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Biographie

Heaven And Hell

Ronnie James Dio : chant
Tony Iommi : guitare
Geezer Butler : basse
Vinnie Appice : batterie

Bien qu’étant apparu seulement en 2006, Heaven and Hell est loin d’être un groupe comme les autres. En effet, il s’agit plus précisément de la reformation des membres de Black Sabbath période post-Ozzy Osbourne. Ce line-up sera actif de 1980 à 1982 et en 1991-92, produisant quatre albums : Heaven and Hell (1980, avec Bill Ward à la batterie), The Mob Rules (1981), Live Evil (1982) et Dehumanizer (1992).

Fin 2005, Dio émet le souhait de réécrire des morceaux avec Iommi. Après la sortie d’une compilation de Black Sabbath intitulée The Dio Years, le groupe se reforme officiellement sous le nom de Heaven And Hell, en référence à leur premier album en commun et à son emblématique chanson éponyme. D’après Iommi, le fait de choisir ce nom plutôt que Black Sabbath permettait au groupe de se consacrer aux morceaux écrits avec Dio et ne plus être obligés de contenter les nostalgiques d’Ozzy.

Le quatuor se lance alors en 2007 dans une grande tournée mondiale, et notamment à l’assaut des festivals européens, qui donnera lieu à la sortie d’un cd/dvd live sorti la même année, Live from Radio City Music Hall enregistré à New York.
Ils entrent ensuite en studio et semblent simplement poursuivre le travail entamé plus de 25 ans auparavant pour offrir dix nouveaux titres dans un style qui leur est propre. The Devil You Know débarque donc en avril 2009 sur Roadrunner Records, accompagné du single « Bible Black ». Cela permet au groupe de repartir pour une nouvelle tournée mondiale.

Chronique

15 / 20
2 commentaires (18/20).
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The Devil You Know ( 2009 )

Tony Iommi est un monstre sacré. Ronnie James Dio l’est tout autant. Et que dire de Geezer Butler et son toucher au doigt si fin ? N’oublions pas la frappe légendaire de Vinnie Appice. Alors lorsque ces quatre monstres sacrés se décident de pondre un nouvel album, celui-ci attire forcément toute notre attention. 
Replantons rapidement le décor. Pour faire simple, Heaven And Hell, c’est Black Sabbath version Ronnie James Dio au chant et qui, pour ne pas créer la confusion avec le Black Sabbath version Ozzy Osbourne, a décidé de prendre le nom d’un de ses albums, Heaven And Hell sorti en 1980. Mais voilà les faits sont là, Heaven And Hell, c’est Black Sabbath. Black Sabbath quoi !!!  La légende Black Sabbath ! L’inventeur du heavy metal : ni plus ni moins.
Qu’attendre donc de ce « super groupe » n’ayant définitivement plus rien à prouver et ayant reçu les honneurs du monde entier ? C’est ce que ce The Devil You Know  doit prouver.
Premier constat (en forme de confirmation, parce que c’est quelque chose qu’on savait déjà) : Tony Iommi sait riffer comme personne. Il incarne le riff, il ne fait plus qu’un avec le riff. Il EST le riff. Devant la lourdeur des riffs ici alignés, il ressort même un côté doom assez jouissif et très marqué (Black Sabbath reste LA référence ultime de tout le courant doom). Tout au long du disque, son riffing exceptionnel mais aussi ses solos de grand talent illuminent le disque.
Et lorsque les riffs lourds de Iommi sont couplés à la science du refrain de Ronnie James Dio (celui de Rock And Roll Angel est un bon exemple), le résultat est forcément grand. C’est le cas sur le déjà classique Bible Black d’une lourdeur ahurissante pour ces vétérans du metal : l’introduction à la guitare sèche mêlée à la voix d’or de Dio laisse exploser un riff pachydermique totalement imparable.
C’est le cas également de Double The Pain, plus rapide que la moyenne des tempos du disque même si le riff de Iommi se veut par moment très écrasant.
Sur Breaking Into Heaven, Dio se sert de la rythmique de plomb menée par Butler et Appice pour servir un refrain grandiloquent qui vous prend aux tripes.
Certes, il serait faux et exagéré d’avancer que tout, sur cette galette, est exceptionnel : certains titres manquent de ce petit surplus d’âme, notamment vers les trois quarts du disque. Mais globalement, avoir la possibilité d’entendre de tels morceaux de la part de tels musiciens reste un privilège inestimable.
Messieurs Iommi, Dio, Butler et Appice, il ne nous reste qu’une seule chose à faire : baiser vos mocassins en signe de respect éternel !

A écouter : Bible Black, Double The Pain, Breaking Into Heaven