De l'aubaine d'avoir des chanteuses de punk rock:
Elles possèdent une approche mélodique diffèrente, un timbre alternatif, et confèrent un cachet doux-amer aux oeuvres qu'elles pilotent, entre autres choses. Autant d'atouts qui distinguent potentiellement leurs formations d'une jungle saturée de jeunes loups pâli(mè)chons.

Du cachet bien marqué, Hightime eux n'en manquent pas. Ska Punk dévoyé au hip hop sur "Lay Low", reggae/dub mi-désabusé mi-optimiste ("Plug Your Feet"), piste cachée jazzy 60s (qui reprend en fait leur propre "Beer Garden")... Sans compter le gros de l'opus: un punk rock mélo-burné (le comble) rappelant Golliwog ("Beer Garden", "Figure This Out") ou le No Comply de la grande époque ("To Spoil"). On va même jusqu'au punk hardcore sur la minute "Nothing to Stop".

Avec soin mais sans prise de tête, l'agressivité fait chambrée avec le fun du NOFX 90s ("Don't Move Away"). Hightime élaborent par exemple ("Share Your Smokes", "Die For Something"...) sur le thème musical 'Mafia (Ska)Punk' que Smash Mouth avaient (ba)lancé sur le "Padrino".

Varié, racé, et plutôt cohérent malgré son patchwork de styles, ce premier méfait des Australiens est une réussite rafraîchissante que leurs compatriotes ne renieront certainement pas. De quoi passer l'hiver en haut de la vague...