Biographie

Hell To Pay

Hell To Pay est un quatuor originaire de Pennsylvanie. Peu de choses sont connues sur le groupe mis à part qu'il a débuté en 2012, a sorti un EP en 2014 puis leur premier album Bliss en 2018. Les musiciens s'appellent Keith, Aaron, Cailin et John.

Chronique

11.5 / 20
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Bliss ( 2018 )

Premier LP des quatre Pennsylvaniens, Bliss voit le jour en Mars 2018 soit quatre ans après l'unique EP du groupe et quasiment six ans après sa création. L'occasion de se pencher sur cet ouvrage de vingt neuf minutes pour le moins original et pour le coup il y a pas mal à dire.

Dans un premier temps, ce qui frappe c'est la qualité de production et d'enregistrement, simplement impeccable pour un petit groupe tel qu'Hell to Pay. Difficile de décrire précisément le style de cet album même si une lointaine influence Converge se fait sentir sur la première compo, et un peu de Burnt by the Sun ou de Neurosis par-ci par-là (oui oui). Il est vraisemblable toutefois que Hero Destroyed aie pas mal influencé l'orientation musicale globale. Egalement originaire de Pennsylvanie, on reconnait une certaine patte quant à l’enchaînement des riffs et la construction globale des morceaux. A bien y réfléchir la production s'en rapproche également. Mais outre cette ressemblance, Bliss a un caractère original dans sa création de par l'atmosphère qui y règne et l'incohérence totale existante entre ses morceaux.

Car oui, mis à part Starve et Thrive, les deux premières pistes (d'ailleurs s'il vous faut écouter une seule chanson écoutez Thrive, qui individuellement est un petit bijou), le reste de l'album ne s’enchaîne pas vraiment correctement. On passe du Hardcore au Doom au Crust au Grind en un claquement de doigt. Et bien que sur le papier ça ne me dérange pas, les enchaînements ne sont pas heureux et donnent plutôt un résultat qui dessert l'ensemble. Plusieurs paramètres peuvent expliquer ceci, dans un premier temps il semble y avoir des différences de mix principalement au niveau du chant, c'en est parfois à se demander s'il n'y a pas cinq ou six chanteurs différents. L'autre et surement majoritaire problème, est la présence constante de samples parlés ou bruitistes entre et pendant les morceaux. Le dernier morceau Bliss, est quasiment composé exclusivement de ceux-ci, ce qui en dit long sur l'ensemble de l'album du même nom. De plus les extraits choisis sont parfois fortement connotés, et font se poser des questions sur les raisons de leur présence.

Si l'on prend en revanche les morceaux individuellement, et en enlevant les samples qui leurs sont apposés, on trouve des idées remarquables plutôt bien développées et avec de très bons riffs. Thrive, mentionné précédemment est un excellent morceau Hardcore qui s'il était sur un album cohérent aurait eu beaucoup plus d'impact. Il en va de même pour Runaway qui aurait pu formidablement envoyer la soudure s'il n'y avait pas ces samples avant, pendant, après et si elle était mise en valeur par le reste de l'album. Même combat pour Smear. Toutes ces pistes sont respectivement en 2,5 et 8, et les morceaux entre celles-ci sont eux plutôt bancals toujours parce que pollués par des samples, et parce qu'ils ont bien moins d'impact que ces trois la.

En tout cas on ne pourra pas reprocher à Hell to Pay son manque d'originalité, mais originalité ne rime pas forcement avec identité en musique. De bonnes individualités, mais dans un foutraque de nimp. Dommage,  mais ça peut peut-être donner quelque chose de pas mal par la suite s'ils arrivent à mettre leurs idées en ordre et à éviter de balancer des samples à tout va.

A écouter : Thrive, Runway, Smear
Hell To Pay

Style : Hardcore / Fusion
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Origine : USA
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