|
BiographieGuerilla Poubelle est né fin 2003 des cendres des légendaires Betteraves, groupe dans lequel officiaient auparavant Till et Kojack. Fort d'une notoriété et d'un public acquis à sa cause depuis le split des légumes, Guerilla Poubelle s'est très rapidement imposé comme le fer de lance de la nouvelle jeunesse punk-rock française. La démo sortie, Dégout et des couleurs sortie en novembre 2003 a réellement lancé le groupe sur les routes de France. Accumulant un nombre impressionant de concerts, Guerilla Poubelle ont vite gagné en maturité et touchent aujourd'hui un public moins "betteraviens" et plus large qu'auparavant. Farouches adeptes du DIY et très impliqués dans la scène punk française ils se présentent aujourd'hui comme le groupe incontournable de punk français de la tranche 15 / 30 ans. Leur seconde production, un split CD avec les bretons skankeurs de Butter Beans, amorce la sortie (sur Crash Disques, s'il vous plaît !) de leur premier album Il faut repeindre le monde... en noir, qui, dès la première semaine, a affiché des ventes incroyables pour un groupe punk français. De retour d'une quinzaine de dates au Québec, Guerilla Poubelle s'apprêtent aujourd'hui à conquérir le monde ! Avec une line-up légèrement fluctuant (le groupe étant composé actuellement de Till (Mon Autre Groupe et Maladroit), Antho (Intenable et Quitters) et Paul (Stygmate, Tomorrow Massacre, Bien à Toi) et continue d'enchaîner les disques jusqu'au récent La Nausée (2017). L'Ennui ( 2020 )Guerilla Poubelle atteint presque la majorité cette année, et se dit que ce serait sans doute bien de sortir de L’Ennui. Après des albums et EPs qui ont affiné les combos du groupe (et une stabilisation du line-up depuis quelques temps), dont on retiendra notamment Amor Fati, et un plus de 1000 concerts au compteur, que reste-t-il a dire à Guerilla Poubelle ? La Nausée ( 2017 )Ça faisait pile 4 ans qu’on avait pas eu d’album studio de GxP (Amor Fati 2013), et on retrouve d’entrée de jeu les thèmes chers à la Guerilla (la liberté VS l’aliénation, le marxisme, l’existentialisme, la sape des stéréotypes de genre et autres mécanismes de dominations décortiqués), tout autant que ses thrènes (la nausée de l’ordinaire et les faces les plus sombres de la nature humaine). La pochette de l’album est une bergère isolée, avec son troupeau, peinte par Jean-François Millet en 1863, recadrée au carré pour l’occasion. Choix judicieux à plus d’un titre, quand on sait que le peintre fut l’un des premiers a représenter avec dignité et empathie les travailleurs de la terre. Ce n’est pas un révolutionnaire à proprement parler, mais il est du peuple.
*Prix du meilleur titre de titre de chanson « plus je connais les hommes, et plus j’aime les chiens » Punk = Existentialisme ( 2007 )Il est arrivé, le nouveau Guerilla Poubelle, acide, acerbe, goûtu comme on l’aime, hardcore comme jamais, taillant des costards à ceux qui l’ont bien cherché (Superbus, Sarko, le sexisme, les sombres cons, les sales rockstars, les médias, etc.). Fleuron de la scène punk-rock française, tête de file d’un mouvement qui n’a jamais été aussi actif et de qualité que depuis ces dix dernières années, les Gé-ix-pet comme on les appelle à Toul, balancent 16 titres pour un poil plus de 35 minutes de punk-rock de type crochet du droit / uppercut, conclu par une soumission à la clé de bras pour le côté burlesque, le tout accompagné d’un dvd intitulée "Ceci n'est pas une fiction" de plus d’une heure et demie d’hystérie collective, avec un regard pertinent sur les « à-côtés » de la scène et du live. Les p’tits gars reprennent les choses là où ils les avaient laissé en jachère dans Il faut repeindre le monde…en noir, engageant les hostilités avec une mise aux poing ("Punk rock is not a job"), balançant entre des tubes potentiels pour laquelle on peut difficilement ne pas hurler le refrain en chœur ("Tapis Roulant"), et des chansons bâties pour le live, et pour lesquelles on entends déjà le public reprendre les paroles à la lettre ("Y’a pire ailleurs") comme il le fait déjà, du reste, pour "Demain il pleut". "Dans la diagonale" est une des plus belles réussites de l’opus, tant au niveau de la forme que du fond, le duo avec Alex de Justine est une heureuse confirmation, et la référence à l’ouvrage de François Bégaudeau (ex-chanteur des Zabriskie Point, aujourd’hui écrivain et critique) établie une filiation pertinente toujours revendiquée avec le combo nantais. Clin d’œil qu’on retrouve dans l’"Equipe Z", dont le titre est une réponse décalée à une chanson de Justine (nantais aussi), et dans laquelle GxP manie son meilleur humour, en plaçant par la même occasion un des deux passages dub-skaïsants de l’album (l’autre se trouvant à la fin de "Quand le ciel sera tombé"). Deux bémols cependant, quelques chansons un peu en dessous du lot comme "Libéral et propre" qui n’apporte pas grand chose et qui n’est peut-être pas forcément bien placée sur l’album, et la dernière chanson "Un éléphant dans une porcherie" qui est un peu décevante, notamment avec un featuring, certes de choix (Olivier Portnoi de Dead Pop Club), mais bizarrement un peu faux… cependant, la fin à-la-Refused est de toute beauté. A New Beat !
Il faut repeindre le monde... en noir ( 2005 )La voilà. Elle est là. La nouvelle galette de Guerilla Poubelle (aka GxP), composée de 20 titres (20 brulôts keupon pourrait-on dire), agrémenté d'un copieux livret, très graphique, très complet, très bio(-dégradable). Les fans peuvent faire l'économie de cette chronique, puisqu'ils ont probablement déjà acheté, téléchargé ou gravé le cd et ont leur avis sur la chose. Pour les autres, qui auraient vécu dans une bulle, ou sur une île perdue de l'océan pacifique, ces dernières années, il faut savoir que Guerilla Poubelle est composé en partie d'ex-membres des Betteraves (1999-2003) et même si le lien semble évident (la voix est quand même bien identifiable), GxP est un autre groupe avec son identité propre. Ces derniers jouent vite, tapent fort, chantent en français (sauf exception), bref, jouent du punk-rock qu'on aime. Les paroles slaloment entre grosses déconnades bourvilesques et titres un peu plus critiques, parodiques, cyniques, sur les dernières plaies sociétales. Après la démo et le split avec les bretons de Butter Beans, GxP nous livre ici Il faut repeindre le monde ...en noir , un album "NOIR" et un peu rouge aussi (avec du vert sur la pochette quand même), entièrement punk, excepté quelques plans instrumentals, expérimentals ou dub. Till (guitare et chant), Koj (basse), Chamoule (batterie) et Jokoko (peinture et backing vocals) sont des hystériques de ce qui fait l'essence du punk, le LIVE. 120 dates en un an et demi, et c'est peu dire que cet album transpire le live et le DIY (en premier lieu le son brut de l'album), avec ses hymnes punks ("Culture poubelle"), ses refrains anarchistes ("Demain il pleut"), ses couplets je-m-en-foutiste. Les influences sont extraites de deux tendances, la scène punk françaises des années 80' (Les Cadavres, Zabriskie point, les Rats) et la scène outre-atlantique (avec Rancid, Leftover Crack, Vulgaires Machins...). Le quatuor art-core montre toute l'étendue de son talent, en réalisant un album dense, où on ne s'ennuie pas à partir de la plage 7. Activistes et militants, les GxP ne sont pas prêt d'arrêter de nous étonner...On ne peut rester insensible à la manière de dire les choses de ce jeune groupe, qui paraphrase de près ou de loin Francis Ponge ("RADIO: tout le flot de purin de la mélodie mondiale"), G.Debord ("tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation") ou encore Baudrillard dans ses essais sur la télé-réalité... Il y a, chez Guerilla Poubelle, du Evelyne Delhia qui auraient décidé de faire la pluie et le beau temps avec son pote Guy Debord (celui de "La société du spectacle"). Ne travaillez jamais! FAITES DU PUNK! A écouter : "Culture Poubelle" |
Guerilla Poubelle
Style : Punk Rock Tags : Punk Rock Origine : France Site Officiel : guerilla-poubelle.com Amateurs : 192 amateurs Facebook : |