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Biographie

Joyce Manor

Formé par le duo Barry Johnson (chant / guitare) et Chase Knobbe (guitare), Joyce Manor tire son nom d’un immeuble aux USA et ses origines d’une idée alcoolisée des deux membres fondateurs. Après une signature chez 6131 Records en 2010, un premier opus éponyme voit le jour l’année suivante, suivi par un passage chez Asian Man Records pour Of All Things I Will Soon Grow Tired.
Après encore un changement de label, Never Hungover Again arrive chez Epitaph Records et continue d’assoir la réputation du quatuor. 2 ans plus tard, Cody arrive dans les bacs, toujours chez Epitaph.

Chronique

Cody ( 2016 )

Rester sur la boucle de « Constant Headache » n’est peut être pas le meilleur moyen d’appréhender ce nouvel album de Joyce Manor, la faute à un titre hypnotique qui clôturait idéalement l’opus précédent. Et là, dès « Fake I.D. », le mix Pop / Punk / Indie fait mouche, assez loin des disques fades dont les dernières années ont pu nous abreuver.

Mais globalement, Cody n’est pas un disque empli de lumière. Au contraire, le chant du frontman émet une série d’ondes mélancoliques qui prennent leur essor sur « Last You Head Of Me » ou « This Song Is A Mess But So Am I », tout en assurant une base instrumentale qui ne s’embourbe jamais dans une redite fade (« Stairs »).
La partie Pop / Punk s’abreuve de Rock et ne tente jamais d’excursion vers des rythmes plus rapides (« Make Me Dumb »), même si l’on retrouve un côté moins abrasif que sur l’éponyme et une durée allongée (quasiment 25 minutes pour 10 titres, alors que les opus précédent tournaient autour de 17 minutes pour tout autant de morceaux). Les ambiances sont toutefois variées, restent fraîches malgré le fait qu’il s’agisse du quatrième disque des musiciens et les mots utilisés ont toujours autant de poids - « Even though I have always loved you, It was over before it began » - avec une structure plus directe, moins allongée.

L’un des aspects les plus déconcertants de Cody est cette omniprésente sensation d’entrain essoufflé ; De part un timbre vocal qui noircit l’ensemble des thèmes déjà pas spécialement joyeux abordés, mais également assombri la musique pourtant presque souriante (« Over Before It Began ») que produit Rob Schnapf (à qui l’on doit quelques classiques de The VinesFu Manchu ou Elliott Smith).

Cody a donc tout pour séduire, tout comme ses prédécesseurs. De « Last Time You Heard Of Me » à « Make Me Dumb », le côté désabusé de l’ensemble amène au Pop / Punk / Rock de Joyce Manor une touche idéale. Un nouveau pavé dans la discographie des Américains, à écouter sans se soucier du lendemain.

A écouter : Last Time You Heard Of Me