Deux ans après Reroute To Remain, qui marquait un tournant dans la carrière du groupe, délaissant par la même une partie de ses racines death mélodique, In Flames persiste et signe dans la même veine et nous propose ce Soundtrack To Your Escape ; littéralement la bande-son de votre évasion. Prétentieux ? Pas tant que ça...
... Parce qu'avec cet album, In Flames nous fait voyager de part la diversité des impressions qu'il suscite. En effet, cet album est un condensé d'émotions, parfaitement mis en évidence par la production massive, presque clinique signé encore une fois Daniel Bergstrand.
L'album débute sur une note particulièrement noire et oppressante et on sait d'entrée que le voyage dans lequel nous embarque In Flames ne sera pas calme et paisible. F(r)iend est en effet sombre et puissant et Daniel Svensson, le batteur, en profite pour nous montrer sa capacité à saccader à la double grosse caisse. In Search For I (morceau thrashisant au refrain catchy) ou encore Dead Alone sont eux aussi particulièrement rageur et remue indéniablement la colère enfouie chez chacun de nous.
Le groupe nous amène également sur des sentiers moins violents mais empreint d'une certaine mélancolie : Evil In A Closet qui commence comme une ballade épurée avant l'arrivée salvatrice des guitares saturées sur le refrain, le mid-tempo Borders And Shading d'apparence très simpliste mais qui devient vite entêtant ou encore le dernier morceau Bottled, assez surprenant, basé sur un faux rythme.
Et même si on ne navigue pas encore dans un océan de bonheur, certaines chansons apportent également une note moins négative, plus énergique à l'album. L'exemple le plus flagrant est The Quiet Place, le single en force de l'album, avec sa sublime mélodie de guitare et son refrain en chant clair, particulièrement efficace. Dial 595-Escape, basé sur un magnifique riff de guitare que Anders Friden suit sur le refrain, est également du même acabit : énergie et mélodie entêtante ; ce titre rappelle immanquablement certains vieux morceaux du groupe (Embody The Invisible), eux aussi composés sur la base d'un riff de guitare.
Les samples, boucles électroniques et autres arrangements sont de toute beauté et apportent une certaine profondeur aux morceaux : ceux apparaissant au milieu et terminant My Sweet Shadow illuminent littéralement le titre et les arrangements sur les deux lignes de voix superposées (un chant clair et un chant hurlé) sur le refrain de Superhero Of The Computer Rage portent le morceau à un niveau supérieur. Le chant d'Anders Friden est d'ailleurs un autre point fort de cet album, capable de passer d'un style à un autre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Ce qui est particulièrement frappant avec In Flames, c'est la capacité du groupe à écrire des " singles ", des chansons entêtantes (The Quiet Place, Touch Of Red, My Sweet Shadow, Dial 595-Escape, etc) mais sans jamais se compromettre, ni sans tomber dans la facilité. Néanmoins, et c'est paradoxal, en dépit de ses nombreux tubes, ce Soundtrack To Your Escape n'en reste pas moins un album qui ne dévoilera tous ses secrets qu'après un certain laps de temps. Il regorge en effet d'une multitude de petits arrangements impossibles à assimiler après seulement quelques écoutes, ce qui lui donne un coté expérimental : s'agirait-il seulement d'un album de transition, destiné à poser les bases du futur In Flames? Vite, le prochain voyage !
Après plusieurs écoutes de l'album je dois dire que je suis un peu déçu. In flames m'avait vraiment habitué à mieux. Pourtant il y a des morceaux sympas dans l'album qui montre qu'ils continuent d'évoluer comme The Quiet en place (le tube en puissance), Touch of red,Like You Better Dead, My Sweet Shadow... On entend des refrains chantés, des choeurs, donc c'est plutôt sympa.
J'avais pourtant vraiment accroché au reroute to remain, mais là... je trouve que les morceaux passent et se ressemblent, à part les précédents cités, ils ne m'ont pas accroché plus que cela !
Une petite déception pour ce groupe qui jusqu'à maintenant n'avait fait aucune fausse note pour moi.