Sans déconner, rien que la présentation vaut le détour. Sortie en 2005, La Familia réédite cette bombe incendiaire qu'est Shadows of the Afterworld de Hellshock. Atmosphère belliqueuse, kalashnikov, grenades et ambiance de fin du monde dans ce superbe gatefold signé Mid (Disfear, Nuclear Death Terror). Hellshock est un peu l'image d'Epinal du crust. Tout y est exagéré, plongé dans une sauce piquante second degré - quand on sait que Derek Willman c'est aussi Remains Of The Day ou The Estranged, il ne peut en être autrement : des riffs sortis tout droit du petit manuel d-beat suédois couplé à celui du crust UK des Hellbastard, Amebix ou Venom; un traitement des voix à la japonaise avec une réverb'dans laquelle il est facile de se noyer.
Second degré peut-être mais au final rien n'est risible dans cette évocation nihiliste de nos sociétés. Hellshock est un prophète des temps obscurs qui, pour les durs d'oreille, sort sa plus grosse cloche pour sonner l'Apocalypse ("Fathom Unknown"). Un punk abrasif, sans concession d'aucune sorte qui transpire force, violence et agressivité mais qui sait parfois se faire mélancolique ("No Danw in Shit", "Reaper in the Wind"). Pas longtemps certes, car il n'y a pas de temps à perdre. Le vide et le néant sont pour demain.
Tracklist : 1. Afterworld, 2. Night Terrors, 3. Quantum Sickness, 4. Fathom Unknown, 5. No Dawn in Shit, 6. To Hell, 7. Welcome the Void*, 8. Reaper in the Wind.
A écouter : Fathom Unknown, No Dawn in Shit, Reaper in the Wind