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Biographie

Greedy Guts

Jérôme Altieri: chant, guitare
Nathalie Perrin: basse, choeurs
Sylvain: batterie

Formé à Toulon en 1992 sous l'impulsion de Nathalie (ex-Cryptones) et Jérôme (ex-Cherry Hoggs), le groupe se délocalise rapidement à Toulouse. Iltent en '94 leur premier EP 8 Skated and Surfed Songs et enchaînent dans la foulée avec le premier album Atomic Punch. Didier remplace Alex à la batterie et inaugure une petite série de changements de marteleurs de fûts... Le groupe tourne alors à peu plus, enregistre un deuxième album (From Mars to the Beach), s'exporte en Espagne et en Italie le temps d'une paire de tournées, puis revient à ses moutons.
Ils paraissent aux côtés des Richies et de Frenzal Rhomb et se font même approchés par Epitaph qui ne conclura pas le marché, se rabattant sur les Burning Heads.

Il faudra attendre l'été '98 pour les voir enregistrer du neuf: le troisième album pour Vicious Circle sera enregistré par Fred Norguet et intitulé Slime Ball. Une période d'activité pour le trio qui en profitera pour faire paraître They Might Be Dangerous... If They Had A Brain!par le label / distro toulousain.
Puis ça sera le début d'une traversée du désert, le groupe se concentrant sur vie privée (voire de famille), notamment pour Didier qui part habiter en Espagne en 2000.
C'est Sylvain (Drexler, Fake Hippy) qui le remplace et fin '01 les Toulousains d'adoption ont déjà 16 titres de prêts, mis en boîte par Norguet. Il faudra néanmoins attendre près d'un an et demi pour que M10 le sorte (en mars '03).

Les Greedy Guts tournent peu et sont même très discrets; dans leur coin, ils composent néanmoins de nouveaux titres qu'ils passent sur bande en '05, mais M10 est en faillite et le disque ne sortira pas. Une période d'inactivité s'en suit et il faudra attendre début '08 pour que le label du coin Kicking Records décide de sortir du neuf avec l'album Songs and Bullets (dans les bacs le 24 mars). Pour l'occasion les GG reprennent du service et la route pour une douzaine de dates dans l'Hexagone.

Chronique

Songs and Bullets ( 2008 )

Retour inespéré pour le trio qui aura mis du temps à trouver une nouvelle maison. Inespéré mais pas forcément inspiré, ou du moins pas plus qu’avant. Greedy Guts restent dans leur punk rock poppy qu’ils se plaisent à qualifier de ‘surf’ (sans doute au regard des thèmes abordés et de l’atmosphère toute estivale qui se dégage de leurs compos).
Bonne humeur et parfum d’écume règnent en effet sur ces Songs and Bullets privilégiant dans l’ensemble le mid tempo sucré, sucré façon beignet nappé de chœurs oooozin’ aaaahs béats. Les voix se dédoublent agréablement, les mélodies rayonnent avec entrain… mais la traversée de la plage finit par se faire bien longue sur la fin et on désespère de pouvoir enfin goûter à la fraîcheur des déferlantes! Les couplets/refrains s’enchaînent sans trop de surprise, les rythmes deviennent ronflants de régularité et de simplicité, et les lignes de chants pourtant sympathiques de Jérôme Altiéri (dont la voix n’a pas changée) finissent par s’essouffler faute de renouvellement. Même constat au niveau de la prod'  dosée mais linéaire et surtout un poil vieillote.

Restent quelques courses planche sous le bras qui, sans être atypiques, ne manquent pas de vitalité ("Always on the Run", "Calling Her Name") ou même d’idées (la seconde moitié de "World of Speed").
Bref, au bout du compte ce n’est pas sur cet album que les Toulousains, plus rodés que jamais, se transformeront. Greedy Guts semblent faire partie de ces groupes qui rejouent sur chaque album, de façon presque obsessionnelle, leurs tendres souvenirs des glorieuses années 90. Ceux qui désiraient réentendre du GG pur jus ne seront donc certainement pas déçus, ceux qui attendaient une évolution (et le trio possède à n’en pas douter les capacités pour l’implémenter) resteront probablement assez vite sur leur faim.

A écouter : "Always on the Run" ; "Calling Her Name" ; "World of Speed"