L’album éponyme de Hour of 13 avait soulevé une immense vague d’enthousiasme parmi les doomeux de tous horizons. Il faut dire que le ‘groupe’ était parvenu à se forger une identité propre tout en mélangeant des ingrédients pourtant à la limite de la péremption, ce qui n’est pas donné à tout le monde en matière de doom. Tout ceci fait de ce The Ritualist l’un des albums les plus attendus de l’année.
Sans vraiment de surprise, Hour of 13 nous ressert sa recette à base de trve doom occulte witch-sabbath-satan et tout le bordel. Même si du coup on est déjà en terrain en connu, force est de constater que le duo maîtrise toujours autant son sujet. Les riffs simplistes tournent en boucle tandis que l’atmosphère se charge de magie noire au rythme des incantations d’un chaman camé à la voix, heu… Eh bien, disons que le chant déterminera si vous accrocherez à ce disque ou non. Il faut aimer les voix un peu dans le style de Messiah Marcollin. Essayez d’imaginer le bonhomme débarrassé de toute fioriture et uniquement concentré sur la transmission d’émotions et vous obtiendrez un tableau assez proche de ce qui se passe ici –ouais, pas évident, pourtant ça vaut le coup d’essayer, puisque ce chant si particulier fait qu’on reconnaîtra le groupe instantanément.
Parmi la chiée de groupe de ‘doom psyché’ qui inonde la scène, il est tout de même appréciable de tomber sur une formation qui n’occulte (facile) pas les racines heavy du genre ; au-delà de la sempiternelle influence sabbathienne et sans parler de Saint Vitus pour une fois, Hour of 13 évoque également par bien des égards Pagan Altar et Witchfinder General ainsi que les groupes plus traditionnels issus de la NWOBHM pour son côté metal assumé. Si l’album ne semble être composé que d’une seule longue piste, ce manque de variation n’est pas un problème puisque l’on glisse sans difficulté dans cette ambiance païenne très 70s, bien aidé en cela par quelques perles telles que The Gathering, Demons All Around Me, Possession ou encore Soldiers of Satan (admirez le champ lexical) qui rappelle presque les compatriotes de The Gates of Slumber.
Au final, même si l’effet de surprise du premier opus est ici absent, The Ritualist n’en restera pas moins l’une des meilleures sorties doom de 2010 avec son feeling tout simplement irrésistible. Injustement méconnu, Hour of 13 s’impose néanmoins comme l’une des valeurs sûres de l’underground doomeux.
A écouter : Tout � fait