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Biographie

Impureza

En 2004, Lionelito (Guitare) et Lamas (Chant / Basse) décident de former un nouveau groupe avec des influences ibériques. Rejoins par Yann à la batterie et Gorio en tant que second guitariste, ainsi nait Impureza, lieu de rencontre entre l'agressivité du Brutal Death et les sonorités colorées du Flamenco. Une première démo, Y Correra Tu Sangre, permet au groupe de se constituer une base de fan et de jouer quelques concerts locaux. Une seconde démo, Ruina De La Penitencia, ainsi qu'un split avec Hellspawn et Hateful en 2006, intègre d'avantage les parties Flamenco dans leurs compositions et Impureza commence à se faire connaître petit à petit dans le monde de l'underground.

Quelques changements de line-up plus tard, (Guillermo et Rafael remplacent Yann et Gorio), le combo repart du bon pied avec une nouvelle démo, En El Desierto De La Creencia, puis un split avec Arsonist, Sudden Death et Ingurgitating Oblivion. Impureza enchaîne également les concerts en France et au Benelux, ouvre entre autres pour Trepalium, Gojira, Imply In All, Leng Tche, The Monolith Deathcult ou Suffocation et intègre la programmation du Hellfest 2007.

Plus de cinq ans après leurs débuts, Impureza sort enfin son premier album, La Iglesia Del Odio, produit par Stephane Buriez (Loudblast). Rafael quitte le groupe en 2012, suivit l'année d'après par Lamas. C'est Florian (Basse) et Esteban Martin (Chant - Como Muertos) qui prennent la succession, ce qui permet à Impureza de revenir en fin d'année 2013 avec un ep deux titres.

Chronique

16 / 20
1 commentaire (17.5/20).
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La Iglesia Del Odio ( 2010 )

Faire du Metal en 2010 et être original c'est bien. Faire du Brutal Death est être original en 2010 c'est encore mieux. Parce que si des groupes récents arrivent à s'imposer aujourd'hui comme Fleshgod Apocalypse, Ulcerate ou The Monolith Deathcult, grâce à un sens de la composition acéré et à une brutalité intelligente entre autres, d'autres comme Nile ont, en plus de ça, développé leur Brutal Death face à des thématiques particulières.

Si je fais référence à Nile, c'est que cette comparaison s'impose lorsque l'on parle d'Impureza car disons pour faire simple qu'Impureza est à l'Espagne ce que Nile est à l'Egypte. On remplace les momies et les gammes orientales par les corridas et les guitares hispanisantes tout ça sur une base Brutal Death bien évidemment. Six ans que le combo peaufine le croisement des deux styles et ça s'entend. Bon ok, pour ceux qui connaissent les français depuis leur première démo en 2005, La Iglesia Del Odio semblera un peu léger comme album puisqu'il reprend au trois quart les anciennes compositions du quatuor, mais c'est aussi une aubaine pour ceux qui découvrent Impureza seulement maintenant. Il suffit d'écouter El Gitano Maldito ou La Luz De La Luna Negra pour se rendre compte que les passages Flamenco sont incorporés de façon naturelle, sans que ça rende les morceaux bancals ou mal assurés. Si des parties mélodiques apparaissent ici ou là, elles aèrent avec habilité les morceaux et nous plongent dans un décors hispanisant, tandis que d'autres riffs lourds et brutaux sont assenés sur le coin de la caboche et nous rappellent qu'on a surtout à faire avec un disque de Brutal Death (Marranes).

Derrière les consoles l'on retrouve Stéphane Buriez (Loudblast) mettant en valeur les compositions d'Impureza par une production brute, précise, laissant respirer les instruments et par conséquent très loin de ce qu'on peut trouver dans les productions metallisées froides et br00tal à l'excès surtout dans ce style. Elle rend ici honneur aux excellents riffs de Rafael et Lionelito qui s'enchainent logiquement et dont leur construction est faite intelligemment. Profitons en pour dresser un parallèle avec Immolation puisque la référence ne me semble pas usurpée dans leur Death-Metal sinueux, tortueux et chargé d'ambiance inquiétante (Besar La Mano Del Infame). Guillermo derrière les fûts se montre technique, efficace et blast judicieusement, soutenu par le chant massif et graveleux entièrement en espagnol de Lamas, rajoutant un côté dépaysant à l'ensemble. Pour le coup on se croirait véritablement en pleine période conquistador avec des accélérations qui pulvérisent tout sur leur passage pendant que les harmoniques calment le jeu et permettent de remonter en selle pour affronter les hordes d'hérétiques (La Checa Del Perverso).

On ne peut que féliciter le boulot accompli sur La Iglesia Del Odio, les français forgent leur Brutal Death grâce à plein de bonnes idées dans leur besace et fort d'une personnalité pour le moins originale. Un disque tout bonnement énorme pour un groupe monstrueux. Point.

A écouter : bien s�r