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Biographie

Iggy Pop

Iggy Pop, de son vrai nom James Newel Öster­berg Jr, naît le 21 avril 1947 dans le Michi­gan. Le jeune homme monte ses premiers groupes de Rock au lycée avec des amis et hérite rapi­de­ment du surnom d’Iguane. En 1967, il fonde sa propre forma­tion, The Stooges. Le groupe rencontre un franc succès et les tubes I wanna be your dog ou Search and Destroy suscitent l’hys­té­rie chez les rockeurs. Précur­seur du mouve­ment Punk, Iggy Pop est réputé pour son utili­sa­tion “dirty” de la guitare et ses bonds impres­sion­nants sur scène. Le parrain du Punk lance la tendance du stage diving qui consiste à se propul­ser dans le public et à se faire porter par lui. Mais les drogues ont raison du groupe. Puis vient la rencontre avec David Bowie au début des 70's qui va bouleverser la carrière de Pop. Une complicité artistique entre les deux artistes aux styles radicalement différents se développe. Entre Paris et Berlin, ils composent, de leur travail naissent les deux albums solo d'Iggy Pop, The Idiot, puis Lust for Life, tous deux sortis en 1977 grâce au crédit de David Bowie qui lui demande de faire la voix sur son album Low. Avec ces deux albums et Kill City qui sort alors (à mettre en parallèle avec la trilogie berlinoise de Bowie), Iggy Pop connaît le succès. Abandonné un moment par David Bowie, Iggy voit son nouveau succès décroître rapidement. Il se rapproche à nouveau de James Williamson devenu producteur. Avec un son New Wave, il compose trois albums où il revient à un style de musique beaucoup plus violent : New Values (1979), Soldier (1980) et Party (1981). Devant l'échec commercial de ces albums qui, malgré le contrôle artistique de la société de production, sont éloignés des goûts musicaux de l'époque, Pop décide que son album suivant se fera sans le contrôle des maisons de disques : s'ensuit Zombie Birdhouse (1982), relative réussite artistique mais, une fois de plus, échec commercial. En 2003,Les Stooges se reforment jusqu’au décès du bassiste Ron Ashe­ton en janvier 2009. Iggy enchaîne alors les tour­nées en solo, révé­lant une éner­gie incroyable et une muscu­la­ture intacte. Le chan­teur s’est en effet assagi et met en avant les béné­fices d’une hygiène de vie scène : adepte de yoga, il est désor­mais végé­ta­rien. 
En 2016 Iggy Pop et Josh Homme (Queens Of The Stone Age, Eagles Of Death Metal) sortent un projet commun intitulé Post Pop Depression. Le disque paraît en mars et voit également la participation de Dean Fertita (Queens Of The Stone AgeThe Dead Weather) et Matt Helders (Arctic Monkeys).

Chronique

16 / 20
3 commentaires (14.33/20).
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Post Pop Depression ( 2016 )

L’histoire du Rock’n’Roll est marquée par de nombreuses collaborations entre les artistes, certaines d’entre elles ont même tout d’une surprise. Qui aurait cru voir l’une des légendes du Punk, Iggy Pop, s’acoquiner avec Josh Homme, le leader des Queens of The Stone Age ? Pas grand monde, soyons honnêtes. La question qui est sur toutes les lèvres est : mais que peut bien donner une telle association ? Elle donne un album sublime, dont le nom, Post Pop Depression, est tout, sauf vide de sens. 

Si Homme traîne une réputation de bad boy, il n’en est pas moins un mec intelligent. Celui-ci a composé un album sur-mesure pour l’Iguane en s’adaptant non seulement à sa voix, mais également à l’image de crooner qu’il renvoie désormais. Post Pop Depression joue sur plusieurs tableaux, Break Into Your Heart et Gardenia transpirent le bon Rock 70’s, sur fond de mélodie hypnotique un peu comme celle que David Bowie pouvait créer, légère et profonde à la fois. American Valhalla, emmené par une sublime ligne de basse, offre une toute autre ambiance, plus triste, limite désenchantée. Sunday possède un rythme très entrainant, très funky, en totale opposition avec l’atmosphère western du surprenant Vulture qui sent le whisky frelaté à plein nez, dont seuls les plus téméraires oseront y tremper leurs lèvres. Et comme si ce n’était pas suffisant, les gaillards poussent la diversité à son extrême sur le merveilleux Chocolate Drops, dont la mélodie donnée par quelques notes de clavier submerge d’émotion. Cependant, Josh Homme n’a pas oublié que jadis, Pop fut l’une des pierres angulaires du Punk et lui permet de retrouver cette fougue sur la fin de Paraguay qui vient clôturer une œuvre folle et somptueuse.   

Enregistré dans le plus grand des secrets pour mieux surprendre, Post Pop Depression a été entièrement financé par les deux protagonistes. Pourquoi ? Tout simplement pour avoir la main mise sur tout, pour éviter qu’une Major s’en mêle, mais aussi pour réaliser le disque sans contrainte de temps. Du temps il en faut pour cerner un artiste comme Iggy Pop, s’il est vrai que son récent passé musical n’est pas très glorieux, Homme a réussi à inverser la tendance en composant un disque que probablement personne d’autre ne pouvait faire, pour redonner vie à l’Iguane. 

Né d’un simple échange de sms, Post Pop Depression sera sans nulle doute l’une des œuvres marquantes de la carrière de Pop. Elle intervient à un moment particulier de plus, son nom est tout un symbole, presque une prémonition.

A écouter : Tout, bien évidemment.