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Biographie

Insect Warfare

Insect Warfare est un groupe de Grindcore formé en 2004 à Houston au Texas. Le groupe se compose au départ de Beau Beasley (Guitare / Basse), Rahi Geramifar (Chant), Neal Dossey (Guitare) et Frank Faerman (Batterie) et livre une première démo, Gulf Coast Infestation la même année. Alex Hugues (Basse) est également recruté pour jouer de la basse en live. Le label Six Two Five Records se montre intéressé par la puissance de feu d'Insect Warfare, puis édite deux eps en 2005 et 2006 : At War At Grindcore et Endless Execution Thru Violent Restitution. Un split avec Bolt Stein ainsi qu'avec Hatred Surge paraîssent aussi en 2006, puis Neal Dossey quitte le groupe. 2007 est une année très chargée pour Insect Warfare. Outre la démo Evolved Into Obliteration et le split avec Carcass Grinder, le groupe voit aussi le départ de deux de ses membres : Alex Hugues part pour se consacrer à son autre groupe, Hatred Surge et Frank Faerman est remplacé par Dobber Beverly. Le combo de Grindcore continue donc à trois et enregistre son premier album long format composé d'une vingtaine de titres d'une extrême puissance et d'une vitesse de destruction rare répondant au doux nom de World Extermination. En 2008 les texans ne chôment pas et sortent plusieurs splits aux côtés de The KillFlatigious Idiosyncrasy In The Dilapidation ainsi qu'Agoraphobic Nosebleed, mais malheureusement le groupe jette l'éponge lors de leur ultime performance à l'U.S. Festival Dudefest le 21 juin. Un dernier testament musical sort pourtant en 2009 intitulé Noise Grind Power Death. C'est aussi cette année là que le célèbre label Earache décide de rééditer World Extermination afin de faire d'avantage connaître ce monstre du Grindcore qu'était Insect Warfare.

Chronique

World Extermination ( 2007 )

World Extermination. Ce disque est la bande son de fin du monde et donne envie de tout réduire à néant. Car Insect Warfare fait du Grindcore sans concession, du vrai. Rien à voir avec une partie de la scène moderne. La recette est pourtant connue, avec un chant inhumain et incompréhensible en guttural comme dans ses excès criards, une batterie ultra-blastée au son de caisse clair si proche d'une rafale de sulfateuse étouffée par des guitares incisives plus rapides qu'un souffle d'explosion nucléaire. La vingtaine de morceaux que totalise le disque dépasse à peine la minute pour un concentré de haine, d'énergie pure et d'un déchainement de violence aveugle. De cette déferlante de fureur ivre qui en laissera plus d'un sur le carreau, de ces paysages dévastés par cette machine de guerre, naissent tout de même des breaks bienvenus permettant à l'auditeur de reprendre un peu son souffle avant de devenir complètement fou. Quelques rares passages ralentis (Enslaved By Machinery, Hydraphobia...) sont également là pour nous offrir un peu de groove et de variété dans ce déluge de férocité sans pitié. Notons que la production est parfaite, proche de l'old school cradingue avec un grain particulier au son poussiéreux, mais néanmoins écrasant et brutal. Il n'y a pas grand chose à ajouter de plus. Encore aujourd'hui, Insect Warfare reste une référence en matière de Grindcore, non pas pour son originalité, mais pour sa violence folle, sa vitesse et sa puissance rarement égalée. Il est d'une jouissance dont peu de disques du genre peuvent se targuer et reste un indispensable pour tous les amateurs de musiques extrêmes.