998), le médiocre Demolition (2001), ainsi qu'un énième live en 2003. Cette même année Halford retourne chez Judas Priest, et Owens s'en va chanter avec Iced Earth. Enfin, le groupe revient sur le devant de la scène en 2005 avec Angel Of Retribution et une tournée mondiale. Confess : The Autobiography ( 2020 )Le Metal God passe aux aveux après un demi-siècle de bons et loyaux services. Du jeune british fan de Led Zeppelin à la figure mythique, c'est tout une histoire de la musique que l'on suit au fil des presque 400 pages de l'ouvrage. Nostradamus ( 2008 )Qu’est-ce qu’un groupe comme Judas Priest, respecté et révéré pour sa très riche carrière, a encore à prouver ? Pas grand chose. Alors pourquoi le groupe s’est-il lancé dans un projet aussi ambitieux et novateur ? On se le demande encore. Car, après 16 albums studio et près de 35 années d’existence, la très grande majorité des groupes se contentent de reproduire les formats qui leur ont apporté le succès. Pas Judas Priest. Pour honorer cette histoire complexe et noire, Judas Priest s’est donc remis en question et s’est renouvelé. Le premier élément qui permet d’asseoir cette remise en question est ce concept album sur la vie de Nostradamus, le fil rouge de ce projet. Nostradamus était un médecin et apothicaire français reconnu pour ses prophéties. Il aurait ainsi prévu l'arrivée de Napoléon, d'Hitler et de Franco ou encore les bombes sur Hiroshima et Nagasaki. Autre élément de remise en question pour Judas Priest : la grosse présence des synthés, chose complètement nouvelle pour Judas Priest. Certains morceaux sont même battis autour des synthés plus que sur les guitares. War est par exemple un morceau sombre, presque ambiant, très loin de ce que faisait Judas Priest jusqu’ici. Même si ce double album s’appréhende comme une œuvre complète et indissociable, il est impossible de ne pas ressortir quelques morceaux. Revelations et son riff entraînant, Pestilence And Plague et son refrain grandiloquent en italien, Conquest, Exiled ou encore le plus traditionnel Nostradamus. Et du coup, on se dit quelque fois que si Nostradamus avait été raccourci en un seul disque, bourré jusqu’à la gueule des meilleurs compositions et interludes proposés ici, on aurait obtenu une véritable bombe. Glenn Tipton, guitariste du combo, le sous-entendait implicitement récemment : il se pourrait que le groupe joue ce double album dans son intégralité dans un show très théâtralisé, presque scénarisé. Et qui dans le rôle de Nostradamus ? Rob “Metal God�? Halford bien sûr. On en salive déjà. Angel Of Retribution ( 2005 )Le départ de Rob Halford et l'arrivée de Tim Owens à sa place avaient un peu plongé le groupe dans l'oubli en raison de mauvaises productions. Quinze ans après le succès de Painkiller, Halford est de retour. Inutile donc de préciser à quel point Angel of Retribution était attendu par les fans ; mais sans doute moins par ceux de la première heure que par ceux qui escomptaient un album digne de Painkiller comme le groupe l'annonçait haut et fort ! Judas Rising ouvre Angel of Retribution de façon très efficace, ayant tout pour plaire, et augurant ainsi du meilleur pour la suite. Pour en revenir à la chanson quand même, elle commence par un petit solo à consonances celtes, puis très vite la chanson rejoint l'époque Painkiller, et ce dès le moment où Travis assomme sa batterie comme il sait si bien le faire. On retrouve également des cris stridents qui rappellent encore une fois la chanson éponyme de Painkiller. Pour le reste c'est du bien fait, on reste dans une optique classique mais ô combien efficiente. Downing et Tipton ont toujours la pêche et nous offrent des soli mélodiques à tout va. Sur Deal With The Devil les deux solistes se livrent un vrai duel à la guitare, ça serait presque à qui sortira le solo qui clouera tout le monde au sol. Sinon, le refrain est suffisamment bien fait pour arriver à retenir notre attention et c'est là qu'on se rend compte que retrouver Halford au chant fait réellement plaisir, n'en déplaise aux fans du Ripper. Allez, quelques mots sur la partie rythmique de ce disque avant de conclure, car celle-ci est un peu dérangeante. La batterie est en effet plus que décevante... Scott Travis est un excellent batteur (le début de Painkiller est une pure tuerie et devrait vous convaincre), mais il se contente malheureusement ici du strict minimum. Ses coups de double pédale lassent, la faute à une trop grande régularité et un manque d'originalité dans son jeu. Du côté du jeu (ou l'absence de jeu) de Ian Hill à la basse, ce dernier se contente de suivre la rythmique des guitaristes, et n'arrive pas du coup à se faire entendre (qu'y aurait-il à écouter me diriez-vous...). Difficilement écoutable dans son intégralité, Angel of Retribution n'est pas un mauvais disque mais en décevra certainement beaucoup. A chaque entretien le groupe faisait constamment allusion à son fameux Painkiller et présentait sa nouvelle production comme telle. On pouvait donc s'attendre logiquement à un album de la même trempe. |
Judas Priest
Style : Heavy Metal Tags : Heavy Metal Origine : Royaume-Uni Site Officiel : judaspriest.com Site Officiel : judaspriestonline.com Amateurs : 306 amateurs Facebook : |