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Biographie

Harlots

Harlots s'est fondé en 2004 avec Jeff Lohrber (Today Is The Day), Joshua Dillon, Eric Dunn (Kenoma) et Christian Fillippo. La même année, le groupe enregistre The Woman You Saw Is The Great City That Rules Over The Kings Of The Earth, premier album du groupe. This Is The Second Death, second album, arrive en 2006, suivi par The Human War Machine, Ep composé de Démos et de Lives. 2008 voit l'arrivée de Betrayer, album extrème, alors que Harlots a deja plus de 300 concerts à son actif.

Chronique

16 / 20
2 commentaires (15.25/20).
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Betrayer ( 2008 )

Harlots représente surtout une immense baffe de violence, de folie et de chaos. Avec un ancien Today Is The Day en ses rangs, on ne pouvait s’attendre qu’à quelque chose de barré, mais Betrayer va au-delà de nos espérances. Sur près de 45 minutes, le quartet va aux limites de l’audible, offrant son hardcore déstructuré, croisement improbable d’un Converge boosté aux amphétamines et d’un Comity schizophrène.

Premier riff, première claque. Betrayer représente la folie à l’état pur, brute, sans ce côté surfait. Double pédale utilisée et violée sur 9 morceaux par Jeffrey Lohrber (ex-Today Is The Day), tandis que les cordes claquent et crachent leurs notes meurtrières, s’acharnant sur l’auditeur (Full Body Contortion) jusqu’à lui exploser le crane et le laisser baigner dans son fluide musical. On peut prendre comme exemple The Concept Of Existence, avec ce côté épileptique cette montée en puissance qui s’achève avec un chant presque libérateur, sonne comme une crise barbare ou l’absolution n’arrive qu’après cet excès de violence. Building An Empire Towards Destruction image parfaitement le morceau, apocalyptique et sanguinolent. Et sur chaque morceau, chaque passage, ce déluge de haine frappe encore et encore, achevant l’auditeur, le faisant agoniser dans ses déjections… Betrayer reste avant tout un album technique, rapide, comme si chaque musicien se lançait dans un concours de riffs meurtriers.

Mais loin de ne faire que vomir sa musique, Harlots dévoile aussi un côté mélodique et émotionnel comme sur Dried Up Goliathan, plus posée mais non dénuée de cette violence et cette hargne, tendant vers le postcore des ténors Neurosis. Suicide Melody se clôt, après presque 10 minutes de douce folie, sur une reprise de Zao, Savannah, encore plus brutale, intense et destructrice que l’originale. Le chant, primaire et animal, se veut digne de cris inhumains.

Avec ce Betrayer, Harlots marque un grand coup, et livre un album bestial, brutal, ou la poésie et la délicatesse n'existent pas. Finalement, ce Harlots est un véritable exutoire, mais réalisé avec talent, bien loin d'un simple appel à la violence… Que l’on soit adepte de cette branche musicale extrême ou non, on ne peut reste froid et serein à l’écoute des Harlots.

A écouter : Avec une camisole.