Noir sur Blanc, A Titre Posthume livre les 3 dernières productions d'Inys. Après [enkrateia] et un morceau sur la compilation Falling Down, le quatuor s'en va, abandonne ses instruments au détour d'un chemin, mais offre néanmoins les 3 balbutiements du groupe.
Les compos sont sombres, angoissantes et oppressantes. Toujours teintée d'Amen Ra, la musique d'Inys se veut pourtant moins massive, plus torturée à l'image de L'Ombre et le Reflet. Le chant crache sa douleur, transformant les mots en cris malsains (Emboite Le Pas), porté par un flot de riffs souffrants le martyr. Inys tente de donner un son au concept d'agonie mentale, piétine la joie et assassine vos tympans. Le packaging est en noir et blanc, la musique est Noire, enchevêtrée dans un voile brumeux et maladif.
Sur [enkrateia], les compos d'Inys assommaient, tels les leaders du mouvement postcore (Amen Ra, Neurosis, Cult Of Luna). Sur Noir sur Blanc, A Titre Posthume, les musiciens prennent un chemin différent, moins accessible mais sincère, offrant à pleine mains les larmes d'adieu. La fragilité qui entoure Noir sur Blanc, A Titre Posthume se ressent autant dans le chant, comme décrit plus haut, que dans les instruments, mélancoliques et enregistrés en "live". L'Ep possède ses quelques petits défauts, mais ceux-ci passent rapidement en arrière plan tant le choc causé par le 3 titres laisse anéanti.
Inys se meurt, agonisant jusqu'à l'oubli total des sensations sur cet Ep posthume. 3 derniers mots, livrés dans un couffin noir. L'écoute de cet Ep ne laissera pas froid, détruit la volonté durant 20 minutes, mais Inys a déjà disparu... Dommage...
A écouter :