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Biographie

Hexis

Fondé en 2010 à Copenhague, au Danemark par Søren (Basse), Simon (Batterie), Tobias (Guitare), Filip (Chant) et Christian (Guitare) Hexis se démarque rapidement par un Black Metal / Hardcore sous sa forme la plus vive à travers les nombreuses sorties à formats courts que le groupe propose régulièrement. Christian est vite remplacé l'année suivante par Rasmus à la guitare, alors qu'eps et splits avec Primitive ManAs We Draw ou encore Euglena s’enchaînent, entrecoupés par des tournées menées à un rythme aussi excessif que leur musique.
Les Danois sortent leur premier album Abalam chez Musicfearsatan en janvier 2014. S'ensuit une nouvelle série de concerts pendant laquelle ils changeront de batteur avant de sortir un nouveau split en 2015, cette fois-ci au côté de This Gift Is A Curse.

Chroniques

Aeternum Abalam
15.5 / 20
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Aeternum ( 2022 )

Dans la catégorie des groupes qui semble se ruiner la vie lorsqu’ils planifient une tournée, je demande Hexis. A chaque série de dates annoncées, on prend connaissance d’un rythme effréné, aussi jusqu’au boutiste que leur musique. Pas de répit, pas de repos, juste une sensation d’extremisme.

Aeternum (Eternité) ne déroge pas à cette règle, que ce soit dans l’enfer déchainé dès « Letum » que dans l’ambiance mystique très This Gift Is A Curse sur « Exhaurire ». Et si c’était ça le vrai Metal Noir, loin du grandiloquent corpsepaint de certains et des artifices parfois grotesques, étouffant lorsqu’il te souhaite de disparaitre (« Interitus »).
On évoquait sur Abalam le parallèle avec Celeste et Plebeian Grandstand. Les années ont plus rapproché Hexis des premiers que des autres, possédant cette même sensation d’une chape de plomb qui n’en finit pas (« Tacet »). Douze titres qui ont pour seul temps mort quelques secondes, avec un frontman crachant sa haine sans jamais l’adoucir (« Accipis »).

Aeternum, c’est la suite de Abalam, le Blackened Hardcore dans son plus simple appareil. J’y trouve un côté presque plus mystique que Celeste, notamment par le travail sur le chant assez différent, mais c’est musicalement cette même sensation de tomber dans un gouffre sans fond de noirceur. This Gift is A Curse x Celeste, t’as compris ?

16.5 / 20
7 commentaires (16.2857/20).
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Abalam ( 2014 )

Certains s'accordent à dire qu'une œuvre musicale se doit d'être construite comme un tout, se suffisant à elle-même, dont les éléments qui la composent ne peuvent être dissociés les uns des autres au risque d'en réduire son intérêt. Une vision artistique que partagent les Danois de Hexis qui, faisant suite aux nombreux splits et EP sortis depuis leurs débuts, dévoilent en 2014 leur premier album, Abalam. Sombre et occulte, à l'image de l'entité démoniaque au visage de femme dont il tire son nom.

Trouvant sa force dans la noirceur du Black Metal des terres nordiques mêlée à la brutalité du Punk Hardcore Américain, Hexis produit un son viscéral et épileptique, se rapprochant ainsi de Celeste ou Plebeian Grandstand. Poussant le monolithisme à l’extrême dans cette envie de créer une œuvre entière et unique, le résultat s'en retrouve peu nuancé mais fascinant.
Dès lors qu'il est lancé, Abalam se jette à votre gorge, s’agrippe et ne relâchera son étreinte qu'au terme de ce voyage cauchemardesque. Chaque morceau s’enchaîne sans interruption dans une même direction, s'imbriquant dans un couloir étroit où la lumière ne parvient pas à s'immiscer. Son parcours se veut dérangeant, chaotique et malsain, on en ressort physiquement et psychologiquement affaibli car l'effort demandé à l'écoute est colossal. Pourtant l'envie d'y retourner afin d'assimiler chaque variation qui se cache derrière ce martellement incessant est irrépressible.

Les plus téméraires finiront sans doute à force de répétition et de lecture des paroles à passer le voile Latin des titres pour y discerner le fil directeur de l’album tissé par le quintet Danois :
"Lorsque des visages démoniaques (Faciem) apparaissent, les ténèbres (Tenebris) prennent possession des corps sans vie (Exanimis) des déchets humains (Desolatum), devenant ainsi des disciples (Sequax) se prosternant (Supplex) face à Abalam. S'immolant (Immolabant) jusqu'à leur épuisement (Exhausit) pour invoquer la peur (Timor), le prince déploie ses deux cents légions d'anges rebelles (Exterminati) et de puissances infernales (Neglexerunt). L'Enfer s'abat alors (Inferis)."
Rares sont les groupes qui osent déployer un tel extrémisme dès leurs débuts sans craindre de faire s’enfuir les premiers innocents qui y prêteraient leurs oreilles. Une œuvre insensée à réserver aux initiés, ou aux adeptes de démonologie.

"These are not my words, these are not your words."


L'album se télécharge gratuitement sur Bandcamp.

A écouter : D'une traite