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Biographie

Harm's Way

Harm's Way est un groupe de Hardcore fondé en 2006 à Chicago dans le but de produire une musique aggressive et moderne. 
Après la sortie d'un premier album en 2009, Reality Approaches, leur second disque, Isolation, leur permet d'attirer l'attention du label de Jacob Bannon,
Deathwish Records. La sortie d'un EP, Blinded en 2013, puis d'un nouvel album, Rust en 2015,confirme leur place de groupe montant de la scène Hardcore Moderne.

Line up : 
Chris Mills (batterie)
Bo Lueders (guitare)
Hammers McPligue (chant)
Jay Jancetic (basse) 

Chroniques

Posthuman Rust
10 / 20
1 commentaire (16/20).
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Posthuman ( 2018 )

Je l’avoue sans honte, je n’avais pas encore écouté Rust, m’étant lâchement arrêté à Blinded après une série de baffes sonores sans artifices. Pour appréhender Posthuman, je suis donc repassé par le douloureux opus précédent, confirmant l’avis en demi-teinte de mon collègue. Mais pour ce nouvel album, c’est plus par l’artwork que la musique que j’ai été intrigué au premier abord.

Il faut dire qu’outre ce visage, la pochette révèle aussi des cristaux de plusieurs teintes, amenant certaines questions fondamentales : La variation est-elle en lien avec une valeur ou signification différente selon les parties de la tête ? Le fait d’y intégrer un trou a-t-il une sens meurtrier ou est ce que l’on intègre plutôt un manque de l’esprit ? Egalement, tous les sens (goût, odorat, ouïe, vue) semblent absents. Harm’s Way veut-il créer un lien avec les célèbres Crânes de Cristal faussement issus de la culture méso-américaine pré-colombienne ? Ou intégrer dans son artwork un concept de multi-personnalité, avec une myriade de facettes ?
Autant de questions que d’absences de réponses sans aller chercher auprès de l’auteur directement, mais plus de surprises et de questions en quelques coups d’oeil qu’en une trentaine de minutes d’écoute de Posthuman.

La musique ? C’est du Harm’s Way sans surprise. Hardcore frontal dont les légères variations seront plus anecdotiques qu’autre chose (« The Gift » ou « Temptation »), même si au final auraient pu faire passer l’album un cran au-dessus si elles avaient été plus exploitées. Après, peut-être est-ce tout simplement ce que l’on attend pas de Harm’s Way, mais dans un autre registre, Code Orange avait su prendre au vol l’opportunité de varier sa musique là ou le combo ne cherche qu’à briser des neurones avec « Dissect Me » ou « Sink ». Côté Production, rien à signaler, la batterie est beaucoup moins fade que sur Rust, l’ensemble tend vers des tonalités assez chaudes. Comment résumer Posthuman ? Des patates sonores, du Hardcore, des breaks et « Dead Space ».

Vous l’aurez compris, Posthuman est bestial, brutal et n’ira pas chercher la surprise pour toucher l’auditeur. Agréable en fond sonore ou le temps d’un concert, pas sûr que l’on ne revienne pas à Isolation lorsqu’on souhaite écouter Harm’s Way chez soi.

A écouter : Temptation

Rust ( 2015 )

Deathwish Records sort un nouvel album de Hardcore moderne écrit par une bande de jeunes hommes tatoués  à la musculature imposante et bien entendu celui-ci a pour but de renouveler votre définition de l'expression  « brutalité musicale ». Cependant, cette fois, la coupe est pleine et, autant le dire d'entrée de jeu,  l'objectif n'est pas atteint car Harm's Way est parfaitement interchangeable avec une cohorte de groupes  évoluant dans le même registre. On pense ici aux (très) nombreux musiciens qui s'inspirent de  Trap Them mais  aussi Integrity ou Pulling Teeth qui ont tous produit des disques d'un genre similaire, très influencés par  la scène Metal extrême. 

Nous abordons ici le principal problème, le manque d'inspiration évident du disque qui ne se contente que  d’enchaîner des plans peu originaux les uns à la suite des autres comme si le but était de montrer toute  l'étendue des influences des musiciens. S’il est clair que leur connaissance de la scène Hardcore semble  presque exhaustive, il n'en va pas de même en ce qui concerne l'inventivité ni même la logique de composition. 
Les juxtapositions se révèlent parfois maladroites, en témoignent les tentatives malheureuses du groupe  d'incorporer des introductions électroniques à quelques morceaux comme par exemple sur le titre  "Infestation". De la même manière l'utilisation de certains procédés tendent à enfoncer  le disque dans la médiocrité, l'abus de ralentissements de tempo tous identiques en tête,  voir dans le ridicule de ce chant féminin très mal amené sur "Turned To Stone".

Nuançons cependant ce constat qui peut paraître assez sévère car les musiciens maîtrisent leur sujet et ce  disque remplit au moins une part de son contrat, c'est à dire laisser entendre une musique brutale. Mais une  fois de plus les formations respectant le même cahier des charges sont nombreuses et l'envie d'écouter un  énième clone pourrait décourager bien des auditeurs. Tout n'est pas à jeter, loin de là, puisque certains  titres comme  "Left To Disintegrate" relèvent en partie le niveau très moyen de l'album.

Les amateurs du genre seront donc satisfaits et se contenteront de cette nouvelle livraison de Harm's Way qui  bénéficie d'une production massive signée Kurt Ballou et qui remplit son office. Les autres, mais aussi les  futurs amateurs du genre, n'y trouveront qu'un intérêt très relatif car  Rust  ne résistera pas à l'épreuve du  temps, il rouillera irrémédiablement et plus personne ne l'écoutera d'ici quelques années.

A écouter : Left to Disintegrate
Harm's Way

Style : Hardcore moderne
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Origine : USA
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