Biographie

Hormoaning

Urbancore, ou comment 4 jeunes gens motivés se réunissent afin d’engendrer une musique à la croisée des styles HxC, métal ou encore teckno. C’est ce que nous propose Hormoaning qui, depuis début 2003, distille leur savant mélange sur scène et maintenant sur disque avec leur premier 4 titres Psych[a]os. Egalement fondateur, dés 2001, d’un collectif (le Shubangklan) regroupant Serial Flashers, Work In Progress, djs et artworkers, ils sont bien décidé à faire bouger aussi bien les foules que les esprits …

 

Chronique

13.5 / 20
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Psych[a]os ( 2004 )

Les rencontres entre musiques industrielle et métal ont bien souvent engendré de talentueux rejetons piochant allègrement mais avec discernement le meilleur des 2 genres. Hormoaning ne déroge pas à cette règle et même si leur premier maxi ne m’inspire pas par son originalité fracassante il m’attire par son efficacité éprouvante. Fuck Off ouvre les hostilités sous une aube calme et trompeuse : légère ambiance bien vite détrônée par des riffs répétitifs, une rythmique simple mais très dansante se partageant entre batterie/boîte à rythmes, une ligne de basse classique et un chant tribal quelque peu troublant sous un premier angle mais faisant malgré tout partie intégrante de l’identité du groupe. L’image d’un Static-x perdu dans une jungle, urbaine en l’occurrence, s’insinue avec force dans un recoin de ma tête. Mon intérêt redouble avec Make Up qui développe avec encore plus de force l’aspect binaire/tribal. Le côté machine ne nuit à aucun moment à la dimension vivante et énergique des compos, un peu à l’image d’un Mass Hysteria furieusement indus et pourtant constamment humain. Le chant se fait fusionnel glissant sans complexe vers un style plus rap par instant pour aussitôt se ressaisir de son âme rageuse et primitive dans des échanges hurlés. Samples et percussions sont pour beaucoup dans l’atmosphère jumpante et festive tout en sachant se faire épileptiques pour une montée en puissance entre tek et HxC laissant ma pupille décalquée.
Hormoaning ne s’interdis aucun flirt et même si l’intro d’Into Fire reste dans la même veine lourdeur industrielle, ils se permettent de se laisser à aller à des domaines électriques assez néo mais énergiques. La rythmique me surprend en s’éloignant d’un simple rythme teknoïde et en s’armant d’une double pédale claire et précise pour soutenir des passages paradoxalement plus mélodiques. Il suffira d’une voix samplée me rappelant un No One Is Innocent utopiesque et d’un final bien balancé pour me ravir. « Une dernière fois … Une bonne fois ! » , la référence est évidente, les amateurs souriront à coup sûr. Reste Un Intenz qui me séduit moins dans la forme. La rapidité d’exécution a beau entraîner ma tête dans un cycle convulsionnel appréciable, il me faudra attendre une conclusion bien plus passionnante. Un sample très Oomphien étiré et omniprésent accompagne un ralentissement du tempo, les guitares se superposant entre riffs carré et légers effets s’effaçant peu à peu pour ne plus laisser de place qu’au silence.
Seulement 4 titres mais assez de puissance pour faire bouger pendant plus de 15 minutes, ça laisse vidé. Rien de bien nouveau sous leur soleil mais ils n’en sont qu’au début et possède assez de personnalité et de talent pour engendrer le meilleur. Hormoaning risque bien d’en étonner plus d’un dans un futur bien proche …

A écouter : Make Up, Into Fire ...
Hormoaning

Style : Indus-metal
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Origine : France
Site Officiel : hormo.com
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