Net. Direct. Sans un accroc.
So Unkown commence sans aucune subtilité, et sera de la première à la dernière minute un ensemble de parpaings lancés à pleine vitesse qui viennent vous heurter. On avait déjà une bonne idée de la teneur du grope avec Only Self, mais ici, le groupe semble enfoncer le clou à nouveau. Dès l’ouverture de « In Constraints », qui prend à peine le temps de respirer, vous êtes mis devant le fait accompli. A peine le temps de se retourner, c’est comme se prendre un mur en pleine vitesse.
L’intégralité de l’album est de la même trempe, en mode « pied bouche », sauf qu’on est loin de la maladie infantile, plutôt en mode mai 68. Ca peut être aussi gratuit qu’une charge de CRS (surtout si l’on jette un oeil aux paroles de « FTBS » par exemple), mais c’est presque aussi subtil qu’Hatebreed (« The Bond »).
Jesus Piece n’hésite pas à racler le fond des océans avec un « Stolen Life », entre chant ultra guttural et partie instrumentale plus lourde que jamais, et même si la prod aurait peut être pu être un poil plus massive, il est aisé de se laisser piétiner par le quintet. Homogène, ce disque reste un seul chemin sans détour, peu de variation, juste du Hardcore Lourd.
Qu’est ce qu’on pourrait reprocher à ce nouvel album ?
Honnêtement, je ne vois pas de point spécifique qui pourrait vous faire réfléchir à relancer l’écoute. Quand on lance l’album de Jesus Piece, on sait ou on met les pieds, l’album est propre, sans fioritures. Là ou le dernier Candy me laissait un léger arrière gout amer dans la bouche, So Unknown est pile là ou on l’attend.
Pas de concessions, ce Jesus Piece a autant de poids qu’un parpaing lancé à pleine vitesse.
Si vous avez apprécié le précédent, que vous souhaitez un cassage de nuque facile ou simplement que vous avez envie de vous défouler, So Unknown est l’album parfait.