Home Grown

Pop Punk

États-Unis

That's business

1995

Chronique

par Seb

Comme No Fun le rapelle dans sa chronique de Kings of Pop, Homegrown ont commencé à surfer sur la troisième vague du ska au milieu des années 90. That's Business, qui est  le premier des pensionnaires de Drive Thru, est le parfait prototype pop-ska-punk de surfeur.
La moitié des chansons traitent des problèmes d'ado que ce soit les déceptions amoureuses ("she said", "One night stand"), la fille parfaite ("surfer girl"), de sexe ("Impotency" où Johnee Trash (chant - guitare) raconte l'histoire du gars frustré qui ne peut avoir d'érection) ou encore trouver un nouveau boulot ("Get a job", "Employers market"). Les autres chansons sont plus relatives à la scène punk rock ("U bother me"), aux fans ("Wanna-be") ou plus personelles ("I hate myself", "My friends suck"). Bref des paroles très clichés (le mot "masturbation" revient très souvent), un peu à la Blink 182 époque "gros loseurs", mais qui foutent le sourire, faciles à chanter et toujours en adéquation avec la musique. La structure des chansons est basique: couplets / refrains avec des solos souvent calés dans les dernières secondes. A noter qu'aujourd'hui seuls Johnee (guitare) et Adam (basse) sont toujours dans le groupe.

Pour la musique en elle-même: deux guitares, une lead aux riffs de ska et une seconde plus mélodique, les deux guitaristes chantent tout deux avec des voix assez similaires calquées sur leurs parties guiatres. En revanche, pas ou peu de choeurs. Rythmiquement Homegrown n'est pas un groupe qui joue particulièrement vite. Le quatro se contente donc de jouer juste, avec la patate et avec tout le "fun" qui les anime. Parceque oui, That's Business est le stéréotype des albums fun qui parlent de filles, de sexe ou de surf. Mais sur ce genre de thèmes, musicalement Homegrown est l'un des seuls groupes qui a réussi à tirer son épingle du jeu. La chanson "Surfer Girl" est le tube de cet album. Et peut-être aussi le tube d'une certaine génération de punkeurs à roulette. Le genre de chansons qui suivra à vie le groupe... et qu'on peut se passer tout un été, puis l'été suivant et ainsi de suite sans vraiment s'en lasser. "U bother Me", "Get a Job" ou encore "Face in a crowd" sont aussi des chansons dont on ne peut se passer, même neuf ans après, elles gardent toujours le fun et la fraîcheur des compositions de Homegrown. La dernière chanson, "S.F.L.B." est la plus punk rock de l'album, elle sonne assez Ten Foot Pole époque Insider, et prouve aussi que le groupe maîtrise aussi bien le ska, la pop que le punk rock...

On aurait pu croire qu'ils viennent tout droit des spots Californiens, mais Homegrown est bien un groupe australien qui a migré aux Etats-Unis, à l'époque, plus pratique pour enregistrer et jouer du ska-punk. Mais l'Australie est aussi un beau pays de surfeurs. L'album respire le soleil et la mer, à l'image de la pochette qui représente des fleurs dans une barque sur la mer sous un beau grand soleil.
Aujourd'hui Homegrown est devenu un groupe émo pop pas vraiment original, mais en 1995, le groupe était principalement influencé par des groupes de ska (Assorted Jelly Beans, Reel Big Fish, The Aquabats) et de skatecore (MxPx, Blink182 voire The Vandals). On retrouve aussi des touches à la Sublime sur certaines chansons. Une chose est certaine cependant, si vous aimez les derniers albums d'Homegrown, beaucoup plus émo, ce That's Business ne devrait pas spécialement vous brancher. Et vice et versa. Au moins on ne pourra pas reprocher au groupe de faire toujours pareil... Même, si, hélas, ils ont suivi la voie qui marche le mieux selon les époque (skapunk en 95, punk mélo avant 2000 et émo depuis...). Un album qui vaut son pesant d'or (limite rien que pouvoir se mettre "Surfer Girl" l'été venu), sorti en Europe sur Burning Heart Records (sans quoi nous n'aurions peut-être jamais eu connaissance de son existence) et qui n'est donc jamais trop tard pour découvrir !

17

T

Les critiques des lecteurs

Moyenne 0
Avis 0