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Biographie
Infectious Grooves est fondé en 1991 par Mike Muir (chant) et Robert Trujillo (basse), deux membres du groupe Suicidal Tendencies. Ils recrutent les guitaristes Adam Siegel et Dean Pleasants, et le batteur Stephen Perkins (Jane's Addiction, Rage Against The Machine, Red Hot Chili Peppers...). Malgré une faible médiatisation le groupe est vite arrivé au rang de groupe culte grâce à leur musique innovante, funky à souhait, et leur côté déjanté ! The Plague That Makes Your Booty Move... It's The Infectious Grooves sort en 1991 et mélange habillement le funk et le metal. L'album surprend et connaît son petit succès grâce au bouche à oreille. Deux ans plus tard, en 1993, le groupe sort Sarsippius' Ark avant d'entamer une tournée avec Ozzy Osbourne et Suicidal Tendencies. En 1994 Infectious Grooves recrute le jeune Brooks Wackerman à la batterie pour enregistrer Groove Family Cyco. Après un break long de cinq ans le groupe finit par sortir Mas Borracho en 1999. Le groupe n'a pas officiellement splitté mais rien n'a été annoncé depuis des années, et Robert Trujillo a rejoint Metallica en 2003 tandis que Mike Muir continue d'officer chez Suicidal Tendencies...
Infectious Grooves aura mis cinq ans pour sortir un nouvel album ! Durant ces cinq années, Muir et Trujillo ont essuyé quelques problèmes avec leur autre groupe, Suicidal Tendencies, puis d'autres avec leur label, Epic. Du coup Infectious Grooves avait été mis de côté pendant un petit moment. Pour ce quatrième album, le groupe a repris de vieilles compositions, à l'instar de Sarsippius' Ark. A la basse on retrouve Trujillo sur les vieux morceaux, mais surtout Josh Paul, qui lui succède fort bien...
Mas Borracho débute sur un titre très pesant, proche de la musique de Body Count, tant dans le chant, que dans les paroles ou l'ambiance. Just A Little Bit donne déjà plus le ton d'album, qui présente un son plus grave et par conséquent plus lourd. La basse a un son plus rond et moins claquant, le jeu est néanmoins plus hallucinant que jamais avec une impression de "promenade de santé" pour le bassiste, qui joue parfois à une vitesse sidérante (Look in the Pocket, Good For Nothing), entre deux moments de groove. Les guitares sont plus en retrait qu'auparavant, et surtout moins funky, dommage ? Assurément. Même si on retrouve quelques passages bien funky, comme sur Going, Going, Gone, ces derniers sont nettement moins présents. On retrouve cependant toujours l'emploi efficace de différents genres, avec bien évidemment le Metal et le Funk en avant, mais aussi des passages plus Punk, Ska (21st Century Surf Odyssey), et parfois même du Reggae (Good For Nothing). Les petits gars mettent encore et toujours un point d'honneur à se démarquer des autres styles musicaux en les mélangeant allègrement, mettant toutes les conventions plus ou moins tacites en l'air. En dehors des changements de rythmes, l'autre point à être vraiment resté intact dans la musique du groupe est son humour, tant dans la musique que dans les paroles dénuées de toute prise de tête.
Si l'album connaît ses parts ultra rapide, il comporte tout autant de chansons plus lentes (Borracho, Good Times Are Out To Get You), présentant des rythmes intéressants, mais complètement différents de ce à quoi le groupe nous avaient habitués auparavant. Certaines chansons partent sur de bonnes idées, mais deviennent vite lassantes car trop lourdes. Au final, seules peu de chansons sont bonnes du début à la fin. Le disque s'essouffle par conséquent assez vite, devenant dur à écouter. Heureusement que le duo basse/batterie assure un excellent jeu tout du long, sinon il ne resterait plus grand chose.
A noter que la version européenne du disque contient cinq titres supplémentaires, qui sont en fait des reprises de Suicidal Tendencies, My Head, No Mercy Fool !, Creeper, et Cyco Miko (le projet solo de Muir). Choosin' My Own Way of Life (No Mercy Fool !) est sans conteste la meilleure des reprises, de part ses breaks incessants et son chant. La très Punk Strugglin' (Cyco Miko) est également bien efficace, étant donné que le bassiste s'en donne à coeur joie en slappant sans vergogne.
Mas Borracho est au final une légère déception. La musique du groupe est moins enlevée, plus hétérogène en terme de qualité. Non pas que cet album soit mauvais, c'est juste qu'il n'est pas exactement dans la continuité des précédents. Le côté funky s'est estompé au profit d'une musique plus sombre. Infectious Grooves a au moins eu le mérite de renouveler sa musique et de pondre quelques très bons titres.
A écouter : Just a Little Bit, Lock in the Pocket, Please Excuse This Funk Up, What Goes Up et Leave Me Alone
Après un album de chutes avec quelques reprises et prestations live, Infectious Grooves sort son véritable deuxième album, trois ans après le surprenant The Plague That Makes Your Booty Move... It's The Infectious Grooves. Stephen Perkins s'en est allé, et c'est le jeune Brooks Wackerman (16 ans !) qui se retrouve derrière les fûts.
Comme à l'accoutumé on retrouve un habile mélange entre Funk et Metal, mais cette fois les compositions bénéficient d'un nouveau son et plusieurs années se sont écoulées depuis que le groupe a fait ses armes Le disque commence par un excellent Violent & Funky, après quelques accords empruntés au Funk, le jeu de Trujillo se démarque tout autant de part sa technique : slap, popping, puis jeu à trois doigts (qui permet d'atteindre une vitesse phénoménale à en faire pâlir les adeptes du médiator). Ce bassiste est tout simplement le meilleur dans son genre ! La rythmique est rapide, le son des grattes entraînant, Infectious Grooves a vraiment poussé sa recette à son paroxysme avec cette chanson surfant entre les genres et ne lésinant pas sur les breaks avant de repartir de plus belle. Boom Boom Boom est exactement dans la même lignée, avec ses riffs incisifs suivis de courtes pauses libérant indéniablement une sacré énergie. Ca balance dans tous les sens, ça groove en puissance. Pour conclure ce début ravageur, Frustrated Again sonne plus Metal, reposant sur un rythme effréné et très lourd à la basse. Les choeurs scandés à plein poumon dynamisent à mort la chanson.
Rules Go Out The Window est quant à elle plus soft, moins accrocheuse, mais mieux lotie en humour. Muir reprend ici son chant un peu 'm'en-foutiste' de Therapy. Par la suite on retrouve sur Groove Family Cyco des influences Hip-hop faisant penser à du Body Count en plus funky. Même constat sur Cousin Randy, très sombre et lente à l'instar de certains groupes américains de Rap. Preuve en est qu'Infectious Grooves peut osciller dans une bonne palanquée de genres sans pour autant s'y perdre.
Après un début fracassant, puis une petite retombée, on retrouve l'artillerie lourde sur Die Lika Pig, encore une fois menée par un impressionnant Trujillo, pièce maîtresse de ce groupe atypique mettant pour une fois en valeur la basse avec des soli en légion, alors que cet instrument est trop souvent considérée secondaire et essentiellement rythmique. Le duo basse/batterie pulse comme jamais ! La fin du disque est plus soft avec un Why ? un tantinet saule pleureur et pompeux, et un Made It piochant dans un peu tous les genres : du Gospel au niveau des choeurs et des claquements de mains ; du Jazz avec des lignes de Walking Bass ; du Hip-Hop au chant ; du Funk à la guitare ; et du Rock ! Complètement barré, inattendu, et pourtant la sauce prend bien !
En outre, on remarquera, comme changement notable, que les petits phrases déconnos entre les pistes ont disparu. Du coup l'écoute du disque se fait désormais non-stop, sans temps mort. Moins d'humour pour un concentré d'énergie groovy. Infectious Grooves réitère une nouvelle fois l'exploit de faire une musique dynamique dont on ne se lasse pas. Les musiciens excellent vraiment dans les différents styles musicaux, maîtrisant parfaitement la notion de rythme. Malgré son jeune âge Wackerman se débrouille comme un chef, et n'a pas à démérité face à son prédécesseur. Muir est quant à lui moins agaçant que sur les opus précédents, ce qui permet d'écouter sans peine chaque chanson sans avoir à passer outre sa voix très spéciale. Une simple écoute de Groove Family Cyco vous mettra en forme toute la journée... Enfin, pour la petite anecdote, sachez que ce disque a été composé en à peine trois jours, puis enregistré en l'espace deux semaines (merci Funkadelic Family), ce qui hallucinant pour un disque d'une telle qualité !
A écouter : Violent & Funky, Boom Boom Boom, Frustrated Again et Die Lika Pig
Avec The Plague That Makes Your Booty Move... It's The Infectious Grooves, Muir et Trujillo avaient su créer l'évènement en combinant Funk et Metal. Sarsippius' Ark est un recueil de chutes du précédent enregistrement. Ce nouvel opus est dans lignée du précédent, et mélange allègrement sonorités funky et grosses guitares saturées. Après un Turtle Wax plutôt efficace et quelques courts messages délirants entre les chansons, on retrouve une reprise détonante d'Immigrant Song (Led Zeppelin, III). Le duo basse/batterie est des plus efficaces et donne une puissance incroyable à cette chanson. Les cris de Plant sont remplacés par une guitare couinante, Muir (et ne l'en blâmons pas) n'étant pas capable d'assurer autant que le chanteur de Led Zep. On peut également trouver sur ce disque une autre reprise, Fame de David Bowie. Bien faite, comme Immigrant Song, mais inférieure à l'originale. Infectious Grooves a au moins eu le mérite de mettre ces deux titres à sa sauce personnelle, ce qui fait que les chansons ne font absolument pas tâche sur le disque.
Leurs compositions personnelles sont plus abouties et surtout plus homogènes en terme de qualité. Slo-Motion Slam et Don't Stop, Spread The Jam sont proprement magnifiques, bénéficiant d'un Funk à en faire pâlir des groupes comme Parliament ou Funkadelic ! Infectious Grooves s'amuse à changer de style comme bon lui semble comme en témoigne leur chanson Infectious Grooves dans laquelle ils passent n'importe comment de riffs Heavy à une rythmique Funky. On peut être quelque peu déroutés, mais jamais déçus. Trujillo est une nouvelle fois la pièce maîtresse de cet album et use avec maestria du slap, cette fameuse technique de percussion à la basse. Il se régale tout au long de l'album avec des soli groovy d'une technicité assez renversante ! Les autres musiciens ne sont pas en reste, usant de tous les effets possible, tant au niveau technique que créatif. Les idées fusent vraiment de partout, tout comme les notes sur les soli où la wah est de rigueur bien évidemment. Quant à Muir, il est toujours aussi barge, chantant avec dérision, humour et bonne humeur.
A l'écoute de ce disque, on ressent une bonne humeur en nous. C'est entraînant, joyeux et ça donne bougrement envie d'aller sur une piste de dance ! Les musiciens sont excellents, emmenés par un Trujillo au sommet encore une fois. Ce Sarsippius' Ark reprend la même recette que son prédécesseur et est tout aussi bon et barré ! Vingt pistes (dont deux lives) totalement allumées à écouter quand le soleil daigne pointer son nez.
A écouter : Turtle Wax ; Infectious Grooves ; Slo-Motion Slam ; Don't Stop, Spread The Jam
Avec Infectious Grooves, Mike Muir et Robert Trujillo des Suicidal Tendencies ont voulu faire quelque chose de nouveau, sans prise de tête et en s'éclatant. Le groupe ne se prend absolument pas au sérieux et propose des compositions complètement déjantées entre Funk et Metal, chose impensable et jusqu'ici inédite !
Punk It Up donne d'emblée de jeu le ton de l'album avec un groove détonnant emmené par le jeu tout en slap de Rob à la basse. La batterie énergique assure une rythmique effrénée qui fait quasiment toute la chanson. Les guitares sont étonnamment discrètes, et l'une d'elle n'est mise en avant qu'au moment du solo, celui est d'ailleurs bien foutu et très funky. Après cette première piste on est en droit de se demander ce que l'on va écouter ! Ça fuse de partout, c'est construit de façon étrange (presque aléatoire serait-on tenté de dire), et les musiciens apparaissent tous comme excellents ! Therapy rentre parfaitement dans l'optique amorcée par Punk It Up. On y retrouve les mêmes ingrédients sauf que cette fois-ci les guitares sont plus mises en avant et assurent un Funk surprenant dans ce contexte-ci. A noter que l'on retrouve Ozzy Osbourne (Black Sabbath, Ozzy Osbourne), le papy du Metal, en guest star pour les 'Therapy !'. Moins rapide mais carrément plus funky, Stop Funk'N With My Head met un point d'honneur à montrer que le groupe peut jouer plus posément tout en restant accrocheur. Chaque instrument est un petit régal pour les oreilles, et le solo à l'harmonica apportant quelques notes de blues est tout simplement génial !
Après un début magnifique joué dans une perspective bluesy, I'm Gonna Be My King prend des allures de chansons de Heavy et propose des riffs on ne peut plus lourds, tranchant ainsi radicalement avec les musiques précédentes. Mike Muir rappe et cela devient tout de suite plus stressant. Même chose pour Infectious Grooves et ses insupportables sirènes. Avec Infectious Blues, le groupe confirme son statut de groupe déjanté en proposant un petit pastiche de blues, décevant, mais peu importe, de toute façon c'est juste pour le fun ! Mike Muir et Rob Trujillo viennent d'un groupe de Metal et nous le rappellent sur Monster Skank. Les riffs sont bien lourds, et précèdent pourtant des passages plus calmes, que l'on pourrait qualifier de 'dansants' (à écouter pour comprendre). Rob profite de ces passages pour placer quelques soli, énormes comme d'habitude ! La rythmique de Back to the People est encore une fois issue directement du Funk. Ici point de distorsion mais un maximum de cordes étouffées assurant un groove d'enfer ! La basse est le véritable pilier d'Infectious Grooves et le jeu de Trujillo est vraiment incroyable, et ce pas seulement au niveau de la technique, mais aussi au niveau du feeling. Rob est un très grand bassiste et il s'exprime comme il veut dans ce groupe. You Lie... And Yo Breath Stank n'est pas mal non plus dans le genre Funk Metal. Une gratte funky jouant sur une autre saturée est vraiment une chose à entendre tant le mariage entre les deux paraît impossible, et pourtant... Et c'est bien là que réside toute la force d'Infectious Grooves ! Des soli de guitare arrivent de partout sur Do The Sinister, qui propose en outre une batterie toujours aussi efficace et en imposante, tout comme la basse. Cette chanson est résolument plus orientée Metal et passe du coup moins bien. Infecto Groovalistic est sans doute la perle de ce premier album et le conclu merveilleusement bien. La basse groove comme jamais et les guitares funky créent une sorte ambiance festive des plus agréables. Dernière chose, au chant Muir est vraiment parfait en tapant dans pas mal de registres.
The Plague That Makes Your Booty Move... It's The Infectious Grooves est un disque comme on aimerait en voir plus souvent, novateur et réussi. En créant ce que l'on pourrait appeler du Funk Metal, Muir et Trujillo ont voulu jouer sans se prendre la tête et on parfaitement atteint leur but. Les compositions sont déconnos à souhait, et assurément décalées. Qui plus est, on a le droit toutes les deux chansons grossomodo à de courts élans délirants contés par Muir. L'album plaira avant tout à tous les amoureux de basse et plus largement aux amateurs de musique Funk. On regrettera simplement une petite inégalité entre les chansons, la premières partie de l'album étant franchement brillante, la deuxième déçoit un chouia. Quoiqu'il en soit, il y a une sorte d'ambiance détonante qui se dégage de cet album qui en fait une petite merveille à écouter impérativement !
A écouter : Punk It Up, Therapy, Stop Funk'n With My Head et Infecto Groovalistic
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