Joy Division

Post-Punk / Cold Wave

Royaume-Uni

Biographie

Manchester, 1977. Voici le point de départ de Warsaw, formation que l’on connaîtra plus tard sous le nom de Joy Division en référence au livre The House Of Dolls faisant état des groupes d’esclaves sexuelles que constitua l’armée allemande pendant la guerre parmi les déportées. Warsaw est à l’initiative de Bernard Summer (guitare), Peter Hook (basse), et Terry Mason (batterie) avant que ces derniers ne recrutent, par le biais d’une petite annonce, un certain Ian Curtis (chant/guitare). Mason est alors rapidement remplacé par Tony Tabac pour les premiers concerts du groupe au printemps 1977. Mais cinq semaines plus tard, c’est Steve Brotherdale (du groupe punk Panik) qui prend la place derrière les fûts. Le temps d’une première démo, et c’est finalement Stephen Morris qui sera préféré en tant que batteur. Une stabilité qui sera synonyme de changement de nom (mais aussi pour ne pas être confondu avec les londoniens de Warsaw Pakt), puisque c’est à la fin de l’année 1977 que le groupe opte pour Joy Division, non sans susciter une vive polémique quant à leurs orientations politiques supposées. Polémique qui s’avère a posteriori relever du fantasme et en rapport à l’imagerie sombre d’une scène cold-wave balbutiante. Les choses s’accélèrent dès lors pour Joy Division à partir de 1978. Après quelques EPs et autres compilations, le groupe se produit lors des radiophoniques BBC Sessions de John Peel, donne de plus en plus de concerts (dont un qui fera date en compagnie d’une autre jeune figure, à savoir The Cure), et Ian Curtis fera même la une du très en vue New Musical Express.

Une demande/agitation qui ne cesse de croître jusqu’à la sortie de leur premier album, intitulé Unknown Pleasures, au milieu de l’année 1979. Le public et la critique lui réserveront aussitôt un accueil ultra-favorable, mais malgré cette conjoncture, Joy Division sera contraint d’annuler énormément de concerts en raison des nombreuses crises d’épilepsie dont est frappé Ian Curtis au cours de ses prestations live. A la suite d’un long break, une tournée européenne sera programmée pour 1980. Mais la santé de Curtis se détériore à nouveau en dépit des aménagements de lightshow effectués. Joy Division décide donc de retourner en studio avec Martin Hennett afin d’enregistrer un nouvel album. Il en ressortira notamment le fameux single Love Will Tear Us Apart au mois d’avril. L’accueil est à nouveau dithyrambique, mais cela ne parvient pas néanmoins à faire sortir ce titre de l’épaisse sphère underground. Un répit de deux semaines sera pris par le quatuor avant de partir pour une tournée aux USA. Mais à ce moment là, les relations entre Ian Curtis et sa femme se détériorent grandement en raison des infidélités commises par le leader. Le samedi 17 mai 1980, seul chez lui, Curtis regarde un film (dénommé Stroszek) relatant la vie d’un artiste qui le mènera au suicide. Le lendemain, il sera retrouvé par sa femme Deborah dans leur cuisine, pendu au bout d’une corde.

C’est ici que l’histoire humaine de Joy Division cesse, puisque les membres ont toujours admis que si l’un d’entre eux partait ce serait la fin. Toutefois, l’aventure musicale survit et fait entrer les natifs de Manchester dans la légende. On le doit d’une part à la sortie posthume du deuxième album Closer au mois d’août 80, ainsi qu’aux multitudes de compilations, raretés, ou lives qui suivront. Mais l’impact qu’eut la bande de Curtis sur toute une génération d’artistes reste le facteur décisif. Quant aux membres/survivants, ils fonderont le groupe New Order, considéré comme un membre influent/déterminant de la musique dite électronique.

Nos Chroniques

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Joy Division

«Control»

Ce n'est qu'après une longue et mure réflexion que Anton Corbijn, photographe émérite de Joy Division et également réalisateur de l'excellent clip du vaporeux "Atmosphere", se lance dans la réalisation d'un long métrage dédié à Joy Division et à la courte vie de leur emblématique chanteur. Une aventure telle une descente aux enfers, faisant ressurgir des souvenirs douloureux mais aussi marquée par ...

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Joy Division

«Still»

Joy Division était un groupe investi corps et âme dans sa musique. En véritable acharnés des répétitions, Ian Curtis et sa bande on trouvé le temps et l'énergie pour composer et enregistrer des titres supplémentaires qui n'ont malheureusement pas trouvé place au sein de Unknown Pleasures ou Closer. Une grasse poignée de compositions gravitent donc autour des deux albums studios et des singles cult ...

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Joy Division

«Closer»

Arrivant dans un tout autre contexte que Unknown Pleasures dont il se démarque fortement, Closer télescope littéralement Joy Division loin de ses origines punk et coule à jamais les fondations de la cold wave. Sorti après le suicide de Curtis, il est en quelque sorte le chemin de croix d'un groupe anéanti par la disparition de son charismatique chanteur. Illustré par une photographie de Bernard Pi ...

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Joy Division

«Unknown Pleasures»

Au milieu des années 70's, le mouvement punk est à son apogée en Angleterre. Les concerts de groupes comme les Sex Pistols se multiplient, la génération "No Future" trouve ses hymnes contestataires, hurle et crache sa rage. Peter Hook, Bernard "Summer" Albrecht, Steve Brotherdale et Ian Curtis sont de ceux là et lorsqu'ils commencent à jouer ensemble, leurs compositions sombres et revendicatives s ...

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