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Biographie

Home Is Where

Brandon MacDonald (Chant / Harmonica) Trace George (Guitare), Connot O'Brien (Basse) et Joe Gardella (Batterie) forment le groupe d'Emo Hardcore Home Is Where en 2019 à Palm Coast aux Etats-Unis. Le quatuor sort rapidement un ep, Our Mouths To Smile, en 2019, puis arrive avec un album qui fait grand bruit dans la scène Emo avec, I Became Birds, signé chez Knivepunch Records.

Chronique

15 / 20
2 commentaires (13/20).
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I Became Birds ( 2021 )

Tu te souviens d’Algernon Cadwallader, Snowing, Castevet ou Boy Problems ? Non, eux peut-être pas non plus. Va savoir. Toujours est-il qu’avec ces six morceaux, Home Is Where ravive la flamme de cet Emo sunny, bancal, mais plein d’entrain et cette envie de sauter à pied joint sur un lit et faire des batailles de coussins (comme le suggère la pochette) ou construire des cabanes avec des couvertures.

I Became Birds, c’est six morceaux qui donnent tellement envie de retomber en enfance, c’est la BO de Moonrise Kingdom de Wes Andersson, cette joie de vivre, toujours emplie de mélancolie. L’Emo de Home Is Where se positionne sur une brèche, celle du sing along, de la chanson Folk qu’on a envie de fredonner entre potes et du butoir Screamo qui envoie tout valser, avant de revenir à une accalmie bienfaitrice. Home Is Where est ombre et lumière. Flamboiement quand c’est I Ron Hubbard Was Way Cool, très Folk, qui ouvre l’ep qui se poursuit par le plus entrainant Long Distance Conjoined Twins avec sa voix cassée et son harmonica fantasque mais qui donne tellement de corps au morceau. The Old Country, à la fin, se conclue également comme un titre Emo / Folk à l’harmonica, mais de très belle manière. Neil Young version emo kids.

Mais Home Is Where a aussi des aspérités beaucoup plus méchantes comme sur le milieu de titre Sewn Together From The Membrane Of The Great Sea Cucumber qui évolue de façon cataclysmique, tel un morceau de Deafheaven avec un final Post-Rock très beau. Cette colère n’est pas en reste sur The Scientific Classification Of Stingrays avec son évolution criée qui rappellera sans mal Castevet ou Boy Problems dans la façon de jouer sur l’entre deux Emo / Math Rock et Screamo. Le morceau de l’album se nomme Assisted Harakiri, c’est le climax de I Became Birds, le tube pourrait-on dire. Il résume à lui seul l’envie et la nécessité d’écouter Home Is Where. Tout est dans ce morceau, le côté désespéré, la passion, l’envie, la violence, la joie et tout ce qui en découle, l’amour.

En six titres, Home Is Where vient de résumer ce qu’est l’Emo et I Became Birds en est sans doute son manifeste intouchable. On a hâte de voir jusqu’où le groupe peut aller, mais en attendant on a une pépite à se remettre sous la dent tous les jours.