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Biographie

Hideous Divinity

Formé en 2007 par Enrico Schettino, Synder et Mauro Mercurio, le groupe sort rapidement une démo qui attirera l'attention du label Unique Leader records chez qui sortira Obeisance Rising en 2012, premier album des Italiens avec un line-up fortement remanié. Suivront Cobra Verde et Adveniens, respectivement en 2014 et 2017 qui confirmeront le statut du groupe en tant qu'étoile montante de la scène Death Metal Italienne.En 2019, Hideous Divinity signent un contrat chez Century Media Records pour la sortie de Simulacrum le 8 novembre, quatrième album de la formation.

Chronique

Simulacrum ( 2019 )

Bien que très qualitative, la scène Death Metal Italienne a du mal à percer jusqu'en France. Alors que Hour Of Penance et Fleshgod Apocalypse sont des noms qui reviennent assez fréquemment, on entend aussi parler depuis plusieurs années de Hideous Divinity, groupe formé par deux ex-Hour Of Penance en 2007. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et les deux formations ont pris des chemins différents, Hideous Divinity en particulier avec ce nouveau Simulacrum.

Alors que les précédents opus balançaient un Brutal Death Metal assez classique mais efficace et groovy, Simulacrum n’hésite pas à multiplier les dissonances et à aller plus loin dans la noirceur. On trouve notamment sur The Embalmer (qui a bénéficié d’un excellent clip avec l’artiste de renom Olivier De Sagazan), Seed Of A Future Horror et l’outro de Anamorphia Atto III des sonorités sinistres qui lorgnent vers le Black metal orthodoxe. Enrico Schettino, compositeur du groupe, évoque d’ailleurs Aosoth et Hate Eternal dans ses influences et on ressent en effet l’inspiration dans l’aspect très étouffant des guitares.

Mais les Italiens restent très clairement du côté du Brutal Death Metal avec des compositions d’une durée moyenne de quatre minutes pour un disque qui en totalise quarante : Simulacrum est un beau morceau qui se digère aisément, aidé par une production d’excellente facture qui ne surfait rien. Une bonne majorité des morceaux tabasse purement et simplement, offrant à Giulio Galati un terrain de jeu de premier choix. Le batteur utilise son kit de façon créative et inclut ses cymbales très pertinemment. Une alternance de breaks et de blasts qui, plutôt que de faire office de cache-misère comme c’est parfois le cas dans le genre, est indicateur de talent.

On aurait aimé en revanche un peu plus de diversité du côté du chant, où Enrico Di Lorenzo est honnête mais fait preuve de trop peu d’audace tant au niveau du placement que de son timbre. A l’heure où on trouve des Julien Truchan (Benighted) et des Travis Ryan (Cattle Decapitation) dans la scène Brutal Death Metal, on ne peut que tiquer quant à la monotonie de la performance vocale sur Simulacrum

Du reste, on n’en tire qu’une expérience positive quoique éprouvante : cet album vire clairement au Death Metal technique et au Black Metal orthodoxe avec ces guitares en tremolo qui se confondent, se séparent en de nombreuses harmonies malsaines. Les solos, s’ils sont présents à quelques occasions (The Deaden Room, Prey To A Vision) n’attireront probablement pas votre attention tant le travail de Simulacrum est porté dans son immense majorité sur les riffs et les rythmiques, qui demandent un certain effort d'écoute. 

Sans révolutionner le genre, Simulacrum reste une sortie qui mérite qu’on s’y intéresse. Pas aussi sombre qu’un album de Black et moins linéaire qu’un disque de Brutal Death Metal, l’oeuvre ne donne pourtant pas le sentiment de naviguer entre deux eaux. A noter que le digipack et le vinyle sont tous deux pourvus de morceaux bonus : une reprise de Blood Of The Zodiac de Machine Head et une reprise de Cursed In Eternity de Mayhem. Plutôt anecdotiques.

A écouter : The Embalmer, Seed Of Future Horror